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Le petit théâtre des opérations tome 2 sur 4
EAN : 9791038200968
56 pages
Audie-Fluide glacial (02/03/2022)
4.43/5   34 notes
Résumé :
Après le succès du premier tome, Julien Hervieux (aka L'Odieux Connard) et monsieur le chien continuent de rendre hommage aux faits et héros oubliés des deux Guerres mondiales.

Saviez-vous qu'en 1940, un char français se retrouva seul face à treize chars allemands dans le petit village de Stonne et l'emporta ? Que le plus grand tireur d'élite de l'histoire était un petit Finlandais qui n'utilisait même pas de lunette ? Que Mata Hari, si elle savait da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cependant, le cheval a un problème : il est vivant.
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Ce tome est le deuxième d'une série de trois, ayant donné lieu à la série dérivée Toujours prêtes !, tome 1 (2023), par Virginie Augustin & Julien Hervieux. Cette bande dessinée a été réalisée par Monsieur le Chien pour les dessins, Julien Hervieux (alias l'Odieux C.) pour le scénario, et des couleurs réalisées par Olivier Trocklé. Il fait suite à le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits d'armes impensables mais bien réels... (2021) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. La parution initiale date de 2022. L'album prend la forme d'une anthologie, regroupant huit histoires indépendantes, comprenant entre quatre et six pages, chacune consacrée à un individu ou un groupe d'individus différent. Chaque chapitre comprend une page supplémentaire avec deux photographies d'époque, et un court texte complétant la réalité historique de ce qui a été raconté. Entre chaque histoire se trouve un intermède d'une page en bande dessinée consacrée répondant à une question de culture militaire. Par exemple : Pourquoi monte-t-on dans les avions par la gauche ? Qui est Mariya Oktyabrskkaya, la veuve vengeresse ?

Stonne et Ardennes, cinq pages : village de Stonne dans les Ardennes, le seize mai 1940. Les armées allemandes et françaises sont au contact. le village n'arrête pas de changer de main. le capitaine sort de la tente d'état-major et indique à ses soldats que c'est à eux de jouer. Il leur ordonne de rejoindre leur B1 bis, c'est-à-dire un char équipé d'une mitrailleuse, d'une antenne pour recevoir RTL, d'un canon de 47mm, d'un canon de 75mm, avec le nom du char pour faire peur à l'ennemi (Corinne Masiero), soit trente-et-une tonnes et demi d'amour. Treize chars allemands attendent les Français dans la rue principale. Mais ils les attendent en file indienne, ce qui les empêche de manoeuvrer. le char français remonte la colonne et c'est un véritable tir au pigeon. Mon char, ma bataille, une page de texte : La bataille de Stonne aura été particulièrement marquante durant la campagne de France de 1940. Elle est pourtant quasiment oubliée ! Alors que celle qui fut parfois qualifiée de Verdun de 1940, tant les combats y furent rudes, a de quoi faire parler d'elle : du 15 au 25 mai 1940, le village de Stonne va changer de main… 17 fois.

Pourquoi monte-t-on dans les avions par la gauche ? Julien Hervieux bien calé dans un profond fauteuil explique à monsieur Chien assis sur une chaise inconfortable pour enfant que La première guerre mondiale n'est pas faite pour la cavalerie. Aussi les cavaliers sont envoyés en nombre dans une nouvelle arme : l'aviation. Et comme les cavaliers portent le sabre à gauche, pour grimper sur un cheval, ils le font par la gauche. Ils ont donc gardé le même principe pour grimper dans leur avion. Douglas Bader, quatre pages : en 1939, l'Angleterre a besoin de tous ses pilotes. Douglas Bader, pilote sans jambes, parvient à convaincre la hiérarchie de lui confier un avion de chasse.

S'il a lu le premier tome (et il aurait tort de ne pas le faire), le lecteur sait à quoi s'attendre : des histoires courtes de hauts faits pendant la première ou la seconde guerre mondiale, suivis par une page de texte venant apportant des éléments d'information supplémentaire, et une narration visuelle entre faits et parodie comique. Il relève tout de suite que le scénariste a opté pour son vrai nom pour ce deuxième tome ; Julien Hervieux, plutôt que pour son surnom qui limite fortement la possibilité de le citer explicitement du fait de sa nature grossière. Pour autant, il n'a rien perdu de son mordant, se montrant tout aussi sarcastique que le dessinateur dans sa narration. Pour le présent tome, il a opté pour quatre récits situés pendant la première guerre mondiale, et quatre pendant la seconde. le lecteur découvre vraisemblablement des faits et des militaires dont il n'a jamais entendu parler, sauf s'il est déjà féru de l'histoire de ces deux conflits. Avec une exception, l'histoire consacrée à Mata Hari, Margaretha Geertruida Zelle (surnommée Grietje Zelle, 1876-1917), fusillée à Vincennes. En fonction de ce qu'il sait de cette espionne, il peut être très surpris de la version des faits qu'en donne les auteurs, ou conforté dans son jugement sur leur façon d'insuffler du caractère et de la personnalité à chaque combattant, le dessinateur n'étant pas en reste pour donner sa propre interprétation. Pour autant, la page de texte exposant des faits historiques vient conforter cette interprétation.

Le scénariste a choisi une variété de combattants : un char français face à des chars allemands, un pilote d'avion sans jambe, un fermier finlandais résistant à l'envahisseur soviétique, le rôle de la cavalerie en 14/18, une espionne, le sens du devoir chez un tirailleur dans une tourelle, le combat à coups de poing pendant la première guerre mondiale, et le sort d'un soldat afro-américain engagé dans la légion étrangère française. Comme dans le premier tome, il se tient à l'écart de toute fierté nationale, ou toute glorification des faits d'armes. Toutefois, il laisse le lecteur libre d'apprécier l'héroïsme des combattants, ou leur inconscience, ou leur dévouement, ou leur acharnement. Il brouille les cartes en adoptant un ton moqueur, ou au contraire il désacralise ces individus au comportement sortant de l'ordinaire, neutralisant ainsi les a priori du lecteur qui peut les considérer sans avoir le sentiment d'être obligé de les admirer. Que penser en définitive de Douglas Bader qui parvient à convaincre ses officiers de le laisser piloter alors qu'il n'a pas de jambes et qui ne s'avoue jamais vaincu, tentant évasion après évasion une fois capturé par l'ennemi ? D'un côté, la narration se garde bien de montrer les ennemis qu'il abat ; de l'autre côté, elle adopte un ton jovial et plusieurs fois irrévérencieux pour évoquer le courage et les prouesses de ce militaire.

Dans la troisième histoire consacrée au fermier finlandais, le scénariste se monstre tout aussi caustique et moqueur. Simo Hähyä se met en route pour lutter contre l'union soviétique parce que des chars russes sont passés sur son champ de navets. Dans la deuxième page, le texte d'un court cartouche demande : Mais quel est le secret de Simo Häyhä ? Dans la case suivante, un officier dans une salle, débout avec ses mains posées à plat sur la table répond : Eh bien, c'est très simple, avec une pancarte au-dessus de lui portant l'inscription Les tutos de Simo, aussi anachronique qu'ironique. Dans le texte qui suit, il s'en donne à coeur joie : Car le Finlandais est taquin. En effet, ne pouvant manger l'ogre soviétique en une fois avec leur petite armée, Ils utilisent une stratégie locale : celle du bûcheron. Si l'arbre est trop gros, fais-en des tronçons. […] Mais les Finlandais poussent le folklore plus loin. Ainsi, pour se déplacer dans la neige, ils sortent les skis. Certes, comme d'autres armées. Mais toutes les armées ne font pas tracter leurs skieurs pas des rennes pour aller plus vite encore ! […] Oui, une autoroute de mecs tirés par des rennes. Ainsi à chaque page de texte de faits après l'histoire, le lecteur se régale de cette dérision maniée avec humour.

Comme dans le premier tome, le dessinateur a savamment dosé la précision de sa reconstitution historique. Il reproduit l'apparence des uniformes, des armes, des véhicules de guerre, avec un niveau de détails suffisant pour que ces représentations ne soient pas génériques, tout en restant très loin d'un niveau photographique. Il manie l'humour visuel de différentes façons, la plus prégnante et la plus régulière se lisant sur les expressions de visages des combattants, souvent exagérées pour un effet comique. Il lui arrive de glisser des détails anachroniques et saugrenus comme une figurine de Goldorak parmi des décombres dans la première histoire, ou une bouée canard (ou plutôt aigle) dans la sixième. Il joue également sur les postures et le langage corporel. Impossible de résister à Douglas Bader assis sur un banc dans un camp de prisonnier et agitant sa prothèse de jambe en direction de ses geôliers pour les remercier. Impossible également de résister aux piètres talents d'actrice de Mata Hari tentant d'extorquer des renseignements secrets à des officiers allemands ou des responsables britanniques.

Monsieur Chien sait donner à voir les nombreux environnements qui défilent au fur et à mesure des histoires : une rue ravagée de la ville de Stonne, des combats aériens, des soldats progressant difficilement dans un champ de neige, des officiers dans un état-major sentant l'effroi les gagner en comprenant l'étendue des pertes en soldats, des tranchées, un spectacle de lancer de couteaux dans un music-hall, des enterrements militaires, etc. Il peut encore plus se lâcher en termes de mise en scène et d'humour visuel dans les intermèdes en une page : déjà en montrant une relation de dominé pour son avatar entièrement soumis au comportement condescendant, voire méprisant, de l'odieux C. dans des endroits inattendus, avec un chien suant sang et eau en essayant de réfléchir, ou pigeon tout aussi paniqué, ou en parvenant à glisser une maquette d'un transport blindé tout-terrain (TB-TT) sorti tout droit de L'empire contre-attaque. le lecteur sourit de bonne grâce à ces facéties qui participe également à cette forme de présentation décalée qui peut déconcerter au départ.

Un pilote de chasse sans jambe ? Pourquoi on monte dans les avions par leur côté gauche ? Quelle fut la réalité des renseignements dérobés par l'espionne Mata Hari ? le lecteur tombe vite sous le charme de la verve amusante et improbable des auteurs, pour un sujet aussi grave que des faits de guerre. Loin de se formaliser de ce manque de respect vis-à-vis de morts patriotes, il constate que l'humour visuel et la dérision en mots lui permettent de prendre un salutaire recul, sans pour autant obérer ou neutraliser la singularité de ces faits de guerre.
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Autant j'avais apprécié le premier opus, version non dessinée, sur les faits d'armes de la Première Guerre mondiale, dont la critique est présente ici sur Babelio, autant ce tome deux scénarisé sous forme de BD ne m'a pas convaincue. Non pas que les anecdotes relevées ne soient pas étonnantes, drôles, cocasses ou incroyables, mais les dessins n'apportent pas le plus attendu et quelquefois même embrouillent plutôt les faits.
Ceci dit les petites histoires sur la grande Histoire restent tout de même attractives car complètement improbables. Et je remercie Babelio et les éditions Fluide glacial qui m'ont permis de les découvrir.

C'est ainsi que j'ai été surprise par :
- La terrible bataille de Stonne (Ardennes) en 1940, village qui va changer de main dix-sept fois ! Et où un unique char français a tenu tête à 13 chars allemands.
- le pilote d'avion anglais Douglas Bader, une légende, qui tournait comme une toupie autour des avions allemands sans jamais ressentir de « G » (le sang descend de la tête aux pieds et provoque l'évanouissement du pilote) : il était cul-de-jatte !
Bien d'autres anecdotes m'ont touchée mais celle qui m'a le plus marquée est celle d'Eugène Bullard, noir américain, petit-fils d'esclave, pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, injustement méconnu pour ses exploits, est enfin reconnu par l'US Air Force en 1994, mais à titre posthume.

Une BD pleine d'humour et sympathique car riche en enseignements et un incontournable pour saluer la mémoire de tous ces hommes courageux qui ont combattu pour la liberté.
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Village de Stonne. 16 mai 1940.
Les Allemands adorent la France, c'est bien connu. Comme ils redoutent les routes françaises mal entretenues par les cantonniers, pensent-ils, ils préfèrent se déplacer avec des engins à chenilles, ce qui abîme quelque peu le revêtement de la chaussée de Stonne, village fleuri, et énerve passablement Pierre Billotte qui décide d'aller corriger ces touristes si peu respectueux. Il monte sur sa monture, un petit char B1 Bis de 31,5 tonnes… Et dégomme une colonne de chars allemands de 13 véhicules (comme quoi, 13 ça peut porter malheur) et tant qu'à faire, 2 canons antichars ! Son char, l'Eure, a reçu 140 obus, pas un n'a percé…
Les problèmes des touristes allemands ne s'arrêtent pas là…

Années 1930. Royaume-Uni.
Douglas Bader est un sacré pilote un peu casse-cou. Il se crashe. Résultats : deux jambes amputées !
1939.
L'Angleterre a besoin de tous ses pilotes. Tous… Heu… M'enfin, Badder n'a pas de jambes… Démonstration à bord d'un avion ! Hop ! Hop ! Recrash ! Dans l'affaire, il a perdu ses deux jambes, mais il n'a pas fallu l'amputer ! Qu'à cela ne tienne ! Un avion ! Vite ! Et il abat plusieurs avions allemands…

30 novembre 1939.
L'URSS envahit la Finlande (non, ce n'est pas Poutine qui l'a décidé, il n'était pas encore né).
Les Russes écrasent les navets d'un petit fermier de 1,52m, Simo Häyhä. Et Simo, il n'aime pas qu'on vienne piétiner sa terre ! Simo est très fâché ! Il prend son fusil et commence à tirer les Soviétiques comme à la foire. Il est revêtu de blanc pour se fondre avec la neige, se tient parfaitement immobile et met de la neige en bouche pour ne pas dégager de buée. Il va abattre 505 ennemis au fusil et près de 200 à la mitraillette. La morale : faut pas piétiner les navets d'un petit fermier finlandais d'1,52m !

20 septembre 1918.
Comme tout le monde le sait, déjà en 1914, la cavalerie, c'était une arme dépassée, complètement obsolète… Heu… Avez-vous entendu parler du général Jouinot-Gambetta et de ses 3000 spahis et chasseurs d'Afrique ? Uskub, vous connaissez ? C'est en Bulgarie… C'est là qu'ils vont faire prisonniers 50.000 Bulgares… Et ce n'est pas tout…

1905.
La danseuse « orientale » Mata Hari fait rêver le tout-Paris et pas que ! Elle gagne des fortunes, dépense beaucoup, et… se retrouve sans le sou lorsque la guerre arrive car elle a oublié un petit détail : avec le temps, elle a vieilli et ses charmes sont moins aguichants. Les services secrets allemands se disent qu'elle ferait une excellente recrue, vu qu'elle connaît bien du monde en France…

Nuit du 15 au 16 mai 1940, à proximité de l'Escaut.
Jules Beaulieux reçoit un appel. Il est seul dans sa tourelle plantée dans le sol. Il doit arrêter les Allemands ! Avec sa mitrailleuse, il tient les Allemands en échec ! Tout seul ! Comme un grand ! Les Allemands font venir un canon automoteur qui ne détruit pas la tourelle mais la bloque…

19 mai 1915. Gallipoli (actuelle Turquie).
Ils ne sont plus que trois Australiens dans leur tranchée. Deux sont blessés. le troisième s'appelle Albert Jacka. Se rendre ? M'enfin ! Vous êtes fou ! Et si Albert allait rendre une petite visite aux Turcs ? Quand les renforts arrivent, Albert a déjà pris la tranchée turque et mis ses hommes hors de combat !
7 août 1916. Pozières (France).
Les Allemands prennent la tranchée australienne. Albert dort dans un abri. Les Allemands balancent une grenade. Sur les trois occupants, deux sont tués ; le troisième est très en colère. Il s'appelle Albert. Albert Jacka ! Il flanque une pâtée aux Allemands, récupère quelques soldats australiens et reprend la tranchée. Petit détail : dans l'affaire, Albert a pris 7 balles dont deux dans la tête ! Techniquement, il devrait être mort…

1912.
Eugène Bullard est noir. Aux USA, ça compte ! Il est obligé de fuir en 1912 et embarque sur un bateau qui le débarque en Ecosse. Il aurait préféré la France, mais il y a des situations où le choix est très limité. Pour gagner sa vie, il sert de cible humaine à un lanceur de couteaux dans des spectacles, puis devient boxeur professionnel et s'installe en France.
Pas De bol, la guerre éclate. Eugène s'engage dans la légion étrangère et y combat durant deux ans. Puis, pas de chance, il est blessé deux fois et déclaré inapte à l'infanterie. La guerre est finie pour lui ! Oh ! Oh ! Oh ! Pas si vite ! L'infanterie c'est fini, alors il devient pilote dans le corps de volontaires américains de l'escadrille Lafayette…

Critique :

Une fois encore, Julien Herveux nous narre des péripéties guerrières d'individus hors du commun et, pour aussi invraisemblables qu'elles puissent paraître, ces histoires n'en sont pas moins véridiques. Plusieurs de ces hommes ont été complètement oubliés par leur pays, parfois volontairement.
Les dessins de Monsieur le Chien sont toujours aussi bien adaptés à l'humour dérisoire et noir de cette série.
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Habitué des films "Petit théâtre des opérations" de l'Odieux connard, je poursuis donc la lecture de leur adaptation BD, ayant bien apprécié le premier tome.
Si ce second n'est pas foncièrement désagréable à lire, j'ai trouvé qu'il n'était hélas pas à la hauteur du premier.
Le même genre de gags revient un peu en boucle et on sent que le duo éprouve un peu de mal à se renouveler. Plus gênant encore, le story board manque parfois de clarté. Par exemple, je n'ai pas compris comment est mort le soldat français qui a défendu seul une tourelle de la ligne Maginot, et je n'ai pas trop compris non plus la fin du chapitre qui explique la manoeuvre des cavaliers français à Uskub, sur le front d'Orient, en 1918.
Les interventions des auteurs en incipit de chaque anecdote ne sont pas toujours très heureuses non plus, et un peu "pattes de mouches."
En revanche, les textes explicatifs qui achèvent chaque chapitre BD sont toujours très bons.
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Le petit théâtre des opérations... ou les petites histoires insolites de la Grande ; "des faits d'armes incroyables mais bien réels" ou des anecdotes riches et véridiques des deux guerres mondiales.
Bien qu'il s'agisse du deuxième tome, cette B.D. se lit tout à fait indépendamment et de façon passionnante : quelques histoires sur quelques pages, entrecoupées de questions-réponses en une planche, et de documents historiques plus sérieux. C'est un livre qui se lit d'une traite, qui enrichit notre culture et sous couvert d'un trait d'humour, a su cibler des événements d'à-côté qui rendent toujours L Histoire plus palpable, humaine et intéressante.
Après la scène finale de ce théâtre des opérations militaires, vous aurez appris à connaître Mata Hari, Simo Häyhä, Albert Jacka, Jules Beaulieux, Eugene Bullard et Douglas Bader, vous saurez les origines du sniper et du café liégeois, en passant par les particularités des chiens antichar, des pigeons recrutés ou les anecdotes autour de la montée par la gauche des avions et de la courte existence des maquettes de guerre...
Bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, enrichissant et bien conçu, bien narré et bien dessiné ; j'attends la sortie d'un nouvel opus avec fébrilité afin d'étancher ma soif sur ces histoires qui constituent bien les pans les plus attrayants de la grande Histoire.
Un grand MERCI à Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, au tandem concepteur de choc, Monsieur le Chien et Julien Hervieux, ainsi qu'à leur éditeur, Fluide Glacial !
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critiques presse (3)
ActuaBD
22 juin 2022
Sur un ton décalé et remarquablement documenté, les auteurs nous offrent des histoires extraordinaires et héroïques d'anonymes devenus des individus hors du commun lors des deux Guerres Mondiales.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
20 avril 2022
Cet album est un petit bijou d’humour et de connaissance à mettre entre toutes les mains et plus particulièrement entre celles des amateurs d'Histoire !
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
17 mars 2022
Il y a le ton, le rythme qui sont autant de portes ouvertes sur ces faits d’arme souvent oubliés sans pour autant crier au militarisme mais simplement rendre un hommage à des gens qui ont mis leur vie au bout de leurs idées de liberté. Ce qui dans le contexte actuel n’est pas neutre.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Car le Finlandais est taquin. En effet, ne pouvant manger l’ogre soviétique en une fois avec leur petite armée, Ils utilisent une stratégie locale : celle du bûcheron. Si l’arbre est trop gros, fais-en des tronçons. Les Finlandais se faufilent ainsi entre les divisions soviétiques, et les isolent en petits bouts qu’ils peuvent réduire, l’un après l’autre. C’est ce que les Finlandais appellent le motti, la stère de bois. Se prendre une branlée par des bûcherons, c’est une chose. Mais les Finlandais poussent le folklore plus loin. Ainsi, pour se déplacer dans la neige, ils sortent les skis. Certes, comme d’autres armées. Mais toutes les armées ne font pas tracter leurs skieurs pas des rennes pour aller plus vite encore ! le tout, sur des traces de skis soigneusement gelées pour ça glisse bien. Oui, une autoroute de mecs tirés par des rennes. Voilà. Et comme si être encerclés par des types faisant les zouaves accrochés à des rennes ne suffisait pas, les Finlandais mettent en place un système de cabanes an fond des bois, où les troupes peuvent aller se réchauffer et manger discrètement. Et tous les deux ou trois jours, c’est la fête : sauna pour tout le monde ! Les soldats gardent ainsi le moral et peuvent continuer à harceler les Russes qui eux, gèlent sur place, pendant que les Finlandais prennent des bains de vapeur. Alors quand, en plus, vous lâchez Simo Häyhä ; l’élite des tireurs d’élite, vous comprenez l’enfer vécu par les troupes soviétiques.
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En 1914, les Anglais constatent que les Allemands ont des tireurs drôlement précis. Ces derniers ont en effet ramené leurs chasseurs au front, qui sont très entraînés au tir et disposent de fusils à lunette pour la chasse au gibier. Les Anglais font donc pareil en allant chercher leurs propres chasseurs. Et comme le tir à la bécassine se dit To snipe, en anglais, on les nomme des snipers. Pour contrer les snipers d’en face, les Allemands rajoutent un masque blindé aux leurs. Les Anglais décident d’arrêter de rigoler en allant chercher un fusil à gibier que les Allemands n’ont pas chez eux : l’éléphant.
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Il faut dire que le cheval a bien des avantages. D’abord il consomme très peu d’essence, comme ont pu l’observer de nombreux spécialistes. Ensuite, ils peuvent passer par des endroits où une voiture ne s’aventurerait pas, comme le prouva le général Jouinot-Gambetta en faisant des blagues à ses adversaires qui virent ainsi des Français sortir de sentiers de chèvres. Enfin, le cheval ne vous oblige pas à fréquenter de garagistes, et rien que pour cela, on lui dit merci. Cependant, le cheval a un problème : il est vivant. Enfin, au début au moins.
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Stonne & Ardennes, mon char, ma bataille – La bataille de Stone aura été particulièrement marquante durant la campagne de France de 1940. Et pourtant, elle est quasiment oubliée ! Alors que celle qui fut parfois qualifiée de Verdun de 1940, tant les combats y furent rudes, a de quoi faire parler d’elle : du 15 au 25 mai 1940, le village de Stone va changer de main… 17 fois ! C’est vous dire si la bataille fait rage. Et elle est aussi l’occasion d’en finir avec une légende à la peau dure : la supériorité des chars allemands sur les chars français au début de la guerre. Car lorsque les chars allemands, souvent légers et mobiles, tombaient sur des B1 bis – comme à Stonne – ou autres Somua S-35, c’était moyennement une partie de rigolade pour les amis du Reich. Mais alors, que manquait-il aux chars français ?
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Pourquoi appelle-t-on les tireurs d’élite des snipers ?
En 1914, les Anglais constatent que les Allemands ont des tireurs drôlement précis. Ces derniers ont en effet ramené leurs chasseurs au front, qui sont très entraînés au tir et disposent de fusils à lunette pour la chasse au petit gibier. Les Anglais font donc pareil en allant chercher leurs propres chasseurs. Et comme le tir à la bécasse se dit « to snipe » en anglais, on les nomme des « snipers ».
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Et si vous vous posiez la question, oui, tout est vrai !
Voix off : Julien Hervieux
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