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Au début du XXème siècle dans une ville d'Allemagne, un vagabond... Knulp. Vieillissant et tout juste sorti de l'hôpital, il décide d'un retour au village de son enfance après des années d'errance. Epuisé et malade, il sait qu'on le recevra. Aussi continue t-il son vagabondage, mais cette fois, de maison en maison, chaudement accueilli… Chaudement mais peut-être pas sans arrière pensée : ses anciens camarades de jeunesse lui reprochent en effet, même inconsciemment, le gâchis de dons exceptionnels dont il était doté.

Un petit roman, ou une grosse nouvelle, où Hermann Hesse nous présente en trois parties - comme souvent - le portrait d'un personnage complexe et attachant ; et qui ne trouvera le repos de l'âme qu'au crépuscule de sa vie qu'il pense ratée en s'en ouvrant directement et vertement à Dieu lui même comme par reproche. Dieu qui lui affirmera : «Tu es mon enfant et mon frère et une part de moi-même». Finalement réintégré dans le grand tout, il mourra serein, convaincu d'avoir tenu en ce bas monde le rôle qui devait être le sien ; conforme à sa destinée.

Comme toujours, Hermann Hesse nous entraîne par le biais de son héros - souvent atypique – dans une réflexion sur nous-mêmes qui débouche immanquablement sur la question du choix de vie : sommes-nous faits, toujours, pour accomplir ce pour quoi, « à l'évidence » nous sommes programmés ?... Knulp, magistralement doué, mais un esprit « libre », fera le choix, lui, à rebours des conventions sociales de son époque, de l'errance et de la rêverie pour orienter son existence. Un superbe texte.
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Bon, je referme le livre d'un auteur que je découvre mais qui ne m'a franchement pas emballée.
J'ai trouvé cette histoire complètement fade et ennuyeuse, l'écriture est correcte mais ne me parle pas du tout.
En gros j'ai eu l'impression de lire des lignes, des pages, sans rien ressentir et pourtant j'ai bien compris que ce personnage, Knulp était quelqu'un de très humble mais rien ne m'a fait ressentir d'empathie pour lui.
Bref, je suis passée à côté... tant pis.
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Une très belle et douce lecture. Ce court roman en trois parties met en scène un vagabond, ou plutôt un voyageur inspiré par la liberté.
Liberté de penser, liberté de vivre sa propre vie vertueuse et sans façons.
Une ode à l'authenticité et à ce qui vient de la nature.
L'envie impétueuse désormais de lire Demiam, afin de rester dans la même atmosphère...
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Ce court roman fait partie de ces petits trésors, modestes et lumineux, qu'on a envie d'offrir à tous les gens qu'on aime. Je verse rarement ma larme en lisant un livre mais je l'ai fait deux fois. Un peu de tristesse mais surtout de bonheur d'avoir rencontré un personnage de littérature inoubliable qui m'a semblé anticiper en partie le "Suttree" de Cormac McCarthy.

Knulp est un vagabond solaire qui irradie tous ceux qui le rencontrent mais qui est aussi habité par une sourde mélancolie dont on perçoit les signes progressivement. Cette irradiation n'est pas sans rencontrer quelques résistances et son mode de vie ne manque pas d'être pointé du doigt par d'anciennes connaissances qui l'envient tout en désapprouvant son mode de vie.

Il est construit en 3 parties comme 3 étapes de vie qui vont du printemps à l'hiver mais dans des strates de temps différentes, de la jeunesse à l'âge mûr. Knulp joue de l'orgue et chante des petits poèmes de sa composition pour séduire le coeur des filles mais lorsqu'une rencontre a lieu il choisit de partir. de la même façon qu'il ne reste jamais longtemps au même endroit.

Il philosophe parfois avec simplicité mais sa pensée est pure et limpide au point qu'elle va droit au coeur. On peut lire ce roman dès l'adolescence comme une parabole sur la vie où la solitude s'apprivoise chaque jour et où il faut accepter l'impermanence et la finitude de toute chose (très belle évocation du feu d'artifice).

Descriptions sobres et magnifiques de la nature environnante, échanges amicaux inoubliables. La fin de la deuxième partie où l'un de ses amis, touché par ses révélations dans un cimetière, se rend compte que Knulp est déjà reparti est bouleversante.

Seul petit regret, la volonté de Hermann Hesse de donner une explication psychologique à l'errance de Knulp. J'aurais presque préféré qu'elle reste mystérieuse, une abstraction. Mais cela justifie le retour aux sources final et deux dernières pages sublimes.
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Knulp est un vagabond. Il erre de village en village, profitant de l'hospitalité de ses amis pour pouvoir vivre. Knulp a préféré une vie d'errance aux conforts d'un foyer confortable avec une femme et des enfants. Pourtant, les gens de son entourage voient son mode de vie comme un gâchis, murmurant dans leurs barbes que son talent et son intelligence aurait pu être utilisés pour faire de grandes choses s'il n'avait pas choisi cette vie de bohème.
Knulp est un homme épris de liberté, en proie à des angoisses existentielles et cherchant dans les rencontres qu'il va faire et ses vagabondages des réponses à ses interrogations. Tantôt philosophe, tantôt joueur, il fascine les gens par ses multiples histoires. Mais très vite, les commérages des gens du coin vont lui faire remettre en question ses choix de vies, se demandant si son existence n'est pas basée sur des échecs consécutifs.
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Une ode à la liberté, ou bien à celle d'un homme qui n'est pas aussi libre qu'il veut s'en convaincre.
C'est un roman très agréable à lire, qui nous dépeint plusieurs tableaux aux grès des vagabondages de Knulp, personnage aussi romantique qu'un aristo nous parlant de sa vision de la misère.

Je conseille ce livre qui donne envie de découvrir le monde d'Hermann Hesse
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Knulp est un vagabond connu de beaucoup et aimé de tous. Il nous entraine avec lui à pas lents dans les rues allemandes du début du siècle.

Ce roman très court se présente en trois parties : la première où l'on suit Knulp dans sa vie quotidienne, la deuxième où on le voit à travers le regard d'un de ses amis de passage et la troisième et dernière partie qui permet de comprendre le personnage et qui forme une sorte de moral.

Je pense que je n'ai pas saisi toutes les subtilités du récit mais je crois en comprendre son but : vivre pour ce qu'on aime, ce qu'on désire et ne pas se forcer à faire comme tout le monde.
Bon si ce n'est pas du tout ça, je veux bien la bonne version...enfin, après tout, un livre vit grâce à son lecteur, qu'importe sa compréhension du texte.
Il y a aussi beaucoup de poésie et de douceur dans ce récit. On vagabonde avec Knulp, on se reconnaît dans certains de ses actes, de ses pensées.

Voilà donc une courte histoire, où il ne se passe pas grand chose mais qui se lit plaisamment et jusqu'au bout sans lassitude car l'auteur a su nous donner juste ce qu'il fallait.
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N°1717 – Février 2023

KNULPHermann Hesse – Calmann-Lévy
Traduit de l'allemand par Hervé du Cheyron de Beaumont.

Knulp est un vagabond, un homme libre mais correct , poète, un peu profiteur, instruit, sans attache mais peu respectueux des conventions sociales, un peu séducteur aussi. A sa sortie de l'hôpital il trouve refuge chez son ami, le tanneur Rothfuss qui l'invite à s'installer chez lui pour quelques temps. L'épouse de son hôte ne lui déplaît pas et cette attirance est partagée. Un autre épisode de la vie de Knulp évoque, à travers un témoignage d'un autre vagabond, la fuite du temps, l'amour, la politique, la vanité des choses, les remords, la solitude, la trahison, l'amitié, la mort… Dans la troisième partie il est atteint de tuberculose et va mourir. Il avait été un brillant élément et ceux qui le rencontrent et se souviennent de lui, évoquent ce qu'il aurait pu être au lieu de privilégier l'errance et le dilettantisme.

Petit roman paru en 1915 qui se lit rapidement et se caractérise par le romantisme. Il se décline en trois moments qui sont, sous la plume de Hesse un hymne à la liberté. Sentant sa fin Knulp entame avec Dieu un dialogue qui ressemble au jugement dernier, où il se justifie de ses fautes, ressasse ses blessures intimes, entre liberté et destiné, dans une sorte de bilan, ce qui correspond à une des obsessions religieuses de Hesse (1877-1962).
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Je ressors ce petit roman pour le week-end du 15 août, histoire de faire le point sur ma vie en compagnie de Knulp. Etrange coïncidence, une procession d'environ 150 véhicules envahit la prairie au bout de la rue. D'autres gens du voyage, qui choisissent le grand rassemblement pour eux aussi célébrer l'existence au milieu de l'été. le personnage de Hermann Hesse a choisi la solitude pour mener sa vie, loin du tumulte de la vie en société.
Alors, quel est le bon choix ? C'est tout le sujet du roman, je devrais écrire de tous les romans, car l'oeuvre entière de l'écrivain allemand est consacrée à cette interrogation, "que faire de sa vie ?"
Rechercher la liberté ou accepter le partage, penser ou faire, vagabonder seul ou participer à l'aventure commune, laisser une trace sur le chemin de l'observation ou sur celui de la création.
Peut-on être soi-même au milieu des autres ? Quel est le meilleur moyen d'accéder à la sagesse ?
Comme à son habitude, Hesse ne fournit pas le mode d'emploi mais nous fait nous interroger sur notre existence par l'intermédiaire de ses héros de romans.
Knulp refait le fil de sa vie, en se demandant à chaque épisode s'il a fait le bon choix.
Chacun d'entre nous n'a pas toujours la possibilité d'assumer ses désirs entre choisir et subir. L'essentiel est de regarder vers l'avant sans trop regretter les actes passés.

Ce petit livre fait partie de mes six choix pour une île déserte, au même titre que "Un jour" de Maurice Genevoix, "Que ma joie demeure" de Jean Giono et "La vie obstinée" de Wallace Stegner.
Ces écrivains du début du 20 ème siècle, marqués par les guerres et la dégradation de l'environnement, qui ont témoigné sur leur époque avec une écriture riche et flamboyante, sans pour autant être pompeuse et inaccessible.
Merci à eux, dire que j'ai encore tant à lire, mais en combien de temps ?

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Autour du début du vingtième siècle, Knulp, un homme libre se déplace selon son gré de ville en ville. Il a le contact facile et retrouve des amis partout. Herman Hesse, dans ce court roman, nous présente dans ce livre un homme qui fait le choix de la liberté contre la convention et la sécurité. En trois passages de sa vie, il nous montre avec délicatesse les bonheurs et des tiraillements induit par ce choix qui n'en était peut-être pas un. Une belle la réflexion sur les choix de la vie !
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