Je ressors ce petit roman pour le week-end du 15 août, histoire de faire le point sur ma vie en compagnie de
Knulp. Etrange coïncidence, une procession d'environ 150 véhicules envahit la prairie au bout de la rue. D'autres gens du voyage, qui choisissent le grand rassemblement pour eux aussi célébrer l'existence au milieu de l'été. le personnage de
Hermann Hesse a choisi la solitude pour mener sa vie, loin du tumulte de la vie en société.
Alors, quel est le bon choix ? C'est tout le sujet du roman, je devrais écrire de tous les romans, car l'oeuvre entière de l'écrivain allemand est consacrée à cette interrogation, "que faire de sa vie ?"
Rechercher la liberté ou accepter le partage, penser ou faire, vagabonder seul ou participer à l'aventure commune, laisser une trace sur le chemin de l'observation ou sur celui de la création.
Peut-on être soi-même au milieu des autres ? Quel est le meilleur moyen d'accéder à la sagesse ?
Comme à son habitude, Hesse ne fournit pas le mode d'emploi mais nous fait nous interroger sur notre existence par l'intermédiaire de ses héros de romans.
Knulp refait le fil de sa vie, en se demandant à chaque épisode s'il a fait le bon choix.
Chacun d'entre nous n'a pas toujours la possibilité d'assumer ses désirs entre choisir et subir. L'essentiel est de regarder vers l'avant sans trop regretter les actes passés.
Ce petit livre fait partie de mes six choix pour une île déserte, au même titre que "
Un jour" de
Maurice Genevoix, "
Que ma joie demeure" de
Jean Giono et "
La vie obstinée" de
Wallace Stegner.
Ces écrivains du début du 20 ème siècle, marqués par les guerres et la dégradation de l'environnement, qui ont témoigné sur leur époque avec une écriture riche et flamboyante, sans pour autant être pompeuse et inaccessible.
Merci à eux, dire que j'ai encore tant à lire, mais en combien de temps ?