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Edmond Beaujon (Autre)
EAN : 9782253036753
190 pages
Le Livre de Poche (01/05/1985)
3.88/5   28 notes
Résumé :
Ecrites entre 1908 et 1918, ces nouvelles de Hermann Hesse reflètent les conflits qui ont embrasé les sociétés bourgeoises de l'Europe. Elles se penchent vers le pittoresque, les drames feutrés de la vie provinciale allemande enserrée dans son carcan de conventions. " Il aimait cette ville, il aimait ce paysage, ces vieilles demeures au pignon étroit, ces rues grossièrement pavées, ces bourgeois avec leurs femmes et leurs enfants, il aimait les vieux et les jeunes, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Gerbersau, vous connaissez ? Une petite ville au pied de la Foret Noire (en réalité Calw ville où est né Hesse).
En ce début de siècle, la ville est peuplée de commerçants, de notables, de gens respectables, à la vie bien réglée. Mais que viennent y faire ces trublions ? Un caricaturiste dans la nouvelle titre, un homme qui a réussit mais à l'étranger et qui n'a plus les comportements et pensées de ceux qui sont restés sur place dans Retour au pays, un garçon qui devient épicier selon la volonté de son père, mais dont les actes bien réglés sont comme accomplis par une marionnette sans qu'il en soit vraiment acteur dans Walter Kompff.
Après ces promenades dans Gerbersau, nous gagnons Tübingen où Hölderlin, retranché dans son monde imaginaire, reçoit la visite de deux de ses amis. Eduard Morike un écrivain romantique allemand et Wilhelm Waiblinger autre auteur allemand qui écrivit entre autres Vie, poésie et folie de Friedrich Hölderlin. Personnage que l'on peut retrouver dans les yeux de Waiblinger de Peter Hartling.
Les deux derniers textes de seulement quelques pages Si la guerre durait encore deux ans, Si la guerre durait encore cinq ans imaginent un monde où tout est voué à nourrir la guerre jusqu'à l'absurde. Ces deux remises en cause de la première guerre mondiale sont les textes qui m'ont le plus séduite.
A découvrir.

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Etonnamment , il ne manque pas de tendresse même et surtout quand Hermann Hesse décrit ces notables provinciaux d'un autre siècle.
Un grand vent de fraîcheur dans "Retour au Pays" : après de longues et fructueuses années d'exil Auguste Schlotterbeck revient dans sa ville natale. Il attire tous les regards, avec son indépendance et son franc-parler. Peu lui chaut les ragots, sauf lorsque la victime est une paisible et généreuse veuve de voisine. Il volera au secours de sa belle et ...C'est délicieux !
Le plus surprenant, sont les deux dernières nouvelles à l'absurdité glaçante.
Sept nouvelles qui donnent un bel aperçu du talent de Monsieur Hesse.
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Dans ce livre que j'ai beaucoup aimé, Hermann Hesse nous présente quelques nouvelles rares qui nous fait plonger dans une étude approfondie et sage sur l'existence de la vie, l'enfer des autres, la condition humaine... Ce qui m'a le plus frappée chez Hermann Hesse, c'est qu'il me ressemble bizarrement: nous sommes tous les deux des vagabonds cherchant à fuir la vie, les autres, la guerre, le malheur... On aura compris l'auteur aura fait le tour du monde tandis que moi je fuis le passé comme lui mais dans le Sud de la France moins courageuse que lui.
En plus, c'est un écrivain qui écrit très bien.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Son lot n'avait été rien d'autre que la pauvreté, l'humiliation, la faim, le sentiment d'être un apatride, jusqu'à ce qu'il fût complètement miné intérieurement et qu'il tombât pour de longues années dans cette maladie qui semblait être moins une forme de démence qu'une profonde lassitude et la résignation sans espoir d'un esprit et d'un coeur épuisés. Il était donc assis là, le front marqué d'une touche divine, le regard toujours d'une aussi saisissante pureté, fantôme de lui-même, retombé dans une sorte d'enfance engourdie et comme arrêtée; et s'il noircissait encore des feuilles de papier, où brillaient de temps à autre un vers vraiment beau, tel un regard limpide, ce n'était cependant rien de plus que le jeu d'un enfant qui s'amuse avec des mosaïques de couleur.

Le pavillon du conseiller Pressel
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Walter Kompff
Pendant qu’il jardinait, il avait la plupart du temps la compagnie d’un associé-spectateur en la personne d’Alois Berkeler. Le vieux propre-à-rien était tout heureux de voir un homme aussi riche se faire du mauvais sang et se tuer de travail pendant que lui, le mendiant, le regardait et ne faisait rien. Pendant ce temps et quand Kompff faisait une pause, ils discutaient ensemble et abordaient tous les sujets possibles. Selon les circonstances, Brekeler jouait le grand seigneur ou bien se montrait d’une politesse rampante.
- Ne voulez-vous pas me donner un coup de main ? demandait Kompff.
- Non, monsieur, j’aime mieux pas. Voyez-vous, je supporte mal le travail. Cela rend idiot.
-Pas moi, Berkeler.
- En effet, pas vous. Et pourquoi ? Parce que vous travaillez pour votre plaisir. C’est une occupation de grand seigneur et ça ne fait pas de mal. Et puis, vous êtes encore dans vos bonnes années, tandis que moi, je suis septuagénaire. A cet âge-là, on a bien mérité son repos. (Pages 156-157)
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SI LA GUERRE DURAIT ENCORE DEUX ANS
On n’y voyait enfin le sens de la guerre exprimé avec une certaine clarté. Le monde se trouvait précisément divisé en deux partis qui cherchaient à s’anéantir l’un l’autre parce qu’ils désiraient tous les deux la même chose, à savoir la libération des opprimés, l’abolition de la violence et l’instauration d’une paix durable. On était partout fortement prévenu contre une paix qui ne pourrait peut-être pas durer toujours – si la paix perpétuelle était inaccessible, on lui préférait sans hésiter la guerre perpétuelle.
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Walter Kompff
A vrai dire, la secrète nostalgie, inconsciente de sa vraie nature, qui l’entraînait vers la liberté d’une vie lumineuse, basée sur ses propres principes et trouvant sa satisfaction en elle-même, cette nostalgie ne s’éteignît jamais en lui, elle se calma seulement et ressembla beaucoup à cette légère souffrance que ressent tout homme véritablement doué, lorsqu’à la fin de ses années de jeunesse il se résigne à l’insuffisance de la vie. (Page 132)
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Il voulait, en une série de dessins, raconter l'épopée du bourgeois de Gerbersau et ce bourgeois ne pouvait être que le Dr Trefz.
[...]
...Trefz, le type du bourgeois ambitieux qui, avec un grand déploiement d'énergie et d'orgueil, poursuit des buts dérisoires et les atteint les uns après les autres, l'homme toujours occupé, jamais disponible et jamais satisfait, qui cependant reste toujours le même depuis sa première culotte jusqu'à sa tombe, l'homme dont chacun ressent le caractère irremplaçable et qui néanmoins laisse après lui une postérité rassurante dans laquelle le type du père , depuis la racine du nez jusqu'à la pointe des orteils, de la manière de parler à la manière de penser, reparaît tel qu'il s'est façonné depuis les âges les plus reculés, tl qu'il s'est maintenu et significativement perfectionné.
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Après "Bienvenue au club", le CNL en partenariat avec Public Sénat, met en avant les conseils des lecteurs en leur donnant la parole dans l'émission #LivresetVous. Une nouvelle chronique à ne pas manquer tous les vendredi à 17h30.
Que peut nous apprendre la philosophie au quotidien?Pour répondre à cette question Guillaume Erner est accompagné de Géraldine Mosna-Savoye et d'Emmanuel Kessler. Cette semaine, David, étudiant et membre du club de lecture de l'université d'Orléans, répond au thème de l'émission en convoquant « Siddharta » de Hermann Hesse, et «l'insoutenable légèrté de l'être » de Milan Kundera.
Une émission présentée par Guillaume Erner, en partenariat avec France Culture.
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