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EAN : 9782880863654
214 pages
Olizane (20/06/2008)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco, Luang Prabang est considérée comme la ville la mieux préservée de l'Asie du Sud Est. Située dans un cadre naturel magnifique, sur les rives du Mékong, et entourée de montagnes verdoyantes, cette ancienne cité royale abrite les joyaux de l'art bouddhique des XVIe et XVIIe siècles.
A Luang Prabang, l'art sacré a naturellement intégré des éléments de l'hindouisme et de l'animisme, tous deux antérieurs au bouddhisme, ... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La pratique de la peinture et de la sculpture [dans l'art bouddhique] accompagnait la diffusion des croyances bouddhistes de l'Inde vers le reste de l'Asie, renforçant les doctrines fondamentales de la philosophie. Des lieux de cérémonie et des stupas (stup signifie accumuler ou rassembler, en sanskrit) furent élevés pour abriter les objets de culte et de méditation. Dans les premières représentations, le Bouddha n'était pas représenté mais suggéré par des symboles tels que les stupas, des empreintes de pied, l'arbre bodhi ou la roue du Dharma. Celle-ci symbolise le premier sermon donné dans le Parc aux Cerfs. La reproduction de ces images était considérée comme un acte bénéfique.
Les représentations du bouddha incluant le Bouddha et les bodhisattva, sculptures d'influence hélleniste, sont originaires du Gandhara, région du Nord de l'Inde frontalière avec le Pakistan actuel. En 327 avant J.-C., Alexandre le Grand avait colonisé l'extrême nord-est de l'Inde pendant deux ans et établi la domination grecque basée sur le commerce. L'art grec, comme plus tard l'art roman, représentait les dieux selon un idéal de beauté humaine parfaite, ce qui inspira les artistes indiens. Les premières sculptures représentant le Bouddha au Gandhara ont imprégné l'art bouddhiste d'un sens esthétique réalisant une fusion de l'art indien et du classicisme grec. L'art bouddhiste développé dans les époques Gupta et post-Gupta, centré sur les plaines du nord de l'Inde entre le Ve et le Xe siècle après J.-C., est considéré comme la période classique de l'histoire de l'Inde. Par la suite, les oeuvres les plus inspirées furent réalisées au Sri Lanka, puis dans le grand Empire Khmer du IXe au XVe siècle, ainsi que dans la région du Champa au Vietnam et à Sukhothai en Thaïlande.
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Le disposition du wat révèle la diversité de son rôle. C'est un ensemble de bâtiments à l'intérieur d'une enceinte, construit au niveau du sol, contrairement aux structures sur pilotis de l'architecture séculière traditionnelle. Les bibliothèques sont les seules exceptions; présentes dans les grands wat, elles étaient souvent surélevées sur des pilotis pour protéger les textes sacrés. l'ensemble d'un wat est composé des éléments suivants: un mur externe, ou cloître, phra rabieng; les quartiers des moines, kutis; une bibliothèque sacrée, hor tai; des stupas abritant les reliques et les cendres, that; et au coeur de cet ensemble se trouve le bâtiment le plus sacré, le sim. Le sim est une salle de congrégation, un endroit pour méditer et se réunir, conçu pour accueillir des laïques et des fidèles. Il est orienté à l'est, pour profiter du soleil levant. L'entrée est parfois gardée par des animaux mythiques comme des lions ou des naga. Un court escalier donne accès à la véranda, généralement encadré d'une balustrade ornée d'autres naga aux têtes dressées. La chapelle abritant le gong, hor kong, est éloignée des bâtiments principaux, car elle posséderait un phi. Souvent, un abri dans l'enceinte du temple protège un bateau en bois, utilisé lors des courses annuelles.
Dans un coin de l'enceinte de la plupart des temples se trouve également une petite maison que l'on associe au phi khuan wat, l'esprit bienveillant du wat.
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La bibliothèque, hor tai
L'un des bâtiments les plus remarquables, que l'on trouve seulement dans les wat importants, est la bibliothèque où sont déposés les textes sacrés du bouddhisme. Sa fonction d'origine était de conserver les documents, manuscrits et souvent illustrés. Ils sont rédigés en pali sur des feuilles de palme séchées et reliées ensemble en accordéon. La plupart des textes religieux étaient, à l'origine, transmis oralement puis, peu à peu, ils ont été fixés par écrit. Le caractère précieux de leur contenu a incité les moines à produire des manuscrits d'une valeur artistique considérable.
Pour écrire sur les feuilles de palme, les scribes incisent les lettres et les dessins avec un stylet sur la face externe des feuilles spécialement découpées et traitées, puis ils colorent les incisions avec curcuma et de l'huile. Une couverture en bois laqué protège les feuilles qui sont reliées avec un fil résistant et pliées en accordéon. Elles ont ensuite enveloppées dans des étoffes et conservées dans des armoires ou des coffrets spéciaux. Ceux-ci sont entreposés dans un bâtiment sur pilotis pour les protéger de la mousson et des insectes, en particulier les termites et les fourmis blanches.
p. 52
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La salle de réception de la reine regroupe les cadeaux de dignitaires du monde entier comme des services à thé de Chine, des ivoires d'Inde, un boomerang d'Australie et un morceau de la lune de la mission Apollo 11 offert par Richard Nixon en 1973. Ce minuscule échantillon de notre satellite est contenu dans une boule en plexiglas de la taille d'une bille. Ce morceau est une des "pierres de bienveillance" qui ont été taillées dans le rocher n° 70017 ramené en 1972 par Harrison Schmidt lors de la mission Apollo 11 [sic], et dédié alors aux enfants du monde. Sur les 382 kilogrammes de rocher récoltés, 250 grammes furent mis de côté dans un but diplomatique. De minuscules fragments ont été offerts à 135 pays par le président Nixon puis par le président Ford. Chacun portait l'inscription suivant; "This Flag of Your Nation was Carried to the Moon and Back by Apollo 11" [sic] (Ce drapeau de votre nation fut emmené sur la Lune et ramené sur Terre par Apollo 11). Beaucoup de ces fragments de lune ont aujourd'hui disparu, ce qui ne fait qu'augmenter la valeur de celui-ci.
p. 160
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Jusqu'en 1943, le Laos n'utilisait, pour nommer les individus, que les prénoms. Dans le livre de René de Berval, Royaume du Laos, l'un des contributeurs, Thao Nhouy Abhay, écrit qu'aucun enfant n'a jamais hérité du nom de son père jusqu'à ce que le Gouvernement général d'Indochine décrète, le 28 juillet 1943, que chaque individu devait désormais avoir un nom de famille en plus de son prénom. Il existait également des titres correspondant aux rangs sociaux, comme Chao pour les princes et la noblesse, Thao pour les mandarins (haut fonctionnaires) et leurs fils, et Agna ou Nang pour les princesses épouses ou filles de mandarins.
Thao Nhouy Abhay déplore la disparition de beaucoup de ces titres. Il parle de "l'extrême courtoisie" des laotiens, qui les a amenés à utiliser le titre d'Agna, "une coutume à laquelle personne ne pouvait déroger". Il fait également référence à "la remarquable foison de noms de famille", dont beaucoup sont d'origine pali ou senskrite, apparue suite à l'application du décret, engendrant une pléthore de Kham, Pheng et Phanh.
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