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Citations sur Une si longue nuit (12)

Autant que je sache, Bessie n'a jamais montré grand intérêt pour les enfants. A quelqu'un qui lui demandait si elle regrettait de ne pas en avoir, je me souviens qu'elle avait répondu: " les gens qui ont des enfants et ceux qui n'en ont pas passent leur temps à s'apitoyer mutuellement sur leur sort".
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Il restait encore ving-deux jours avant Noël, mais cette année Lenny avait commencé tôt ses achats. Certain que personne n'avait remarqué sa présence, immobile, osant à peine respirer, il regarda depuis le confesionnal le révérend père Ferris faire sa ronde habituelle et fermer l'église pour la nuit. Avec un sourire sarcastique, il attendit impatiemment que les portes latérales fussent verrouillées et les lumières éteintes dans le sanctuaire. Puis, s'apercevant que le prête empruntait la travée de droite qui l'amènerait à passer devant le confesionnal, il se recroquevilla au fond de sa cahette. Une latte du pancher grinça et il ravala un juron.
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Il y a certains moments qui ne doivent pas être partagés.
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"Tendrement je veillerai sur toi"
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Tu sais, lorsqu'on perd quelqu'un, tout le monde vient te rendre visite pendant deux ou trois jours, puis, après l'enterrement, tu te réveilles un matin et tu comprends que tu ne reverras plus jamais le visage de celui où celle qui vivait auprès de toi, que tu n'entendras plus jamais sa voix. Et c'est à ce moment qu'on a vraiment besoin d'amis.
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Trop vite dit, Sondra. Ce qui signifie que vous avez un petit ami. Qui? » Il y eut un long silence. « Gary Willis. Il fait partie de l'administration de l'orchestre symphonique de Chicago, répondit Sondra à contrecœur. Il a trente-quatre ans, huit ans de plus que moi, il est très beau, très gentil, et il veut m'épouser. - Jusqu'ici, tout va bien, jugea Alvirah. Et il ne vous intéresse pas? - Si... peut-être... Mais je ne suis pas prête pour le mariage. Je ne sais plus très bien où j'en suis sur le plan émotionnel. J'ai peur qu'en me mariant je ne puisse jamais regarder le visage d'un nouvel enfant sans me souvenir que j'ai abandonné sa grande soeur en plein froid dans un sac en papier.
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On naît saint, on ne le devient pas - il en était convaincu. Il avait rencontré Mgr Santori à la fin de sa vie, alors que l'évêque avait renoncé à ses responsabilités officielles et vivait dans la paroisse de St. Clement où il devait finir ses jours. Cet homme était baigné d'une aura de sainteté, se rappela-t-il. Le lundi soir, en fermant l'église, il passa devant le confessionnal. Le voleur du calice s'était sans doute caché là, pensa-t-il.
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Son repas terminé, il rinça consciencieusement la vaisselle et la mit dans la machine à laver, se souvenant avec un certain amusement des jours anciens où le directeur de la paroisse - que les six ou sept vicaires appelaient « le boss » - régnait en monarque absolu, et où le presbytère employait une intendante qui cuisinait à merveille et servait des repas délicieux trois fois par jour. Ce fut au moment du café que la sonnerie du téléphone mit fin à la tranquillité de sa soirée. L'appel provenait d'Alvirah. « Mon père, dit-elle, j'ai une amie dans la peine dont j'aimerais vous entretenir. Voyez-vous, je suis en train d'écrire un article sur une jeune fille qui, il y a sept ans, a abandonné son nouveau-né sur le perron d'un presbytère... » Elle s'interrompit un instant. « Et si je vous raconte cela, c'est parce qu'il s'agit de votre presbytère. - Voyons, Alvirah, jamais il n'est arrivé une chose pareille.
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Le vendredi 11 décembre, l'article d'Alvirah sur le bébé qui avait été abandonné sept ans auparavant à la porte du presbytère de St. Clement parut en première page du New York Globe. Presque à la minute où le journal était distribué dans les kiosques, les coups de téléphone affluèrent sur la ligne spéciale qui avait été installée au dernier moment au presbytère. Chargée de répondre aux appels, la fidèle secrétaire du père Ferris annonçait qu'elle enregistrait toutes les conversations et lui communiquerait celles qui lui paraissaient dignes d'attention. Pourtant, quand il appela Alvirah le lundi matin, le père Ferris paraissait découragé. « Sur les deux cents appels que nous avons reçus jusqu'à présent, aucun n'a le moindre intérêt, dit-il. Qui plus est, beaucoup d'entre eux proviennent de personnes indignées n'éprouvant aucune compassion pour une femme qui a abandonné un nouveau-né dans le froid, ne serait-ce que pendant quelques instants. - La police s'est-elle manifestée? demanda Alvirah
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Soit dit en passant, j'ai compris qu'il s'agissait de cette jeune femme que j'ai souvent vue par ici la semaine dernière. "Mais vous pouvez honnêtement prétendre que vous ignorez son identité, n'est-ce pas?" demanda Alvirah avec une légère inquiétude dans le ton. Comme à l'accoutumée, elle enregistrait leur conversation, au cas où le père dirait quelque chose d'important qu'elle ne saisirait pas tout de suite. « Vous pouvez garder votre micro en marche, Alvirah. J'ignore qui elle est et je ne veux pas le savoir. À propos, êtes-vous vraiment à la recherche d'un appartement, comme on me l'a raconté?
- J'en ai tellement visité que je ne tiens plus sur mes jambes, admit Alvirah.
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