Walter vit le visage flasque du libraire se durcir sous l'effet de la colère, et son sourire s’effaça. Il lut sur ce visage cet air de vertueux ressentiment qu'il y avait vu le jour où il était venu voir Kimmel pour lui dire qu'il était innocent. Tout à coup, il eut peur de Kimmel.
"regardez ce que vous avez fait, ça vous fait rire !" dit le libraire, toujours de la même voix bizarre.
Tu es censé être un juriste, un intellectuel. On pourrait croire que tu as mieux à faire de ton intelligence que de la mettre à macérer dans l’alcool ! Encore quelques incidents comme celui d’aujourd’hui et tous nos amis nous mettront à l’index.
Les hommes édictaient des lois, se fixaient des buts, puis ils ne les atteignaient pas.
Elle avait tout, l’amour, l’affection, l’argent. Mais ça ne suffisait pas.
Jon attendit dans la voiture et Walter entra dans l'immeuble tout seul. Il demanda à un policier où se trouvait le lieutenant Corby.
"Bureau 117, au fond du couloir."
Walter s'y rendit et frappa.
"Bonsoir."
Le lieutenant Corby l'accueillit d'un petit signe de tête et d'un sourire.
"Bonsoir."
Walter apperçut un homme d'uen cinquantaine d'années , à l'air robuste, assis sur une chaise, penché en avant, les coudes appuyés sur ses genoux. Walter se demanda si c'était le suspect.
"Mr Stackhouse, je vous présent Mr De Vries", annonça Corby.
Ils échnagèrent un salut de la tête.
"Avez-vous déjà vu Mr De Vries ?"
Walter trouva que l'autre avait l'air d'un ouvrier. Blouson de cuir marron, cheveux bruns et gris, visage rond pas très intelligent, malgré une certaine vivacité dans le regard, de l'intérêt ou de l'amusement.
"Je ne crois pas", dit Walter.
Ah ! Les amateurs de livres : si on connaissait le genre de livres que désirait un homme, on connaissait son caractère.
On ne peut pas forcer à aller chez un psychanalyste quelqu’un qui ne veut pas.
Certains médecins, se comportaient comme si c’était vraiment la pire corvée du monde pour eux que d’avoir à s’occuper d’une tentative de suicide. Ou bien comme s’ils supposaient automatiquement que c’était lui qui était à blâmer.
Il suffit qu’il y ait de l’alcool et que personne ne t’en empêche pour que tu te soûles !
Les hommes ne courent jamais après la femme qu’il faut !