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EAN : 9782221125465
408 pages
Robert Laffont (05/04/2012)
3.03/5   33 notes
Résumé :
L'inspecteur Simon Serrailler profite de vacances bien méritées à Taransay, petite île sauvage à l'ouest de l'Écosse, après une difficile opération pour le compte du BIVR (Brigade d'intervention volante rapide), quand il est rappelé en urgence à Lafferton par sa supérieure.

Deux prostituées ont été retrouvées étranglées, et le temps qu?il revienne, une troisième est portée disparue. S'agit-il de l'oeuvre d'un pervers et de meurtres en série ? Est-on ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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-- EVITEZ LA 4E DE COUV : elle révèle un élément survenant dans les 30 dernières pages.

Des prostituées, un bienfaiteur qui les materne, une paroisse et son groupe plein de bonnes intentions altruistes, une femme médecin veuve depuis peu... et puis des meurtres, quand même, nous sommes dans un roman policier.

On alterne entre ces différents univers, qui se révéleront évidemment liés. Aucun intérêt pour moi, aucun suspense, j'ai dû me pousser pour finir ce polar mollasson, traîné sur cinq jours (c'est énorme pour 400 pages), de moins en moins interpellée par l'histoire (en particulier les différends religieux), de plus en plus agacée même, par le manque de souffle.

C'est long, c'est dilué, l'auteur essaie de planter un décor consistant, ce qui peut faire penser à Elizabeth George, en effet - comme le suggère la quatrième de couverture. Mais cela ne lui arrive pas à la cheville, d'après moi, ni pour la psychologie des personnages (esquissée ici), ni pour l'épaisseur des enquêteurs, ni pour l'intérêt et la subtilité des interrogatoires, ni pour le cadre social des thématiques. Et en plus, la fin est prévisible...

De cette auteur, je me souviens avoir lu récemment à reculons 'La dame en noir', une histoire de fantômes à laquelle je n'ai pas adhéré une seconde. Au cours de la lecture de ce polar, je me suis rappelé le titre 'Meurtres à Lafferton', que j'ai découvert il y a plusieurs années, mais dont je n'ai absolument rien retenu.
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La particularité de ce polar c'est la place qui est donnée aux personnages secondaires. On y suit depuis plusieurs tomes déjà un policier, Simon Serailler, au cours de son enquête sur le meurtre de plusieurs prostituées, mais on suit également le quotidien de sa soeur, jeune veuve, médecin et mère de 3 enfants, et celui de son père, qui vient de se remarier, tout en découvrant la gestion d'une paroisse et de sa chorale.
Nous nous attachons très vite aux personnages et nous avons envie de les suivre.
Les enquêtes elles-même sont de bonne facture mais j'ai surtout beaucoup aimé retrouver ce policier qui, pour une fois, n'est pas un homme alcoolique au bout du rouleau. Ici, il s'agit d'un homme qui aime les contacts humains et est très proche de sa famille.
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C'est le deuxième roman de Susan Hill que je lis, et, je n'ai pas du tout été déçue par ma lecture.

L'intrigue est machiavélique à souhait, les indices sont distillés au compte goutte, et, l'auteur a le don pour décrire une atmosphère inquiétante, glauque, sombre afin de mieux plonger ses lecteures dans une profonde angoisse.
Et cela ne s'arrange pas au fil des investigations de la police. En effet, plus l'enquête progresse, plus la police s'interroge sur l'identité du tueur en série, et, sur ses motivations, l'e malaise, l'effrois que l'on perçoit parmi les divers protagonistes grimpe en intensité pour atteindre son paroxysme à quelques lignes du dénouement.

Les différents personnages sont attachants, sympathiques, y compris le tueur en série. Ce ne sont pas des super héros sauvant le monde toutes les minutes, mais, de simples citoyens, des gens ordinaires que l'on croise à chaque coin de rue avec ses soucis, ses problèmes.

Pour tout avouer, j'ai été bluffée par l'identité du tueur en série, et, je ne m'attendais guère à ce que ce soit personnage soit le meurtrier. En effet, j'étais partie sur d'autres pistes quant à l'identité de l'assassin, et, là, je dis châpeau à l'auteur car on donnerait le bon dieu en confession au criminel tellement je ne pensait pas à lui.

Enfin bre, Des ombres dans la rue est un excellent polar, et, qui est à lire de toute urgence !!!
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Ces ombres dans la rue, qui ont donné son titre au roman de Susan Hill, ce sont des jeunes filles ou femmes, autochtones ou immigrées, qui bradent leur corps, pour des motifs rarement dus à un excès de richesse ou de bonheur. Presque toutes rejetées par leurs familles, elles sont souvent mamans célibataires, et même aimantes, elles vivent dans la terreur que les services sociaux placent leurs marmots. La drogue ou l'alcool les aident à faire passer le reste. Toutes rêvent de mettre de l'argent de côté et de changer de vie au bout de quelques années de tapin. C'est ce rêve, cette espérance dans une vie meilleure qui les aide à tenir. En attendant : « Elles étaient prêtes à risquer une rencontre avec un tueur, car elles avaient besoin d'argent, généralement pour la drogue, parfois juste d'argent. Elles n'étaient pas stupides, la plupart d'entre elles tâchaient d'être prudentes, elles connaissaient la musique et elles se surveillaient mutuellement, mais elles étaient toujours là, à faire le trottoir, à espérer des clients, à prier pour que ceux avec qui elles partiraient soient normaux».


Susan Hill prend tout le temps qu'elle juge nécessaire pour bien imprégner ses lecteurs de la psychologie et des difficultés quotidiennes de ces esclaves, qu'elle décrit dans leurs moindres détails : le manque de thé ; les repas aléatoires le plus souvent distribués par des associations ; la monnaie nécessaire pour alimenter le compteur électrique ; la méfiance à l'égard des hôpitaux où elles hésitent à faire soigner maladies et gnons ; les vexations des flics rigolards face à une putain qui déclare un viol – comme si c'était possible - ; l'opportunisme de l'Eglise moralisante toujours prompte à vouloir les ramener dans son giron pour les remettre dans le droit chemin. Et puis il y a le froid qui pimente méchamment leurs déambulations nocturnes.


Susan Hill, par le truchement d'un roman étiqueté policier, met ces filles de l'obscurité en lumière. Que dis-je ? Elle braque un projecteur sur leurs conditions d'asservissement. Certes, le lecteur retrouve Simon Serrailler, son héros-flic récurrent ainsi que sa famille : sa soeur Cat, veuve récente avec ses 3 orphelins à élever ; Judith, la seconde épouse de son père et bien d'autres. Certes, il y a une enquête mollassonne sur les meurtres de prostituées. Mais Des ombres dans la rue est surtout un puissant roman sociétal dont les personnages principaux sont des êtres humains invisibles réduits au plus inhumain des commerces.
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Les habitants de Lafferton, petite ville anglaise, vivent dans la crainte. Une prostituée portée disparue est retrouvée assassinée par strangulation. Une autre jeune femme subit le même châtiment quelques jours plus tard. Qui est l'auteur de ces crimes et pourquoi ? Là est toute la question. L'illustre inspecteur de la cité, Simon Serrailler – qui coule de paisibles vacances sur une île écossaise pour se remettre d'une terrible affaire – est appelé à la rescousse.
Susan Hill passe en revue chaque personnage de l'histoire – et ils sont nombreux –, les inscrit dans leur environnement ne lésinant pas sur les détails : le doyen de l'église et les difficultés qu'il rencontre avec sa paroisse et sa femme dépressive, la soeur de l'inspecteur médecin de son état veuve depuis peu, un homme célibataire d'une quarantaine d'années vivant toujours chez sa mère dont le seul « hobby » est d'apporter des vivres aux prostituées de son quartier en pleine nuit comme Abi et Hayley, jeunes mères qui aimeraient tant quitter le trottoir, mais aussi un toxicomane, un chômeur, le père et la belle-mère de Serrailer, des policiers...et tant d'autres. le lecteur est littéralement noyé dans le flot des descriptions de la vie quotidienne de tous ces gens au détriment de l'enquête. Seul le personnage d'Abi est attachant, c'est mince.
On s'ennuie donc très vite. Les investigations n'avancent guère. Serrailler manque d'épaisseur, d'autorité et de dynamisme. Pas de rebondissements, pas de fausses pistes, peu d'interrogatoires, des longueurs, alors évidemment le suspense n'est pas au rendez-vous. le meurtrier est prévisible et le dénouement simpliste. L'évocation du monde de la prostitution aurait pu être intéressante mais l'auteure sombre rapidement dans les clichés, c'est dommage. Un roman policier décidément bien terne.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
(...) le café était plein et la clientèle qui le fréquentait n'était pas constituée des clochards habituels de l'agence pour l'emploi, c'étaient des types ordinaires comme lui, y compris deux qu'il connaissait de l'imprimerie, et même d'autres plus chics en costume. La récession avait frappé partout, plus rien n'était proposé aux individus diplômés, à part dans l'informatique, et même ces emplois, sur le terrain, se faisaient rares. Geoff but son thé en songeant au nombre de formations, de compétences et d'années d'études qui se retrouvaient probablement massées dans ce café à cette minute, et à tout ce gâchis. Comment dire à vos gosses de continuer à fréquenter l'école, de faire de leur mieux, de réussir, de renoncer à ci ou à ça, afin de se créer un super avenir, alors qu'ils auraient cet endroit à vous montrer du doigt, pour vous prouver que vous aviez tout faux ? (p. 258)
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 Il n'était jamais allé au-delà de l'accueil d'un poste de police, et encore, deux fois peut-être au total dans sa vie. (...). La majorité des gens ne savait rien de ces salles, de ces conversations, de ces procédures et des odeurs, des bruits, au-delà de l'accueil. C'était comme entrer dans un pays étranger, plein de gens dont il connaissait l'existence, comme des acteurs qu'il avait vus à la télévision, vêtus en uniforme ou non, des gens qui circulaient dans les couloirs, chargés de dossiers, et qui franchissaient des portes battantes à la volée. Il s'était senti sale, et coupable, dès l'instant où il avait compris qu'on allait le questionner, l' interroger, pas seulement lui adresser la parole, dès l'instant où il était entré dans la pièce nue avec cette table, ces chaises et ce sol en lino. Il avait vite compris combien il serait facile de tout admettre, de s'embrouiller, d'oublier des choses que l'on savait parfaitement, dans cet espace anonyme, impersonnel, horrible, entre quatre murs beiges. 
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[Son mari] ignorait ce qu'il y avait de pire, la folie ou la dépression. Il était aussi profondément soulagé de l'existence de ce médicament, et de son efficacité. Il lui avait demandé pourquoi elle avait arrêté de les prendre, et la réponse était toujours la même : ils stabilisaient ses humeurs, mais ils émoussaient tout, tant le plaisir que la tristesse. Il n'y avait plus ni blanc ni noir, ni ombre ni lumière, lui avait-elle expliqué un jour, rien qu'un gris estompé, omniprésent. (p. 186)
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[Médecin,] elle avait appris depuis longtemps que si un patient avait quelque chose à vous demander à propos d'autre chose qu'un symptôme physique de simple routine, le fait de demeurer silencieuse et d'attendre, de l'écouter, était le seul moyen de lui inspirer suffisamment confiance. (p. 140)
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Elle regarda de nouveau brièvement les filles qui se tenaient près du réverbère et s'allumaient des cigarettes. Elles n'avaient sans doute pas plus de vingt ans, minces, les yeux creusés, les jambes nues, sans bas, sous le bandeau ultracourt de la jupe. Maladies sexuelles. Maladies liées à la drogue. Toute sorte de violence. Et même la simple exposition au froid. Ce n'était là qu'une partie des risques auxquels elles s'exposaient tous les soirs. Mais elles continuaient de les courir, ces risques, accrochées qu'elles étaient à l'héroïne et au crack, ou réduites à la servitude par les hommes qui avaient barre sur elles.
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