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EAN : 9782809805734
224 pages
L'Archipel (08/02/2012)
3.53/5   309 notes
Résumé :
Angleterre, début du XXe siècle.
Par un mois de novembre froid et brumeux, Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du pays pour assister aux funérailles d'Alice Drablow, 87 ans, puis trier ses papiers en vue d'organiser sa succession. À Crythin Gifford, village où Kipps pose ses valises, les habitants lui battent froid dès qu'il prononce le nom de feue Mme Drablow, unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par les ven... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (133) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 309 notes
Fantôme éploré et vengeur
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Susan Hill est une spécialiste de la littérature gothique et anglaise de surcroît, ce qui rajoute une touche de mystère. Je suis contente que les éditions Archipel rééditent ce court roman. Dans ma biblio, j'ai aussi un mashup qu'elle a écrit sur l'histoire de Rebecca , la malédiction de Manderley (hâte de le lire).
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Nous voilà avec une histoire de fantômes. Tout particulièrement de saison: l'hiver avec ses journées pluvieuses et brumeuses. le plaid sur les genoux, la tisane brûlante à la main, le chat qui ronronne et....La dame en noir dans l'autre main.
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Focus sur un matin de novembre froid et brumeux, Londres à l'aube du 20ème siècle. Un jeune notaire se voit attribuer une bien étrange mission. Se rendre dans le nord du pays et compiler les papiers administratifs dans la maison d'une fraîche défunte. Or la demeure est isolée autour d'un marécage capricieux. le notaire a des hallucinations visuelles: il voit une dame toute de noir vêtue. Les villageois terrorisés ne se livrent pas. Il va donc mener l'enquête et essayer de lever le mystère.
*
Un thriller saisissant où la tension nerveuse est palpable tout le long du récit. Certes le rythme est lent et plutôt contemplatif mais adapté à l'atmosphère nébuleuse et sombre.
Par les yeux du narrateur angoissé, la description est parfaitement relatée avec beaucoup de précisions. le protagoniste est dévoré par la peur et la transmet au lecteur.
L'intrigue est de facture classique. On découvre vite le "secret" qui entoure cette dame mystérieuse.
La façon de raconter cette histoire est originale, puisqu'elle se base sur les souvenirs du notaire qui les couche sur papier quelques décennies plus tard. (cela donne encore plus d'intimité avec le lecteur).
*
J'avoue que je n'ai pas eu de grosses frayeurs mais c'est un bon récit d'atmosphère. Un peu court tout de même. Notons la belle plume à l'ancienne.
P.S. La fin est horrible pour Arthur (et si injuste)
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J'ai d'abord vu le film avec Daniel Radcliffe. Je ne suis pas très fan des films d'horreur, mais j'avoue que j'avais hâte de voir le jeune acteur jouer dans un autre registre. Je suis donc allée voir La Dame en noir. Et comme très souvent quand je vois un film ayant été adapté d'un roman, je me penche sur le dit roman.

Là encore, les romans du style horreur/terreur ne sont pas ma tasse de thé habituellement. Mais j'avais trouvé le film plutôt intéressant sans être trop effrayant. Et je dois dire que ma lecture finie, je trouve que les deux oeuvres sont au final très différentes. le fond reste le même, bien entendu, mais je ne pourrais pas les comparer, ni dire si l'un est meilleur que l'autre. En un sens, ce fut plutôt une bonne chose, car je n'ai pas eu l'impression de revivre l'histoire dans sa globalité. Et j'avoue que La Dame en noir, le roman, m'a aussi beaucoup plu.

Nous savons dès le départ qu'Arthur, le héros, est vivant et qu'il a surmonté, ou du moins essayé de surmonter, son histoire. Il nous narre donc sa mésaventure de jeunesse comme il se la rappelle. C'est toujours assez "rassurant" de savoir que le héros de l'histoire que l'on est en train de lire est toujours vivant. Même si l'on se doute que comme dans Dracula, le héros ne s'en tire pas sans séquelle. Je ne dirais pas que j'ai commencé ma lecture plus sereine pour autant. le récit commence donc doucement mettant en place la vie actuelle d'Arthur, puis les événements qui vont nous situer son histoire, sa rencontre avec La Dame en noir. Tout est très bien mesuré. On s'enfonce petit à petit dans les fins fonds de la campagne anglaise, trouvant l'atmosphère et les habitants de ce coin reculé différents, hantés en quelque sorte. Mais rien ne nous présage le reste. Ce sont des petits détails tout d'abord, insignifiants, puis angoissants car en fin de compte incompréhensibles, étranges, irréels. C'est d'ailleurs ce que j'ai apprécié. Il n'y a pas d'horreur. Un ressenti, des émotions, des faits inexplicables, mais rien de terrorisant en soi. Pas de "gore", de giclées de sang et autres réjouissances. Si vous n'êtes pas téméraires mais que vous voulez tester le genre, le roman est fait pour vous.

Arthur, notre héros, est un personnage auquel on s'attache très rapidement. D'abord par compassion, je pense, puis ensuite quand on le rencontre plus jeune pour son histoire, sa personnalité, sa simplicité. J'ai apprécié le suivre. Son discours, sous la plume de son auteur, est très posé, calme, apaisant, mesuré. Très britannique en quelque sorte. Il n'est pas plus courageux qu'un autre, du moins c'est comme cela que je l'ai perçu, mais il veut aller au bout des choses. Ce côté téméraire aide bien sûr l'histoire, mais donne aussi au personnage une certaine prestance, surtout en comparaison des habitants du village. Spider et Monsieur Daily sont aussi deux personnages que j'ai grandement apprécié. C'est sans aucune doute les personnages secondaires que l'on voit le plus, mais aussi pour leurs relations avec Arthur.

L'intrigue en elle-même se déroule petit à petit, monte crescendo. On devine certaines choses avant Arthur, mais c'est avec lui que l'on découvre l'essentiel. Car au final, nous voulons savoir le pourquoi du comment, tout comme Arthur, et son enquête est très précieuse à l'histoire. Tout réside principalement dans l'ambiance, et le schéma de l'intrigue n'est pas forcément original, mais il n'en reste pas moins qu'on est pris dans l'histoire sans aucune difficulté. Les dernières pages sont les plus intenses et la fin est un peu abrupte, mais tellement parfaite pour ce genre de roman.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, je me pencherais donc sur d'autres de ses oeuvres avec le plus grand plaisir. Une bien jolie découverte.
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Arthur Kipps, jeune notaire londonien est envoyé à Crythin Gifford, dans le nord de l'Angleterre, pour trier les papiers d'une vieille dame, Alice Drablow décédée à l'âge de 87 ans en vue d'organiser sa succession.

Il assiste d'abord aux funérailles de cette personne où il n'y a quasiment personne mais a la désagréable surprise d'y apercevoir une dame tout de noir vêtue, au visage et au corps émaciés, ressemblant à une grande malade ou à ... un fantôme. Alice Drablow vivait seule dans un manoir entouré de marais depuis des décennies. Chaque fois qu'il évoque sa mission, les gens du village manifestent leur malaise et leur terreur ...

Il s'installe pourtant seul au manoir pour y accomplir son travail dans des conditions épouvantables : apparitions de la dame en noir, hurlements d'enfant survenant au milieu des marais, pièces sinistres ou condamnées ...
Le suspense est au rendez-vous et la tension nerveuse à son comble. le pauvre notaire en tombe malade d'épouvante et personne ne veut l'assister dans son travail car tous les villageois sont terrorisés par la simple évocation du nom de la défunte ou toute allusion à son manoir mais personne ne lui en explique les raisons.
Vaillant, il décide quand même de poursuivre son travail, accompagné cette fois d'un chien, l'adorable Spider mais le chien subit également la terreur des lieux réputés être hantés.
Un thriller fantastique au suspense hallucinant et envoûtant qui se lit d'une traite tant les nerfs du lecteur sont malmenés. Une réussite absolue ! Mais j'ai aussi trouvé cette histoire bien triste et le dénouement a bien failli me mettre les larmes aux yeux.
Un excellent thriller qui en fera trembler plus d'un, croyez-moi !
A lire pour les amateurs du genre.
P.S. : je n'ai pas vu le film et j'ignorais même qu'il y en avait eu un sur ce livre.
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Quelle lecture, d'une traître tant on est pris par le récit. Une très belle plume et une atmosphère particulière, tour à tour d'une beauté remarquable par les belles descriptions de paysages, et parfois lugubre, pesante, angoissante.
Un récit qui va crescendo, l'ambiance et le mystère règnent, on veut savoir mais on tremble tout autant qu'Arthur, bien qu'on devine le fin mot du phénomène, pourtant on doute, et veut tout comme lui connaître la réelle histoire ou plutôt drame qui s'est déroulé dans ce manoir isolé de tout, entouré par les marais et par la mer.
Une très belle découverte.
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Ce thriller fantastique doit beaucoup à l'ambiance oppressante installée par l'auteure. Chaque lieu et chaque moment du récit possède sa propre aura. C'est avec plaisir que je me suis immergée dans cette atmosphère si particulière. Un rythme lent renforce le malaise et la peur et laisse une grande place à l'imagination. Levier d'autant plus nécessaire que l'action est loin de dominer le récit.

L'intrigue, sans être novatrice, est intéressante. le clap de fin se révèle à la fois percutant et logique. le roman est plutôt court, avec une montée tardive en intensité. Des pages supplémentaires dédiées à la maison et à l'enquête n'auraient pas été superflues.

La dame en noir qui a inspiré le titre du roman est paradoxalement peu présente. Quant à Arthur, je l'ai apprécié, même si ses réactions m'ont parfois semblé peu cohérentes.

D'une manière générale, j'ai manqué de surprise et de profondeur, mais j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture !
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Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
La veille de Noël, Arthur Kipps a 49 ans ; comme chaque année, sa famille se retrouve autour du feu, tentant de se faire peur en se racontant tout à tour des histoires de fantômes. Quand vient son tour, Arthur, très tendu, sort en trombe de la pièce.
Notre héros décide, afin de se libérer du poids du passé, d'exorciser ses peurs en les couchants sur papier.
Jeune notaire de 23 ans, il fut envoyé à Crythin Gifford pour régler la succession de Mrs Drablow. Celle-ci vivait dans un manoir bordé de marais, coupé du monde dès que la mer monte, établi sur une presqu’île, éloigné de tout, accessible seulement quelques heures par jour à marée basse.

Le lendemain de son voyage de Londres vers ce village du bord de mer, Arthur se rendit aux funérailles de la vieille dame. C'est lors de cette cérémonie qu’il vit pour la première fois la mystérieuse dame en noir.

Arthur séjournera dans ce village afin de trier les papiers de la défunte mais, aussi pour découvrir qui est cette dame au visage émacié qu’il aperçut par plusieurs fois aux abords du manoir, il essayera de comprendre quels sont ces phénomènes étranges qui se produisent à chaque fois qu’elle apparaît.

Livre court (217 pages) mais dense, Susan Hill nous embarque dans le récit grâce aux nombreuses descriptions, l'auteur joue sur les couleurs, elle décrit merveilleusement les changements de temps, d'état d'esprit de notre héros ; ces descriptions n'alourdissent pas le livre, elles permettent de rendre l'atmosphère qui règne autour de ce village. L’auteur restitue l'ambiance de l'époque, l'utilisation de la première personne nous embarque un peu plus encore, nous sommes Arthur Kipps, nous sentons ses peurs, sa détresse, son effroi ou sa tristesse.

La plume de l’auteur est poétique et limpide, le vocabulaire est recherché mais pas compliqué.

L’histoire est intrigante, sombre et mystérieuse. L’intrigue est bien menée, l’auteur cultive le mystère qui plane autour de cette dame en noir.
Même si dès le début on sait de quels sujets le livre va traiter, l’auteur arrive à nous tenir en haleine page après page. L’inquiétude monte au fil de la lecture avec des pics de tension ; elle réussit à nous surprendre jusqu’à la fin.

Il est à regretter que cette fin, justement, ne soit pas plus développée, le livre nous emporte et nous sommes brusquement stoppés, c’est un peu déstabilisant mais en même temps le lecteur reste sur l’effroi de l’évènement. Il manquerait peut-être une centaine de pages supplémentaires pour que nous soyons totalement rassasiés.

Ce roman n’est pas un chef-d’œuvre comme l’indique la quatrième de couverture, ne vous attendez pas à un thriller ce n’en est pas un. Nous sommes dans un récit fantastique, sur une ambiance victorienne ; rondement mené par l’auteur, la force de ce livre réside plus dans l'atmosphère qu'il dégage que dans l’histoire en elle-même.
Cette œuvre tient ses promesses sans aucune prétention : nous offrir un moment de divertissement agréable.

C’est un livre que je vous invite à découvrir !
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Mais, en la regardant plus attentivement, en la dévorant littéralement des yeux tant j'étais à la fois stupéfait et déconcerté par sa présence, je me rendis compte que son visage reflétait un sentiment que je peux seulement essayer de décrire - et les mots me semblent incapables de traduire ce que je voyais - comme une avidité malveillante, désespérée ; elle semblait avoir perdu quelque chose, quelque chose d'essentiel qu'elle voulait retrouver, dont elle avait besoin, qu'il lui fallait absolument avoir - à quoi elle tenait plus qu'à la vie, et que quelqu'un lui avait pris. Et elle puisait dans ses dernières forces pour diriger à l'encontre de cette personne toutes ses réserves de haine et d'aversion - de pure noirceur.
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Si j’avais toujours su au fond de mon cœur que cette expérience demeurerait à jamais gravée en moi, qu’elle était désormais inscrite dans chaque fibre de mon corps, constituant une partie inextricable de mon passé, j’avais néanmoins espéré ne plus avoir à l’évoquer en entier, du début à la fin. Pareille à celle d’une ancienne blessure, la douleur se manifestait parfois par un bref élancement, mais elle était devenue de moins en moins fréquente, de moins en moins cuisante aussi, à mesure que les années s’écoulaient et que mon bonheur, ma raison et mon équilibre étaient assurés. Elle était désormais semblable à la plus légère ride sur la surface d’un étang – rien que le vague souvenir d’un souvenir.
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Et soudain, je la vis. Elle s’était postée près d’un arbre, à l’écart de la foule.
Nous nous regardâmes droit dans les yeux. Non, le doute n’était pas permis, ma vue ne me jouait pas un tour ; c’était bien elle, la dame en noir au visage ravagé, le fantôme de Jennet Humfrye. Dans un premier temps, je me bornai à la dévisager, frappé d’incrédulité et de stupeur, puis je fus submergé par une peur glacée. J’étais comme paralysé, enraciné à l’endroit même où je me tenais ; tout devenait sombre autour de moi, les cris joyeux des enfants ne me parvenaient plus qu’assourdis. J’étais incapable de me détourner de cette apparition. Son visage était inexpressif, mais je percevais une nouvelle fois la puissance de la force maléfique qui émanait d’elle : la malveillance, la haine, l’amertume dévorante. Elle me transperçait littéralement.

La dame en noir
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La grisaille du jour déclinant lui conférait une pâleur singulière, comme lustrée, qui évoquait moins la couleur de la chair que celle de l'os. ... Je me rendis compte que son visage reflétait un sentiment que je peux seulement essayer de décrire - et les mots me semblent incapables de traduire ce que je voyais - comme une avidité malveillante, désespérée; elle semblait avoir perdu quelque chose d'essentiel qu'elle voulait retrouver, dont elle avait besoin, qu'il lui fallait absolument avoir - à quoi elle tenait plus qu'à la vie, et que quelqu'un lui avait pris. ... L'association de ce lieu aussi étrange qu'isolé et de la brusque apparition de cette femme à l'expression effrayante m'emplissait d'une peur insensée.
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