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Critique de AgatheDumaurier


Après être montée sur le toit du monde avec Jon Krakauer, j'ai voulu faire l'ascension avec Sir Edmund Hillary...La montagne, ça vous gagne ...
En suivant Hillary et ses copains sur la face sud -népalaise-, j'ai compris pourquoi les expéditions de 1996 sur la face nord, plus """facile""", avaient été des catastrophes et des tragédies...Laissez faire les pros, s'il vous plaît...
Reprenons. Edmund Hillary, néo-Zélandais, voit pour la première fois une montagne à 16 ans. Il l'escalade, et, à partir de là, ne cesse d'escalader tout ce qu'il peut trouver devant lui...Ce chemin le conduit assez naturellement jusqu'à l'Himalaya et au Népal qui, au début des années 1950, se rouvre au monde. Des expéditions européennes se montent pour tenter les plus hauts sommets.
Dans le récit, nous suivons Hillary jusqu'au sommet de l'Everest à partir de la première expédition, infructueuse, de 1952. Oh là là, quels aventuriers nous avons là ! Ces alpinistes ne suivent pas des sentiers balisés pour eux par des guides et des sherpas, ils passent par des terres-des neiges, des glaciers, des crevasses, des falaises, des gouffres-vierges. Les glaciers sont mouvants, les crevasses apparaissent et disparaissent, les neiges sont traitresses, les alpinistes, encordés, solidaires, à la fois prudents et complètement fous, avancent, reculent, tâtonnent, font demi-tour, avec une endurance, un instinct, un talent qui confinent au génie. C'est exaltant de lire cela !
En 1953, nouvelle expédition, avec l'ambition avouée de tenter le toit du monde, et de le vaincre, pour la première fois. Les recherches de l'expédition de 1952 permettent de trouver la route plus vite. 6000mètres, 7000, 7500, Edmund, Tensing, les copains se plaignent un peu du froid. 8000, on est un peu essoufflés, mais ça ne dure pas. 8500, hop, une nuit tout seuls tous les deux, avec Tensing, un peu fraîche, mais si étoilée, c'est joli, la neige, les étoiles. Est-ce que je garde mes chaussures pour dormir ? Etc...Et le lendemain, c'est le 29 mai 1953...
J'ai adoré cette lecture, la modestie, la bonne humeur perpétuelle d'Hillary, si loin des ténèbres de Krakauer, le professionnalisme, le sérieux, le génie de son équipe avec Tensing Norgay. Maintenant, il ne me reste plus qu'à tenter l'exploit ultime avec Reinhold Messner, en solitaire et sans oxygène...Oh le grand malade ! J'espère qu'il a fait un petit compte-rendu pour moi...
Y'en a-t-il un-e qui veut monter tout-e nu-e et sans les mains ? Je serai ravie de lire son récit.
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