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Citations sur Le Vent sombre (10)

- Cinquante minutes, dit Chee. Ouais. Ça doit être à peu près ça.
Silence. Largo étudiait la carte. Johnson était assis sur une chaise qu’il avait inclinée en arrière contre le mur et, les mains croisées derrière la nuque, il gardait les yeux fixés sur Chee. Il bougea un peu, ce qui fit craquer la chaise.
- Cinquante minutes, c’est très long, remarqua-t-il.
Très long pour faire quoi ? pensa Chee. Mais il ne dit rien
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Parfait pensa Pauling.
Il faut apprendre à faire confiance.
Et pendant la fraction de seconde où cette pensée lui venait à l'esprit, il vit que cette confiance était une effroyable erreur.
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... c’était cela le sentiment de l’harmonie, la sensation d’être en accord avec le monde...
Que la beauté marche devant moi, chanta-t-il. Que la beauté marche derrière moi. Que la beauté marche tout autour de moi.
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Tandis que Chee l'évaluait, il entendit le grondement du tonnerre. Un seul nuage ne pouvait mettre un terme à la sécheresse mais il en faut un pour commencer. Pour un millier de bergers navajos disséminés sur cet immense plateau desséché, ce nuage signifiait l'espoir que la pluie, que les arroyos remplis d'eau, et que l'herbe nouvelle seraient à nouveau des éléments de l'hozro de leur vie. Pour les Hopis, la pluie signifierait plus encore. Elle signifierait l'adhésion du surnaturel. Les Hopis avaient appelé les nuages, et les nuages étaient venus. Cela signifierait qu'après une année marquée par le fléau de la poussière, les choses étaient redevenues normales entre le Peuple Paisible des Mesas Hopis et les esprits kachinas."
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- Une petite minute. Je ne m’en souviens pas, mais ça doit être écrit sur mes fiches de paye.
Chee attendit. Il bâilla encore. Cela ne servait qu’à lui faire perdre son temps. Il dégrafa sa ceinture et se débarrassa de son pantalon d’uniforme qu’il jeta au pied de son lit. Puis il déboutonna sa chemise. West revint en ligne.
- Le onze juillet. Voyons. Il n’est pas venu travailler le dix juillet, ni le onze. Il est venu le douze.
Chee avait tout-à-coup un peu moins sommeil.
- Bon, dit-il. Merci.
- Ça vous apprend quelque chose ?
- probablement rien.
.
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- Allô.
- Est-ce que Jake West est là ?
- C’est lui-même.
- Jim Chee à l’appareil. Est-ce que votre mémoire est bonne ?
- assez.
- Y a-t-il une chance que vous puissiez vous souvenir si Musket est venu travailler chez vous le onze juillet ? Ça fait quatre jours avant les Danses du Retour là-haut sur Deuxième Mesa.
- Le onze juillet, répéta West. Qu’est-ce qui se passe ?
- Probablement rien. Juste histoire de s’assurer qu’on n’a rien laissé de côté pour votre cambriolage
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Johnson était un grand maigre aux cheveux roux et au visage constellé de taches de rousseur. Il portait un jean et des bottes de cowboy noires confectionnées dans un cuir d’origine exotique. Sa moustache claire bien taillée et ses yeux bleu pâle observaient Chee. Ils l’avaient observé dès l’instant où il avait pénétré dans le bureau, avec ce regard fixe et impersonnel, ne cillant jamais, que les policiers ont tendance à acquérir. Chee se rappela que c’était l’un des tics professionnels qu’il devait essayer d’éviter.
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Le capitaine Largo se tenait devant la carte murale où il faisait des calculs.
- L’avion se trouve ici, dit-il en appliquant un doigt grassouillet sur le papier. Et votre voiture était garée là ? (A nouveau il toucha le papier). Peut-être un peu plus de trois kilomètres. Peut-être moins.
Chee ne répondit pas. Il s’était rendu compte, trois questions avant celle-ci, qu’il se passait quelque chose d’inhabituel.
- Et vous nous avez communiqué votre premier rapport par radio à cinq heures vingt, ajouta l’homme qui s’appelait Johnson. Disons qu’il faut quarante minutes pour marcher jusqu’à votre voiture, ce qui laisse encore un laps de temps de cinquante minutes après le moment où vous dites que l’avion s’est écrasé.
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Ce qui n’empêcha pas Chee de faire preuve de prudence. Il suivit la rive de l’arroyo jusqu’à un endroit d’où il dominait son pick-up truck. Il y demeura un quart d’heure, assis à l’abri des rochers, à guetter le moindre signe de mouvement. Tout ce qu’il vit fut une chouette qui rentrait de sa chasse nocturne pour regagner son trou dans la rive opposée juste en face de lui. La chouette alla inspecter le véhicule et ses alentours. Si elle détecta un danger quelconque cela ne fut pas apparent jusqu’au moment où elle vit Jim Chee. Elle effectua alors un crochet et s’enfuit à tire d’ailes. Cela suffit à Chee. Il se redressa et se dirigea vers son pick-up truck.
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La première chose que Chee apprit sur le véhicule disparu fut que quelqu’un (et il pensa qu’il devait s’agir de la DEA) s’était déjà mis à sa recherche. Il avait travaillé méthodiquement en progressant depuis le lieu de l’accident et en vérifiant chaque endroit où un véhicule à moteur avait pu quitter le lit du wash. Étant donné que les rives du wash étaient constituées de murailles quasiment verticales qui avaient rarement moins de cinq à six mètres de haut, ces endroits où il était possible d’en sortir se limitaient aux arroyos qui alimentaient le wash. Chee les avait inspectés les uns après les autres à la recherche de traces de pneus. Il n’en avait découvert aucune, mais dans chaque arroyo il avait trouvé des signes lui indiquant qu’il n’était pas le premier à avoir cherché. Deux hommes l’avaient fait, deux ou trois jours auparavant. Ils avaient travaillé ensemble et non séparément : un fait qu’il apprit en remarquant que parfois l’homme qui portait des bottes presque neuves avait marché sur les traces de l’autre, et que parfois c’était le contraire. De la nature de cette chasse Chee conjectura que si le pick-up truck, ou la voiture, était caché quelque part dans les environs, c’était obligatoirement en un endroit où il ne pouvait être repéré d’avion. Ceux qui se donnaient tout ce mal pour chercher devaient certainement en utiliser un. Ce qui réduisait le nombre des possibilités.
Quand il commença à faire trop nuit pour travailler, Chee installa sa couverture et avala son dîner constitué de viande en conserve, de biscuits et d’eau froide. Il alla prendre dans le pick-up truck son livre de Cartes Géologiques de l’Arizona et l’ouvrit à la page trente-quatre, celle du quadrilatère de Burnt Water. Cette zone de deux mille six cents kilomètres carrés était réduite à un carré de soixante centimètres de côté, mais cela lui permettait de disposer d’une carte dont l’échelle était au moins vingt fois supérieure à celle d’une carte routière, et les géomètres experts fédéraux y avaient fait figurer tous les détails du terrain, les cotes et l’hydrographie.
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