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Citations sur Le Code caché de votre destin : Prendre en main son exi.. (15)

P. 118 - Ce que je ne vois pas, je ne le connais pas ; ce que je ne connais pas j'en ai peur. Ce dont j'ai peur, je le hais. Ce que je hais, je veux le détruire. Voilà comment l'esprit rationnel en vient à préférer l'abîme aux voies d'accès entre les deux mondes.
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P. 204 - Le fatalisme est un sentiment qui exclut la réflexion, l'analyse, le raisonnement.
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P. 44 - J'aimerais que la psychologie fonde son inspiration sur l'imagination plutôt que sur la statistique et ses diagnostics.
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P. 109 - L'intuition procure la certitude, pas nécessairement l'exactitude.
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L'intuition procure la certitude, pas nécessairement l'exactitude. Notre sensibilité mythique peut percevoir une réalité invisible authentique, mais on ne peut s'en assurer qu'en vérifiant les faits, en se référant à la tradition, en réfléchissant soigneusement et en faisant cas des sentiments.
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Le postulat sexuel nous a gâté le regard. Nous ne sommes plus capables d'envisager une affinité sur des bases spirituelles. Nos diktats culturels débusquent un désir sexuel inconscient dans toute relation personnelle, l'envie de copuler dans toute affinité et une tentative de séduction dans la moindre confidence. En réalité, le ressort de chacune des relations que nous avons évoquées était une vision, une aspiration commune : les membres du couple étaient amoureux d'un même idéal. (...)
John Keats nous a ouvert les yeux sur le travail créateur de la perception dans les affaires humaines en écrivant : "Je tiens par-dessus tout à la vérité, au caractère sacré des élans du coeur et de l'imagination." Sa formule traduit les fondements plus qu'humains de l'art de l'empathie. Le talent de mentor se met en oeuvre dès que l'esprit tombe amoureux de la vocation de quelqu'un d'autre. Cela suppose forcément une composante érotique, dont Socrate nous avait appris l'importance éducative, n'en déplaise aux partisans de l'apprentissage par ordinateur qui voudraient le faire disparaître, et au dogmatisme sexuel qui ne voit que détournement de mineur, tentative de séduction, harcèlement ou simple expression d'un vulgaire besoin hormonal dans toute affinité personnelle.
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La clarté de l'intuition, sa rapidité et son exhaustivité la rendent très convaincante, et du même coup peuvent lui faire manquer son but aussi rapidement qu'elle peut voir juste. Jung, pour qui l'intuition (aux côtés de la pensée, du sentiment et de la sensation) était l'une des quatre fonctions de la conscience, insistait sur la nécessité de la vérifier à l'aide des trois autres fonctions. Seule, elle peut miser sur le mauvais cheval aussi sûrement que sur le bon, ou s'engager avec la certitude de la paranoia, sans plus tenir compte de la logique, des sentiments et des faits.
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« Honore ton père et ta mère », certes. Mais ne les identifie pas aux dieux créateurs et vengeurs, ni aux mânes des ancêtres. Il n'est pas facile d' « élucider » la « question parentale » car il ne s'agit pas simplement d'une erreur de logique et de jugement, ni d'un pas difficile à franchir dans le processus thérapeutique devant mener le patient à prendre conscience de lui-même. Démystifier l'illusion parentale ressemble davantage à une conversion religieuse – il nous faut rejeter athéisme, personnalisme, monothéisme, théories du développement et croyances en la causalité. Cela implique de renouer avec les vieilles puissances invisibles et de s'aventurer d'un pas confiant au sein d'un monde riche en influences de toutes sortes. La « religion, dit Whitehead, c'est être fidèle au monde ». Cela implique sans doute qu'on fasse quelque infidélité à l'un de nos préjugés sociaux les plus chers et les mieux entretenus par la pratique thérapeutique : la croyance en la toute-puissance parentale.
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Dans d'autres civilisations, un ancêtre peut être un arbre, un animal, un poisson, un membre de la communauté des morts, un esprit apparu en rêve, un lieu particulièrement inquiétant. Autant d' « ancêtres » à qui l'on construit un autel et un foyer, loin de chez soi. Les ancêtres n'ont pas forcément forme humaine et ne sont pas particulièrement choisis dans la généalogie de la famille. Seul un membre suffisamment digne, sage et puissant de la famille naturelle (elle-même pas toujours bien définie), disons un grand-parent, un oncle ou une tante, peut devenir un ancêtre au sens d'esprit protecteur. Pour être un ancêtre vous n'avez pas besoin d'être mort, mais vous devenez connaître le monde des morts – c'est-à-dire le monde invisible ainsi que les instants et les lieux où il entre en contact avec les vivants.
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Quand au désastre écologique que nous redoutons, il se déroule déjà sous nos yeux. Le désastre, c'est de se couper du monde en s'accrochant au mythe parental, de croire qu'on doit moins à ce qui nous entoure qu'à la famille. Car non seulement la mystification parentale nuit à la conscience de soi, mais elle annihile le monde.
Les bonnes intentions seront vaines tant que cette illusion ne sera pas dissipée. Le militantisme antiraciste et écologique, humanitaire, l'observation des oiseaux ou des baleines seront impuissants à nous rattacher au monde. Il nous faut procéder au préalable à une conversion psychologique, faire le saut, oublier le nid familial et faire confiance au monde.
La psychothérapie ne fait qu'aggraver les choses en rendant la famille responsable des troubles du développement. Elle détourne le patient de tout ce qui pourrait le rassurer et l'instruire. Vers quoi l'âme en peine se tourne-t-elle, quand elle n'a pas de psychanalyse à portée de main ? Vers les arbres, le bord de l'eau, l'animal de compagnie ; elle se plaît à errer dans les rues de la cité, à se perdre dans le ciel étoilé. Il suffit parfois de regarder par la fenêtre, de faire bouillir l'eau pour le thé, d'inspirer, d'expirer profondément, de se laisser aller, pour que quelque chose arrive de l'au-delà. Notre daimon, préférant la mélancolie au désespoir, semble alors apaisé. Le contact est établi.
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