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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Terminus Berlín" est le premier livre de Edgar Hilsenrath que je lis et le dernier qu'il a publié.
Joseph Leschinsky, alter ego de l'auteur, plus couramment appelé Lesche est un allemand d'origine juive polonaise d'une soixantaine d'années. Il a survécu à l'holocauste, à immigré en Amérique et revient en Allemagne à la fin des années 80 pour retrouver sa langue tant aimée.
Ce roman dénonce avec une certaine férocité la société et plus précisément la pauvreté, la prostitution et la montée des néo-nazis. Il dénonce également l'holocauste et fait un parallèle avec le génocide arménien.
La plume de l'auteur est indéniablement singulière, incisive, grinçante, crue. Ce n'est pas un style que j'affectionne particulièrement mais je dois reconnaître que c'est efficace. Provocateur, il interpelle le lecteur témoin de la violence des hommes.
C'est un livre à part, un livre qui accroche le lecteur qui s'en trouve bousculé.
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Terminus Berlin est le dernier ouvrage d'Edgar Hilsenrath ; il témoigne des cicatrices de la Shoah sur les survivants.
C'est un livre à part, cynique et qui peut faire grincer des dents.
Il dénonce à sa manière la prostitution, l'antisémitisme encore présent sans véritable réaction des autorités ou la pauvreté.
Il provoque, il balance et il exhorte.
Son personnage est bourré d'ambivalence et se fiche des convenances.
Un roman "poil-à-gratter".
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Cette oeuvre retrace les réflexions caustiques et magistrales d'un juif rescapé de la shoah sur l'extermination des juifs par le 3ème Reich, le massacre des arméniens, les conséquences de la chute du mur de Berlin, les vices de la société américaine des années 1950 à 1980 comparée à la société européenne, la mauvaise conscience allemande et la résurgence des mouvements néo-nazis (à moins qu'ils aient toujours existé ce qui est le plus probable.)
Ce roman a des qualités d'humour et de pédagogie incomparables. Il évoque avec drôlerie et imagination un destin effroyable que l'auteur a mis toute une vie à surmonter.
Dommage que le héros, plus jeune du tout, nous régale tout du long de sa consommation stupéfiante et mécanique de petites femmes, c'est un peu lassant.
Mis à part ce léger point faible ( je n'en vois pas d'autre), l'oeuvre est extraordinairement originale : je n'ai jamais rien lu de pareil et il n'est guère possible, après "Terminus Berlin", qui est le dernier livre de l'auteur, de ne pas envisager de lire tous les autres en remontant jusqu'à sa première oeuvre, ou plutôt en partant d'elle.
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L'ultime roman d'Edgar Hilsenrath est réellement le point d'orgue de son oeuvre. Il met en scène Lesche, juif allemand réfugié pendant plus de 30 ans aux états unis, écrivains raté et libidineux coureur de jupons. Il décide de retourner en Allemagne afin d'y retrouver son grand amour : la langue allemande, langue qui l'a toujours suivi et qui est restée celle dans laquelle il a écrit tous ses romans. C'est la fin des années 80, le mur est tombé et Lesche rencontre enfin le succès, tant littéraire qu'amoureux... mais je ne vous dévoile pas les tenants et aboutissants de cette affaire!
Toujours est il que "Terminus Berlin" est une belle conclusion à l'oeuvre d'Hilsenrath. Ceux qui ont lu ses autres romans y trouveront des références à l'ensemble de ses textes, et ceux qui le découvrent seront certainement séduit par son univers et sa langue déliée.
C'est vrai que de tous ce n'est pas mon préféré, mais je l'ai lu avec un réel plaisir teinté de la nostalgie de savoir que c'est le dernier ! Il réussi l'exercice délicat de terminer son oeuvre par un tour d'horizon discret de ce qu'a été sa vie et son parcours littéraire, revenant sur ses sources d'inspiration et sa vie morcelée.
Vraiment, Hilsenrath est définitivement un très grand écrivain!
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Au crépuscule de sa vie, Lesche revient dans son pays natal après des années d'exil aux Etats-Unis. Installé à Berlin, il s'attache à écrire et à faire publier son ultime roman imaginé comme un testament moral.
L'ancien enfant du ghetto, persécuté par les nazis, retrouve une ville totalement bouleversée par la chute du mur et un consumérisme effréné.
Ecrit d'une plume trempée dans acide, sarcastique à souhait, « Terminus Berlin » est un roman décapant sur la société contemporaine. Sous des abords d'un humour ravageur, il exprime à merveille, sans pour autant se poser en censeur ou en juge, les dérives d'un microcosme traversé par les démons du nationalisme, de l'antisémitisme où la violence est envisagée comme une norme de communication. le dernier roman d'Edgar Hilsenrath s'apparente au voyage d'un Candide sous acide. Brillant et décoiffant.
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Après plus de trente ans d'exil en Amérique, l'écrivain Lesche retrouve son pays natal, l'Allemagne. Lui qui a connu le ghetto et a échappé de peu à la déportation découvre un pays profondément transformé, qui, après la chute du Mur, s'offre éperdument au capitalisme et au consumérisme. Un pays où, pourtant, les fantômes de la Shoah restent omniprésents et où le fascisme ne demande qu'à refleurir. Mettant en scène un fidèle alter-ego de l'auteur, Terminus Berlin revient sur la genèse de plusieurs de ses livres tout en évoquant cette période-charnière de sa vie que fut le retour en Europe. Ce dernier roman en forme de bilan comblera les lecteurs des grands romans d'Hilsenrath, de Nuit au Conte de la dernière pensée. Les autres découvriront un auteur à l'humour ravageur, dont la lucidité face aux aspects les plus sombres de la morale et de l'histoire humaine reste, quelques mois après sa disparition, des plus précieuses.
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Je connais bien cet auteur et j'apprécie son style aux termes parfois crus mais aussi son humour et derrière cela une profondeur de raisonnement. J'ai lu plusieurs de ses oeuvres et avec Terminus Berlin il achève son travail autobiographique. Nous nous trouvons plongés dans tout ce qui l'a inspiré mais pas seulement, il tire un bilan de sa vie, de ses aspirations et de ses désillusions aussi. On sent que c'est son dernier travail mais en même temps il y a ce fondamental besoin de vivre et cette énergie qui lui a permis à lui survivant de l'holocauste de continuer son chemin.
Il retourne à Berlin qu'il avait quitté en plein nazisme, mais qu'est devenue cette ville tant d'années fantasmée ?
J'ai refermé ce livre triste de savoir qu'il était le dernier de cet auteur si original.
À recommander à ceux qui connaissent déjà l'auteur car sinon on risque de manquer des éléments intéressants.
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Je lisais ce livre au moment où a eu lieu, à Halle sur Saale, un attentat contre une synagogue par un militant d'extrême droite .L'auteur ,a écrit ce livre en 2006 et l'action se passe en partie à Halle sur Saale ,dans l'ancienne RDA .Il la décrit habitée par de nombreux néonazis et antisémites, même si certains habitants font preuve, au contraire , de beaucoup d'affabilité envers le personnage principal ,juif américain , qui a décidé de revenir en Allemagne , où il est né avant la seconde guerre mondiale . Ce texte m'a donc beaucoup impressionnée par ce qu'il avait de prémonitoire et comme quoi il ne faut jamais baisser sa vigilance , L Histoire peut se répéter sous des formes différentes .
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Primo Levi en léger
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