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Critique de kuroineko


Manga lu dans le cadre de Masse Critique

Ce gekiga est en tout premier lieu un beau livre, avec couverture cartonnée. le titre résume à lui tout seul le contenu: comment l'argent avilit le code d'honneur des samourais.
L'histoire traite de combats entre clans rivaux et comment des guerriers, pour éviter d'être tués par leur ennemi, pratiquent le "kubidai". Ce système permet aux vaincus de "signer" de leur sang une promesse de verser une certaine somme d'argent en échange de leur vie. Déjà, cette pratique apparaît comme un accroc à la pureté du bushido. Là où le déshonneur s'intensifie, c'est lorsque des malversations s'ajoutent. du côté du vainqueur, il se permet de plus en plus souvent d'exiger des sommes mirobolantes afin d'accroître sa richesse. Que faire pour le vaincu sinon signer? le katana sous la gorge, difficile de négocier longtemps si l'on tient à la vie.
Dans le premier récit, le vaincu pousse de son côté la malhonnêteté à signer son acte d'un faux nom. Quand cette ignominie est soulevée par l'homme chargé de recouvrer la dette, elle jette l'opprobre sur le samourai défait mais également sur l'ensemble de son clan, représenté par un seigneur local, le daimyo. le clan adverse exige qu'à défaut de dénoncer le coupable de cette escroquerie, c'est son clan qui doit honorer la dette. le daimyo, faute d'avoir les moyens de régler une somme aussi exorbitante, est contraint à s'engager dans un conflit armé.

Le dessin de ce manga est très réaliste, détaillé, sombre et âpre. Les cases se suivent dans un enchaînement très dynamique. Les scènes sont souvent violentes et sanglantes, membres tranchés s'éparpillant au gré des pages.
On comprend à sa lecture que l'argent, nerf de la guerre, est aussi la cause de nombre d'avilissement. Mais après tout, les samourais restent des êtres humains, attachés à la vie.
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