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3,58

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Victoria Hislop m'avait enchantée avec L'île des oubliés, roman dans lequel elle retraçait l'histoire de cette île de Spinalonga, en Crète, où furent exilés de nombreux lépreux, de 1904 à 1957. Dans La Ville orpheline, l'autrice nous emmène cette fois à Chypre.
Dans les deux romans, elle utilise le même procédé ; elle mêle les histoires de famille et les déchirures de l'Histoire.
Dans ce roman, nous sommes à Famagouste. Si les très nombreux touristes s'intéressent à l'ancienne cité fortifiée, c'est surtout sa cité balnéaire, l'une des plus belles au monde au début des années 1970, qui est appréciée et qui prospère allègrement.
Mais lors de l'été 1972, un putsch grec va plonger l'île dans le chaos. C'est au travers de trois familles : le riche couple Papacosta, la famille Özkan, chypriote turque, et la famille Georgiou, chypriote grecque, que Victoria Hislop va nous faire vivre les moments terribles vécus par quarante mille personnes lorsque Famagouste sera bombardée.
C'est avec un grand intérêt que j'ai pu revivre ce conflit, pourtant pas si lointain, que j'avais en partie oublié.
Il est vrai que parfois, j'ai trouvé que la romancière en faisait un peu trop avec les personnages. Cependant, j'apprécie beaucoup cette manière de raconter L Histoire avec un grand H, en nous plongeant dans la vie intime de personnages indigènes.
Les coutumes grecques et turques, bien décrites et bien rendues, permettent de bien s'imprégner de la vie des Chypriotes.
La Ville orpheline est un roman à lire pour tous ceux qui s'intéressent à l'Histoire de Chypre.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Victoria Hislop nous narre les péripéties de trois familles chypriotes au moment des évènements ayant conduit en 1975 à la partition de l'île.
L'action se passe en grande partie dans la station balnéaire autrefois (et au début du récit) florissante de Famagouste : tandis que le reste de la population fuit les combats, deux familles - une d'origine grecque et une d'origine turque - décident de rester en se cachant de la soldatesque et en s'entraidant.
Bel exemple de solidarité faisant fi des quelques différences qu'il peut y avoir entre elles (sauf...) !
Parallèlement, nous suivons les tristes aventures de la belle Aphroditia, qui vivra une grave trahison amoureuse. Pour ma part, ce n'est pourtant pas le personnage le plus attachant du roman, je préfère les deux vieilles amies. Il est intéressant de voir aussi comment les deux "pater familias", d'abord méfiants, se rapprochent par la suite jusqu'à devenir inséparables (pour un certain temps).
Tout est merveilleusement conté, le suspense est bien présent et l'on voit que l'auteure sait de quoi elle parle, les faits historiques relatés étant malheureusement réels.
Cette histoire m'a donné une forte envie d'approfondir ma connaissance de l'île de Chypre.
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Roman historique et romanesque comme sait le faire Victoria Hislop.
La part historique est toujours intéressante.
La part romanesque la rend plus digeste
Je ne connaissais pas l'histoire de Chypre, et ce livre est une belle occasion d'en découvrir une époque.
Dans l'été 1972, un putsch plonge l'île dans le chaos, grecs et turcs se déchirent, se combattent sans merci.
Le début est consacré à un couple richissime, propriétaire d'hôtels luxueux.
Un peu longuet à mon avis, mais utile à l'histoire.
La suite c'est la vie de deux familles, une grecque et une turque, derniers habitants de Famagouste.
Un peu plus intéressant et convainquant.
Le rôle des personnages est un peu fleur bleue et parfois tiré par les cheveux.
Il n'en reste que j'ai beaucoup aimé, le temps de cette lecture, m'immerger dans la vie de Chypre.
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Victoria HISLOP. La ville orpheline.

Ce récit retrace la douloureuse épreuve subie par l'île de Chypre, lors de l'été 1972. Dans la station balnéaire de Famagouste, le tourisme déploie ses trésors, ses palaces et c'est le promoteur qui bâtira le plus beau, le plus accueillant hôtel de luxe qui s'enrichira à volonté. En 1970, Savvas et Aphroditi Papacosta inaugure le Sunrise, un établissement de cinq cent chambres, avec restaurant, piscine intérieure et possédant même une boîte de nuit, « Le clair de lune ». Cet hôtel attire une multitude de touristes fortunés : il est situé en bordure du front de mer. le sable fin, la mer. Un luxe inouï. Markos Georgiou,un jeune chypriote grec ambitieux, ayant gagné la confiance de Savvas, veillera sur la boîte de nuit, organisera des soirées thématiques. Les communautés grecques et turques vivent en parfaite harmonie. Des membres de ces familles travaillent même au sein des divers établissements hôteliers, restaurants et magasins de luxe implantés en bordure de la plage. Emine Ozkan, d'origine turque est elle-même employée au salon de coiffure et coiffe quotidiennement Aphroditi. Mais, au cours de l'été 1972, un putsch militaire va ébranler le calme de ce paradis. Une frontière constituée de barbelés, séparera la ville en deux. La paisible cité balnéaire de Famagouste subira des bombardements et les Papacosta verront disparaître leur nouvel établissement en construction. Quel sera l'avenir de ces familles, riches ou pauvres ?

Les luttes intestines entre communauté grecque et turque se solderont par la disparition, la déportation et l'exil d'une grande partie de ces populations. Deux familles de communautés différentes ne peuvent se résoudre à cet exil, et demeurent sur place. Mais les difficultés de vie deviennent chaque jour plus ardues. Pas d'approvisionnement, fermeture des commerces de proximité, pillages, etc. L'Histoire de cette guerre fratricide se mêle aux diverses coutumes pratiquées par chaque communauté. Et c'est avec plaisir que nous partageons leurs joies, tentons d'apaiser leurs peines. Les caractères de chaque personnage sont bien exprimés. Nous subissons de plein fouet les deuils qui les frappent, la difficultés de survivre dans cet enfer belliqueux. C'est avec angoisse que nous suivons ces familles. Avec elles, nous parons à la recherche de notre subsistance, épiant les mouvements des forces militaires.

Victoria HISLOP nous narre la disparition d'une station balnéaire promise à un bel avenir. Elle nous apprend les divers épisodes de cette guerre survenue il y a cinquante années. Je recommande la lecture de ce récit. de l'amour, de l'amitié, du partage et de l'entraide se cachent dans ce narration, fluide. Bonne journée et belles lectures.
( 01/10/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Déjà, Victoria Hislop m'avait séduite avec " L'île des oubliés".
A Famagouste, lieu de tourisme s'il en est, Aphroditi et Savvas, un couple grec, ouvre un hôtel de luxe " le Sunrise" toujours plein. De nombreux touristes s'y montrent, profitant du soleil, de la plage et des nombreuses réjouissances de l'hôtel. Nous sommes en 1972. C'est alors qu'un putsh grec détruit la plus grande partie de la ville, de nombreuses familles s'enfuient. Parmi elles, un famille grecque dont le fils travaille à l'hôtel, et une famille turque. A la suite des bouleversements, ils doivent partager leur quotidien, tandis que Aphroditi et Savvas s'enfuient dans la maison des parents d'Aphroditi. Dans ce chaos, les familles s'approchent et se perdent. Viennent aussi l'amour adultère, la trahison, la cupidité, le vol, assassinats..et bien d'autres drames. J'ai été séduite par l'histoire de cette ville mais un peu gênée par la lenteur du récit, au début.
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Après avoir fait partie de l'Empire Ottoman, Chypre tombe sous influence britannique suite aux échecs militaires de la Triple Alliance lors de la 1ère guerre mondiale. En 1960, cette île acquiert une indépendance politique, et l'archevêque Makarios préside cette nouvelle République. Les tensions entre des populations d'origine turque et grecque donnent lieu à des affrontements armés. La division de la capitale, Nicosie, en 1963, ne suffit pas à rétablir la paix : l'année suivante L'Onu arrive. En 1967, des militaires prennent le pouvoir à Athènes, suscitant chez certains Chypriotes des espoirs de réunification avec la Grèce. En 1974, la Turquie intervient militairement, afin, soi-disant, de défendre la sécurité des chypriotes d'origine turque.

Ce contexte, rappelé en début d'ouvrage, constitue la toile de fond du roman. En 1972, Savvas Papacosta et sa jeune épouse ouvrent un hôtel de luxe à Framagouste, sur la côte est de l'île. L'établissement emploie du personnel local, sans distinction de langue et de culture d'origine dès lors que les compétences et le travail sont au rendez-vous. Ainsi, Markos Georgiou réussit à s'y rendre indispensable. Certains membres de la famille Ökzan travaillent aussi pour l'hôtel. Les vies des familles Papacosta, Georgiou et Ökzan, comme celles de bien d'autres chypriotes, vont être bouleversées par la reprise de combats armés et l'intervention des troupes turques.

Cette saga familiale historique est agréable à lire. le ton et le style ressemblent à ceux de « L'Ile des oubliés », autre roman de l'auteure que j'avais beaucoup apprécié. Les ficelles sont les mêmes, avec une bonne dose de mélodrame. Ces lectures sont néanmoins pour moi l'occasion de découvrir des faits historiques récents et méconnus. Les récits de Victoria Hislop me font à certains égards penser à des romans de Ken Follet, mais sans l'excès de manichéisme de ce dernier (dans les profils de ses personnages). Ici ce sont surtout des humains ballotés par l'Histoire que nous décrit l'auteur.
Un livre que je conseille à ceux que ce cadre historique intéresse.
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C'est le 4ème livre que je lis de Victoria Hislop et j'avoue que ce n'est pas celui que j'ai préféré.
Autant je me suis attachée très vite à l'histoire des deux familles, autant je regrette que les faits historiques n'aient pas été davantage développés.
La vie des familles est beaucoup décrite mais on a du mal à situer en quelle année on se situe et où en est la situation politique à ce moment.
Par contre, l'auteur met bien en évidence tous les abus commis par une armée d'occupation sans doute mal encadrée.
Je regrette aussi que la fin m'ait semblé un peu bâclée.
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Une histoire très touchante sur Chypre et les conflits rencontrés dans les années 70. Même si l'histoire est un peu longue à se mettre en place de part la multitude des personnages qu'on suit (150 premières pages difficiles), on est au coeur du conflit et on a peur pour ces deux familles qui n'ont pas d'autre choix que de rester sur place et tenter de survivre tant bien que mal. Une fin inattendue!
La première partie du roman (presque la moitié tout de même) nous fait découvrir tour à tour des personnes différentes, tantôt Chypriotes Grecs ou Chypriotes Turcs. On se lie assez vite aux personnages, surtout aux mères de famille, les deux coiffeuses qui adulent leurs fils.
A un moment, j'ai cru que l'histoire allait se profiler en histoire d'amour: je n'ai pas du tout vu venir le chemin choisi par l'auteure: je suis tombée des nues tout comme Aphroditi.
J'étais même assez énervée et déçue: mais le fait qu'elle ne soit pas allée dans la facilité est très intéressant. Certains moments sont particulièrement durs (même si tout le contexte de fond reste horrible) et j'ai appris beaucoup de choses sur cette partie de l'histoire que j'ignorais concernant Chypre.
J'ai trouvé la fin du roman un peu brutale et très "petite" en comparaison avec les moments précis du début: A chaque nouveau paragraphe qui se déroule dans une sorte d'épilogue, on apprend que plus de 15 ans ont passé, et forcément des personnages auxquels on s'était attachés on disparu eux aussi.
J'ai aimé ce roman car il était nuancé, il n'a pas été "romancé ou idéalisé", les habitant de Chypre ont vécu des choses horribles quelque soit leur classe sociale, et la trahison, la maladie, la perte d'un être cher ou le revers financier les ont tous atteints à un moment donné.
J'ai d'autres roman de l'auteure et je compte bien les lire prochainement.
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J'adore les romans de Victoria Hislop car cette romancière réussi à m'emmener avec elle, dans la ville de son choix, avec des personnages forts et une bonne histoire.
C'est donc tout naturellement que je me suis offert La ville orpheline en poche dès qu'il est sortit.
Malheureusement, je suis un peu déçue !
Pas par l'histoire ou l'écriture de l'auteur mais en fait, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman.
Jusqu'à un peu plus de la centième page, j'ai trouvé ça un peu lent, j'ai du m'accrocher pour le continuer.
Et puis soudain, je me suis laissé prendre par ce roman. Même si les personnages ne m'ont pas autant plu que pour dans les autres écrits de l'auteur, j'ai réussi à m'attacher à eux.
J'ai trouvé très intéressant de découvrir Famagouste, une ville dont je ne connaissais pas l'existence.
Même si c'est un roman, l'histoire de la ville est vraie, ainsi que tous les événements qui se sont passés à Chypre et c'est captivant.
Malgré des débuts laborieux, j'ai beaucoup aimé La ville orpheline, et je vais en garder un bon souvenir.
Du coup, je lui donne quatre étoiles :)
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Pas trop emballée au départ par le sujet (histoire de Chypre), reçu à la fête des mères par mon fiston qui se souvenait que j'avais dévoré "l'île des oubliés" en vacances l'année dernière ... Me suis lancée !

Voici donc, un vrai bon roman de vacances (et pourtant le "fond" de ce livre n'a rien d'une histoire de vacances, n'a rien de léger). Cela même si on est encore loin des vacances ;-)! Ce livre m'a embarqué, dépaysement total ! Et rien que pour ça, une étoile !

Les trois autres étoiles sont là, parce que j'aime les livres où j'apprends qqchose ! Et si en plus, c'est historique, c'est encore mieux !
Qui peut se vanter de connaître l'histoire de Chypre !? On sait bien que c'est une histoire entreTurcs et Grecs ... Mais pour la suite, la plupart d'entre nous ne connaissent pas les détails. Et si en plus, tout cela est raconté au travers de l'histoire de deux familles (trois ?), c'est encore mieux.
L'histoire racontée grâce à la petite histoire n'en est que plus attractive.

Le seul bémol c'est que c'est tout de même bien romancé ... Limite trop ! Je ne parle pas d'histoire d'amour à l'eau de rose, mais du ton donné. Me souvenais pas de cela dans "l'île des oubliés". Les gentils sont bien gentils, les méchants sont bien méchants. Il y a ceux qui ont de la chance, il y a ceux qui en on moins, ou pas du tout ... Il y a ceux qui s'en sortent et ceux qui ne verront pas la fin ...
Mais cela doit être ça la guerre ...

Un bon moment de lecture, un dépaysement total et qui au final vous apprend plus de choses que ce qu'il en à l'air.
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