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Critique de fabienne2909


« le Fil des souvenirs », deuxième ouvrage de la britannique Victoria Hislop après le grand succès de « L'île des oubliés » est un livre que j'ai failli abandonner (j'ai en effet pris la bonne résolution d'arrêter de me forcer à lire des livres qui ne me plaisent pas), et qui a réussi la prouesse de me rattraper, et même me le faire rapidement terminer, (non pas pour mettre fin à mon calvaire, mais par intérêt pour l'histoire).

Prenant place une nouvelle fois en Grèce, mais cette fois-ci à Thessalonique, « le Fil des souvenirs » narre pendant plus de soixante ans la vie d'un quartier populaire mais sympathique, et notamment celle des deux héros principaux, Dimitris et Katerina, du grand incendie qui ravagea la ville en 1917 à la dictature des colonels des années 1970, en passant par la seconde guerre mondiale et ses atrocités. Evènements qui bouleversèrent profondément le caractère multiethnique et fraternel de la population thessalonicienne.

Le chapitre introductif, aussi sucré et dégoulinant de bons sentiments que le miel des baklavas, ne suscite pas vraiment d'intérêt, et l'écriture de Victoria Hislop n'évite malheureusement pas l'accumulation de clichés. Certaines facilités d'écriture et de scénario sont également à déplorer, et certains thèmes sont curieusement assez mal exploités, laissés en chemin : les sentiments que nourrissent l'un pour l'autre Olga Komninos (la mère de Dimitris) et son beau-frère ne sont pas très clairs, et c'est seulement à la fin de l'ouvrage que l'on apprendra qu'ils étaient plus profonds que cela ; Katerina est sauvée à Smyrne par le beau-frère, soldat, et elle se fait la promesse de le retrouver un jour. Seulement le jour où elle se rend sur sa tombe, par hasard puisque ce soldat se révèle être l'oncle de son mari, ce qui la frappe, ce n'est pas sa photo, mais le fait que la tombe est fleurie ! C'est tout de même un peu curieux…

Mais, au delà de ces critiques, Victoria Hislop a le talent de savoir créer un univers, une ambiance, avec des personnages plus ou moins sympathiques mais toujours hauts en couleurs. Ce qui fait que l'on lit facilement et même agréablement son roman, une fois bien sûr que l'on est habitué à une certaine mièvrerie. Comme une série divertissante, ou un paquet de bonbons que l'on termine sans pouvoir s'arrêter. Pas sûr que je m'en souvienne dans quelques mois, mais sa lecture a été agréable sur le coup. Que demander de plus (quand on sait que l'on n'est pas face à un chef d'oeuvre) ?
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