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4,03

sur 3414 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A vingt-cinq ans, Alexis est une jeune femme pleine de doutes et de questions par rapport à sa vie. Son histoire d'amour avec Ed, commencée il y a cinq ans, peine à trouver un nouveau souffle et se délite de plus en plus. Quant au voile qui enveloppe le passé de sa mère, il se fait chaque jour plus pesant et l'empêche de se construire…


Profitant d'un séjour en Crète, cette jeune anglaise décide de se rendre à Plaka, un petit village au nord de l'île qui a vu naître sa mère et en face duquel se trouve Spinalonga, une île connue pour avoir été le refuge d'une colonie de lépreux durant la première moitié du XXème siècle. En retournant sur la terre de ses ancêtres, elle espère ainsi résoudre les mystères qui entourent l'histoire familiale. Mais les découvertes qu'elle va faire aux côtés de Fotini, une ancienne amie de sa grand-mère, vont bien au-delà de tout ce qu'elle aurait pu imaginer…


« L'île des oubliés » est une grande saga familiale comme je les aime, avec des personnages forts et attachants, une intrigue très romanesque, empreinte de mystères et de rebondissements et un décor propice aux drames et aux tragédies.


Si l'histoire débute en 2001, avec le personnage D Alexis, très vite l'auteur nous propulse à la fin des années 30, aux côtés d'Eleni Petrakis, la grand-mère de la jeune femme, au moment où elle découvre qu'elle est atteinte de la lèpre et qu'elle doit quitter son mari et ses deux filles pour aller vivre sur Spinalonga. Loin d'être un mouroir pour malade, la petite île se révèle être un surprenant lieu de vie, plein de charme et de couleurs, dans lequel s'organise une véritable société.


Victoria Hislop brosse un portrait étonnamment lumineux de cette petite communauté qui, en dépit du fléau qui la touche et de son isolement, semble vivre presque normalement. le récit alterne donc entre Plaka, où grandissent la douce Maria et sa soeur Anna, et Spinalonga où se trouve leur mère. A travers l'histoire de ces trois femmes, c'est vingt ans de l'histoire de la Crète que l'on explore mais aussi le combat et la victoire des chercheurs contre une maladie vieille de plusieurs milliers d'années !


J'ai été enchantée de découvrir cette histoire méconnue et pourtant passionnante ! L'écriture fluide et agréable de Victoria Hislop sert parfaitement l'intrigue et les descriptions foisonnantes et réalistes nous plonge au coeur de paysages magnifiques et odorants. Les ficelles, bien que parfois un peu grosses, s'avèrent efficaces et rendent la lecture addictive et c'est avec regret que je quitte Maria et son père Giorgis… « L'île des oubliés », en plus d'être un témoignage historique poignant, est aussi un très beau roman sur l'importance des racines et de la famille. Une jolie découverte !


Challenge Variétés : Un livre de plus de 500 pages
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Coup de coeur de l'été 2012. Certes cette grande épopée familiale utilise tous les classiques de ce genre littéraire, des héros au caractère herculéen qui se relèvent toujours, une dose d'adultère, de secret, de tension, de richesse, d'héritage... Mais le tour de force de ce roman est son cadre : l'île de Spinalonga à l'histoire bien réelle. En effet cette saga familiale va servir de toile de fond aux péripéties des lépreux condamnés à vivre coupés du monde sur cette île, des destins brisés de leurs proches, le formidable sacrifice des médecins ne comptant pas leurs efforts et leurs heures pour essayer autant que possible de soulager ces malades, de trouver un vaccin. Victoria Hislop décrit avec brio cette île, je l'avais immédiatement dans mon imagination, me représentant ses rues, ses côtes, ses maisons.
Le point d'orgue de ce livre est le passage sur la seconde guerre mondiale où finalement les lépreux de Spinalogua de part leur "réputation" vont être épargnés par ce conflit.
Un très bon et beau moment de lecture, une évasion totale et en prime une dimension historique qui fait toute la force de ce récit puisque avant de le lire j'avais jamais entendu parler de cette île.
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Enfin! j'ai enfin lu que dis-je dévoré L'île des oubliés de Victoria Hislop! J'éprouve toujours une certaine appréhension lorsque je commence un livre qui a reçu des suffrages aussi flatteurs que nombreux . La dernière page tournée je ne regrette absolument pas ma découverte de Plaka petit village de la côte nord de la Crète, de la famille Petrakis et celle de ses amis . La vie sur l'île de Spinalonga , léproserie à ciel ouvert , se confond pour beaucoup avec celle de la famille D Alexis ,jeune anglaise en voyage en Crête partie à la découverte de son histoire familiale. . Ce fut un voyage passionnant , une découverte à la fois scientifique et humaine . Dire que le traitement de la peste date de moins d'un siècle fait rêver ! comme d'autres lecteurs je me suis surtout attachée à cette partie du roman , les personnages D Alexis et de sa mère ayant retenu mon attention pour leur rôle de passerelle entre présent et passé ne m'ont guère convaincue . Belle lecture cependant , agréable et en plus instructive que demander de plus en l'occurence !
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"L'île des oubliés" est un roman très séduisant à bien des égards, une belle découverte qu'il serait dommage d'ignorer.
Même si je n'aime pas forcément critiquer des ouvrages sur leur couverture, il faut dire que cette photo bleutée d'un clocher crétois au crépuscule, avec la mer tout autour, invite à un voyage que le roman fait perdurer, avec délices (bon, voilà pour l'aspect superficiel de ma critique).

"L'île des oubliés" est l'histoire d'une jeune femme, Alexis, qui se rend en Crète, le pays maternel, et plus précisément au village de Plaka, pour en apprendre un peu plus sur l'histoire familiale, que sa mère a toujours tue. Elle doit y rencontrer Fotini, un amie de sa mère, mais avant cette entrevue, elle décide de se rendre sur l'île de Spinalonga, située juste en face du village et où on envoyait les Grecs atteints de la lèpre, sans savoir qu'une partie de son histoire y est enracinée...

Deux histoires sont donc enchâssées, une ancienne et une moderne, qui se répondent toutes deux dans toute leur complexité, et qui constituent une saga passionnante et émouvante (pas étonnant que la télévision grecque ait adapté cette histoire en une série de plusieurs épisodes !). Les multiples rebondissements sont tous émouvants, tellement ils sont racontés d'une manière juste.

C'est d'ailleurs ainsi que je me suis laissée surprendre par cette histoire, qui fait la place belle à des thèmes tels que la tolérance, la pugnacité à vivre sa vie, le courage, et finalement la piété familiale : en effet, l'écriture un peu trop simple me faisait craindre une petite bluette, un roman d'amour un peu banal, et en fait j'ai découvert un roman fort, qui submerge son lecteur (j'ai failli écraser ma petite larme) par son univers bien à lui et le pousse à dévorer l'ouvrage, tout en regrettant de le terminer et de laisser ses personnages.
En outre, on apprend beaucoup de choses sur la lèpre, une maladie figurant parmi les plus vieilles du monde et sur laquelle on colporte tellement de clichés par ignorance.

Un beau roman que je vous conseille donc vivement !
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Ce roman a connu un grand succès commercial et a mécaniquement fait l’objet de nombreuses critiques. Par conséquent je ferai court.

Pour mémoire le sujet principal de ce récit est l’ile de Spinalonga, laquelle baigne dans le majestueux site d’Elounda dans la partie orientale de la Crête. Sur cet ilot, une ancienne forteresse vénitienne reconvertie accueille les malheureux affectés de la lèpre.
Il s’agit d’une demeure où on meurt, un mouroir et la dignité reste à quai du petit port de Plaka par lequel transitent les malades et les moyens minimalistes pour la survie de cette colonie de parias.

Ce roman n’est évidemment pas une simple monographie historique, des héros vivent et meurent dans et autour de Spinalonga. C’est l’histoire, des années trente jusqu’à la fermeture du site en 1953, de la famille Petrakis, Georgis le pécheur qui assure le cabotage, Elena sa femme institutrice, leurs filles Anna et Maria.

Impossible d’éviter le pathos et un coté « hollywoodien », le lecteur est saisi par la cruauté du destin et mis en demeure d’aimer les héros emplis de béatitude et d’être irrité par d’autres. Comme Anna qui semble la réincarnation de l’insupportable Scarlett O’Hara, Maria et Anna …l’eau et le feu..

Cette réserve faite, ce roman a de réeles qualités à commencer par le choix de mettre au premier plan les affres de qui fut une terrible maladie, la lèpre. Je confesse que j’associais cette pathologie à des périodes médiévales et ignorais qu’en Europe au XX siècle elle pût encore accabler les êtres humains, Je ne savais pas davantage que ce mal puisse être dans certaines conditions, contagieux.

Après coup on se dit que c’est un beau sujet mais tout de même a priori austère, et difficile à vendre ; par conséquent un choix éditorial de l’auteure plutôt audacieux et courageux. C’est justice qu’il ait été récompensé et qu’il consacre un travail contextuel soigné.

Car il s’agit aussi d’une qualité essentielle du livre, le contexte sociologique, historique de la Crête sont parties prenantes du roman et ne sont pas uniquement utilisés ponctuellement pour ajouter un « effet carte postale » facile.

Un beau roman qui conjugue agrément d’une lecture facile et découverte
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Complètement prise par cette histoire de plus de 500 pages.
La lèpre sévit en Crête où les malades sont cloisonnés dans l'île de Spinalonga, face au village de Plaka.
La vie d'une famille, de 1939 à nos jours, est racontée, sans temps morts, sans verbiage inutile, sans mièvrerie. L'auteur va à l'essentiel avec efficacité, nous plongeant au coeur de la Crête, nous faisant partager le quotidien de ces lépreux exilés.
le dépaysement est garanti, et partager la vie de ces trois générations a été en excellent moment de lecture.
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Alexis, londonienne de vingt-cinq ans, profite d'un séjour touristique et culturel en Crète pour revenir sur le passé familial maternel. Sa mère, d'origine crétoise, est toujours restée muette sur sa jeunesse et sa famille. En quelques jours, une amie de sa grand-mère raconte à Alexis les vies difficiles de ses aïeuls et de leurs proches, jalonnées de drames. La jeune femme découvre notamment l'île de Spinalonga, colonie de lépreux (entre 1903 et 1957) au large du village de ses ancêtres, élément important de l'histoire familiale.

Saga sur fond d'Histoire crétoise, des années 1930 aux années 1960. Le contexte m'a passionnée, l'auteur décrit le quotidien sur l'île de Spinalonga - que certains occupants ont su rendre étonnamment colorée et vivante, alors qu'on pouvait imaginer un mouroir sinistre pour lépreux. On apprend également beaucoup sur l'occupation allemande et la résistance en Crète au début des années 1940. Victoria Hislop restitue parfaitement le mode de vie crétois, les paysages, la végétation, le climat, les parfums et les couleurs de cette île grecque.

Un voyage bien agréable dans le temps et l'espace, terni par une (longue) fin où les situations et les expressions sont surchargées de guimauve. Ce ton remet en évidence le manichéisme des personnages d'emblée présent dans le récit, qu'on pouvait feindre d'oublier pour savourer sa lecture.
Exigences d'un éditeur sur les délais de parution ? sur la teneur en bons sentiments et en perfidie (remettez-m'en une bonne louche de chaque) ? problèmes de traduction ? Quoi qu'il en soit, la fin m'a semblé à la fois interminable et bâclée, bien en-deça du reste de l'intrigue.
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Sophia est une femme secrète. Elle n'a jamais parlé de sa famille à ses enfants et a attisé la curiosité de sa fille Alexis qui décide de retourner sur les traces de sa mère en Grèce. Elle est certaine que sa propre vie est bloquée par rapport aux secrets de famille de sa mère. Devant la détermination de sa fille, Sophia écrit et demande à la meilleure amie de sa mère d'accueillir Alexis et de lui raconter l'histoire de sa famille.



Le début du récit ressemble à une banale histoire d'amour ratée avec une jeune femme qui rejette son malheur sur sa mère. il faut s'accrocher quelques pages pour rentrer dans le vif du récit et être happé par cette île de Spinalonga. Je suis restée admirative devant la résilience de Maria qui a enchaîné sa vie durant les coups durs de l'existence.



La dissimulation, autrement dit le fait de taire quelque chose est-elle différente du mensonge comme le pense Sophia ? Ou plus simplement chaque être humain a t-il la liberté de conter son histoire ou non ?



Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Au-delà du romanesque, j'ai essayé de me mettre dans la peau de cette personne qui monte sur le bateau, condamnée à s'isoler du monde, à l'oubli.
Elle s'arrache des bras de ceux qu'elle aime, et qui l'aiment. En pleine lucidité de son sort. Pas d'espoir de retour. Un voile noir tombe sur les rêves. Derrière elle, des larmes. Des sanglots d'enfants peut-être. Devant elle le tombeau.
J'ai essayé de me pénétrer de cette scène, d'imaginer. Je suis sûr d'être encore loin de prendre la mesure de l'anéantissement.
La mort consciente. Au-delà du romanesque.

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L'île des oubliés est un roman tiré d'un fait réel : l'existence sur l'île de Spinalonga, face à la ville de Plaka en Crète, d'une léproserie qui a accueilli la population atteinte de cette maladie jusqu'en 1957. Victoria Hislop, fait de cette réalité le thème principal de son roman, sur fond de quête des origines. Alexis, jeune femme indécise quant à l'avenir de son couple, a toujours été confrontée au silence de sa mère sur son passé ; elle remonte le temps en se rendant à Plaka où vit encore une femme qui va lui donner la clef de ses origines en lui contant l'histoire de ses ancêtres, de son arrière grand-mère atteinte de la lèpre et envoyée sur Spinalonga jusqu'à sa mère, qui a vécue dans le déni et la honte de ce passé familial.
L'intrigue posée, le récit s'articule surtout autour de la vie sur Spinalonga, du vécu des femmes de cette famille forcées à l'isolement et à la séparation qui redécouvrent petit à petit un sens à leur vie et un nouveau départ dans une communauté, certes rythmée par la maladie et la mort mais pas moins active et dynamique.
Les personnages sont attachants et on assiste aux progrès de la médecine et des traitements qui vont permettre, à terme, la dissolution de cette micro-société, avec intérêt. On réalise que ce fléau qui semble d'un autre âge, était encore bien présent en Europe à l'orée du XXIième siècle.
Seul bémol : J'ai trouvé que la fin est "vite pliée", comme si les personnages n'étaient que prétexte à développer l'histoire de Spinalonga, et qu'une fois celle-ci terminée, le fil narratif s'évanouit.
Une belle lecture tout de même que j'ai dévorée sans voir ni le temps, ni les pages défilés. Que demander de plus ?
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