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sur 811 notes
Ce nouveau coup de coeur m'a amenée à veiller jusqu'à 1 heure du matin pour le terminer. Ecrit selon une trame identique à l'île des oubliés, on y fait connaissance de deux jeunes anglaises : Sonia et Maggie qui arrivent à Grenade pour y prendre des leçons de danse. Sonia fait connaissance de Miguel, propriétaire du café « el Barril » qui va lui raconter l'histoire de la famille Ramirez qui tenait ce bar durant la guerre civile.

La première partie, axée essentiellement sur la danse, peut plaire ou pas, toutefois on ne peut qu' admirer l' écriture de Victoria Hislop qui décrit des danses telles que la salsa ou le flamenco et quelques-unes de ses formes (bulería, Alegría, solea) avec beaucoup de détails, de telle sorte qu'on a l'impression de vivre la danse.
J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié l'ambiance très « espagnole » de ce récit parsemé de petits mots qui parfois ne peuvent pas être traduit sans trahir l'ambiance de ce pays.

La deuxième partie amène le lecteur à Grenade en 1931. Les Ramirez forment une famille unie, avec le père, la mère et leurs quatre enfants ayant chacun une personnalité bien marquée : Antonio, l'enseignant, défenseur des ouvriers critiquant la politique de la seconde République, Ignacio, l'aficionado macho qui voue sa vie aux arènes et à la corrida, Emilio, le tendre, le pacifique, le guitarrista qui s'entend si bien avec la jeune soeur, Mercedes qui a le « duende », ce petit démon intérieur qui s'agite et qui en fait une virtuose du flamenco qui va rencontrer un beau « gitano guitarrista » avec lequel elle dansera…

Mais hélas, dès 1931 l'Espagne est la proie de tensions qui, s'exacerbant, vont se muer en cette terrible guerre civile opposant les nationalistes aux républicains.

On peut avoir lu ou vu des documentaires sur la question, on peut avoir fait une fac d'espagnol et avoir étudié la question, on peut avoir entendu des bribes de conversation à ce sujet par des espagnols qui très souvent préfèrent oublier cette période cruelle de leur vie, cela fait froid dans le dos et suscite une grande compassion, mais lire ce livre et suivre l'évolution d'un famille en s'étant attaché aux personnages ( l'auteure a bien su décrire chacun avec ses qualité et ses défauts, permettant au lecteur d'apprécier ou non à chacun des membres de la famille) m'a vraiment aidée à réaliser ce que fut cette guerre durant laquelle des familles se déchirèrent, soit par la perte des êtres aimés, torturés, tués dans les bombardements, ayant subi toutes les cruautés possibles.

Quoi de pire qu'un pays en guerre contre lui-même, comment peut-on pardonner à ces tortionnaires soutenus par l'Eglise les exactions commises pour obtenir le pouvoir ? cette histoire m'a fait trembler d'effroi et je n'ai pu m'empêcher de me mettre dans la peau de Concha, la mère qui endurera les pire souffrances morales.


J'ai beaucoup aimé le dénouement c'est tout ce que j'en dirai… Au lecteur de découvrir ce récit extrêmement bien ficelés qui nous réserve bien des surprises.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Lors d'un séjour avec son amie, Sonia découvre la ville de Grenade. Toutes deux anglaises, elles sont venues suivre des cours de danse et s'initier au Flamenco.
Sonia se promène seule dans les ruelles, elle cherche à connaître la vie du poète Garcia Lorca. C'est dans le café El Barril qu'elle fait la connaissance de Miguel qui va la renseigner sur les lieux à visiter.
Attirée par les photographies accrochées aux murs du café dont une représentant une danseuse de Flamenco, Sonia souhaite en apprendre davantage. le propriétaire des lieux va alors lui conter le destin de la famille Ramirez, un couple leurs trois fils et leur fille Mercedes passionnée de danse, dans les années 30.
C'est à cette période que l'Espagne sombre dans la guerre civile, entre résistance et acceptation du pouvoir, la famille se désunit peu à peu.

Victoria Hislop à l'art et la manière de nous conter le destin d'une famille à travers les faits historiques parfois douloureux voire atroces d'un pays. Au fur et à mesure de notre lecture, on sent toute l'intensité des évènements monter en puissance jusqu'à l'inévitable drame dans ce genre de conflit.

Véritable coup de coeur pour ce roman, c'est une auteure dont j'aurai plaisir à suivre dans ses prochains livres.
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Londres, 2001. Sonia, coincée dans un mariage routinier et ennuyeux, s'inscrit sur un coup de tête à un cours de salsa. Très vite, la danse devient sa bouffée d'oxygène et elle décide même de se rendre à Grenade pour se perfectionner. Avec Maggie, sa meilleure amie, elle découvre la ville andalouse, les cours de salsa et le flamenco. Mais tandis que Maggie passe ses nuits à faire la fête et ses matinées au lit, Sonia explore Grenade et prend ses habitudes chez Miguel, le tenancier d'El Barril, un petit bar de la plaza Nueva. le vieil espagnol et la jeune anglaise sympathisent et, quand Sonia s'intéresse aux vieilles photographies qui décorent l'endroit, Miguel entreprend de lui raconter l'histoire de la famille Ramirez, les anciens propriétaires d'El Barril. Son récit commence en 1931 alors que l'Espagne inaugure la Seconde République. Concha et Pablo Ramirez sont les parents de quatre beaux enfants, trois garçons et une fille. Leurs trois fils se disputent souvent mais la famille est unie et tout le monde adore Mercedes, la petite dernière. Pourtant, la politique va faire des ravages dans cette famille auparavant sans histoires. La République est décriée, puis menacée, et enfin attaquée par les nationalistes. Les parents tentent de rester neutres afin de conserver tous leurs clients. Antonio est un républicain convaincu, Emilio ne se mêle pas de politique mais son homosexualité en fait la cible des fascistes et Ignacio, qui torée sous le nom d'El Arrogante, adhère aux idées franquistes. Quant à Mercedes, elle ne vit que pour le flamenco. Bailaora exceptionnellement douée, elle vibre sous les notes de guitare de Javier Montero, le guitarrista gitan dont elle est follement amoureuse. Et puis la guerre éclate, qui va déchirer l'Espagne durant trois longues années...

Après un début en demi-teinte où Victoria Hislop, fidèle à elle-même, raconte sans nuances les déboires d'une jeune anglaise mal mariée qui s'épanouit en dansant, l'histoire prend son rythme de croisière quand vient l'histoire des Ramirez et de la guerre civile espagnole. Là, l'auteure nous plonge dans les années noires de l'Espagne et le tragique destin d'une famille comme tant d'autres, déchirée par les douloureux évènements de cette lutte fratricide qui divisa le pays et aboutit à la longue dictature de Franco. Arrestations en série, exécutions sommaires, tortures et humiliations seront le lot des républicains à mesure que les nationalistes gagnent du terrain. Elle évoque aussi la Retirada et l'accueil frileux de la France qui vit d'un mauvais oeil l'arrivée de tous ces ''Rouges'' et n'hésita pas à les parquer comme des bêtes sur les plages du Sud, dans le vent et le froid, sans la moindre compassion pour les perdants de la guerre contre le fascisme.
Les Ramirez, aux tempéraments très marqués, lui permettent s'aborder tous les aspects de la guerre, de l'optimisme des premiers combats à l'exil, de la coalition entre les nationalistes, les propriétaires terriens et le clergé à l'arrestation de tous les contestataires, de Guernica au siège de Madrid, de la terreur à l'envoi des enfants en Angleterre.
Au final, cette Dernière danse est une belle histoire, tragique et émouvante, une histoire de feu et de sang, d'amour et de larmes, bercée par les accords fougueux du flamenco.
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DESTINS CROISES

Avec Victoria HISLOP, c'est toujours un véritable régal de se « plonger » dans ses histoires tout à la fois vraies, romancées et historiques comme « L'île des oubliés » ou celle d'aujourd'hui « Une dernière danse ».
Ce fut, encore une fois, très enrichissant de découvrir l'Espagne au travers de la danse et de sa riche culture mais aussi ses souffrances sous l'ère Franco.

A lire absolument.
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Deux anglaises s'offrent un séjour à Grenade pour s'y perfectionner en flamenco. Maggie rencontre le grand amour, Sonia déambule dans les rues, ignorante du passé culturel de la ville. Elle finira par pousser les portes du café El Barril ou elle fera la connaissance du patron, Miguel. Sur le ton de la conversation Miguel lui racontera le passé de Grenade au travers d'une famille, les Ramirez. En plus des parents, trois fils et une fille, la compose.
Cette seconde partie sur les Ramirez est un prétexte pour nous décrire comment l'Espagne a basculé dans le Franquisme. Ce sont des mots simples pour nous conter une histoire abomifreuse sur fond de guerre civile au début des années 1930. Les quatre enfants ont des caractères bien marqués mais ne se ressemblent guère. On ne se prend pas de sympathie pour Ignacio, petit con pédant, et de surcroit matador : j'ai un peu sauté les paragraphes concernant la tauromachie. Par contre pour Emilio et Mercédès, l'attirance est immédiate. Emilio préfère les garçons, Mercédès ne rêve que de flamenco avec son alter ego guitariste : Javier. Antonio s'engagera contre Franco.
Un pan de l'histoire que je ne connaissais pas. de cette époque j'avais juste entendu parler de réfugiés en France et de Franco en dictateur. Victoria Hislop nous y emmène tout doucement, on part de la danse, des jours heureux et de l'insouciance, aux horreurs de la guerre, de l'exode, des amis et membres de familles qui disparaissent sans explication.
Un petit bémol pour la fin mais cela reste un très très bon roman.
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Il y a un petit moment que j'ai envie de découvrir les romans de Victoria Hislop et je suis, dans l'ensemble, plutôt contente d'Une dernière danse.

L'auteur nous emmène en Espagne, a Grenade. le dépaysement est total : Flamenco, soleil, vieille ruelle, torero...... "Les deux femmes se repérèrent enfin en tournant à un angle pour se retrouver face à l'Alhambra, désormais délicatement illuminé. Malgré l'heure tardive – minuit passé – la douce lueur ambrée qui baignait l'édifice laissait presque croire que le soleil se couchait à peine. Avec ses nombreuses tourelles crénelées qui s'élevaient dans le ciel nocturne clair, la forteresse semblait tout droit sortie des contes des Mille et Une Nuits."
Bref notre héroïne, Sonia a tout pour passer un excellent séjour. Elle rencontre par hasard Miguel qui va lui raconter l'histoire de la famille Ramirez.

L'histoire de cette famille, est une histoire tragique pendant la guerre civile espagnole. L'auteur a très bien documenté son roman et l'on découvre, apprends beaucoup sur cette période. Par contre j'ai trouvé la narration assez longue, surtout les passages sur Mercedes et Antonio. Je pense que l'auteur aurait pu raccourcir son roman d'une centaine de pages.

J'ai malgré tout aimer découvrir cette famille espagnole que j'ai trouve très attachante, mais encore une fois, le secret qui entoure Sonia est prévisible des le début du roman. Bref ça n'a pas été une grosse révélation.

Une dernière danse a été donc une bonne lecture, mais je n'ai pas eu de véritable coup de coeur.

Lu dans le cadre des challenges :
- Des pavés sur la plage 2015 (Livraddict)
- Challenge PAVES 2015 - 2016 (Babelio)
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le titre m'a conquise avant même de lire le roman! Victoria Hislop nous raconte le destin de la famille Ramirez en Espagne sous fond de Guerre Civile. On découvre chaque personnalité à part entière qui se confronte de manière totalement différente au drame de la guerre. Les horreurs, les souffrances, les incompréhensions, mais aussi les amitiés et les amours sont fidèlement et tellement bien retranscris par l'auteur. Un très beau roman pour vivre et comprendre l'Espagne dans les années 30.
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Quelle belle découverte !
Ce roman se lit très facilement de manière compulsive ... on a du mal à le lâcher !
Il est complet et fort bien écrit , un récit savamment bien "ficelé" , très enrichissant ( découverte de l'Espagne, de la danse, de la vie sous Franco) , des petites histoires d'amour, d'amitié, de grandes histoires ( la guerre civile espagnole, la dictature, Federico Garcia Lorca ...) , un dénouement surprenant et agréable ...
... enfin bref un très bon moment de lecture, de dépaysement et d'enrichissement.
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Derrière les tours majestueuses de l Alhambra, les ruelles de Grenade résonnent de musique et de secrets. Venue de Londres pour prendre des cours de danse, Sonia ignore tout du passé de la ville quand elle arrive. Mais une simple conversation au café El Barril va la plonger dans la tragique histoire de la cité de Garcia Lorca et de la famille qui tenait les lieux.

Une dernière danse est le 1er roman de Victoria Hislop que je lis.
Mon avis suite à cette lecture est partagé.
L'histoire aurait pu être plus développée.
Je trouve un peu simpliste le fait que le hasard mène Sonia dans ce café !
La relation entre Sonia et sa mère mériterait d'être plus développée car il semble qu'il n'y ait pas eu beaucoup de communication, et encore moins de transmission, entre elles. Au point que Sonia ne connaisse rien du passé de sa mère.
La vie actuelle de Sonia permet surtout à l'auteur de nous plonger dans l'histoire de la guerre civile espagnole, période historique qui m'était, je l'avoue, totalement inconnue. J'avais entendu parler de Franco, mais je ne situais pas du tout ces évènements. Merci donc à Victoria Hislop de m'avoir permis de connaître un peu plus cette période et cette Espagne là.
Pour conclure, ce livre se lit aisément, mais il aurait mérité d'être plus approfondi sur certains points qui m'ont manqué à la lecture. En revanche, j'ai beaucoup aimé le côté historique.
Un bon roman d'été...
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Une dernière danse est un roman historique habilement déguisé en roman contemporain. Grâce à Sonia, une jeune anglaise qui se rend à Grenade pour prendre des cours de danse et s'initier au flamenco, on découvrira le destin tragique de la famille Ramirez, déchirée par la guerre civile espagnole. L'auteur nous fera vivre cet épisode terrible de l'histoire contemporaine de l'Espagne par le truchement d'une fratrie qui se trouve confrontée à ces évènements. C'est très bien raconté et la fin viendra relier présent et passé d'une façon que l'on pourra peut-être trouver un peu "mélo" mais bon, je ne veux pas bouder mon plaisir à la lecture de ce "page-turner". Après la lecture rugueuse de "Pour qui sonne le glas" d'Hemingway, celle d'"Une dernière danse", dans une thématique voisine, coule comme un jus d'oranges fraichement pressées ... mais ce plaisir risque d'être plus éphémère.
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