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Critique de iris29


Ce matin, mon ciel est blanc, l'air est humide, il ne pleut pas encore, mais ça pourrait arriver, mon érable perd ses feuilles. "Winter va bientôt cominguer"... , mais moi, je m'en fous, je suis partie ailleurs , en Polynésie, à Tahiti.

Deuxième tome d'une trilogie consacrée à Materena et sa famille, comment elle est née, comment elle perdure, comment elle se bat pour que tout roule...
Et si le début patine un peu en arrière de façon incompréhensible, quelques chapitres plus loin, on reprend là, où l'on s'était arrêtés à la fin de " L'arbre à pain".
Materena, "femme de ménage professionnelle" où, comment elle a eu sa place auprès d'une farani ( prononcez frani) , Madame Colette.
(La lettre de candidature à ce poste que Materena recommence sans cesse est tout un poème !).
Et les enfants qui grandissent, la fille que Materena éduque pour qu'elle soit forte, intelligente, qu'elle réussisse à l'école, elle ... Il y a du féminisme dans ces pages et en même temps , c'est Materena qui fait tourner la baraque ...Pito (le conjoint et père) n'en fout pas une , un vrai macho, toujours scotché devant sa télé et sur agrippé à son canapé... Mais , c'est qu'elle l'aime son Pito...
Plus déchirant que " L'arbre à pain ", parce que c'est le tome des déchirements, celui des départs... Les enfants qui grandissent et qui quittent le nid, sauf que là-bas le nid, il est perdu dans l'océan pacifique , minuscule. Il a la taille d'un “caca-mouche” ( taches de rousseur)...
Et quand les enfants partent pour la métropole, c'est du lourd ! ils partent pour longtemps (le billet d'avion coûte cher), et ils seront presque injoignables ( le téléphone coûte cher et le décalage horaire de 12h fait qu'on ne cède pas à ses pulsions téléphoniques comme on peut le faire en France). Cette trilogie n'est pas datée, mais elle nous parle d'un temps que les moins de vingt-ans ne peuvent pas connaître, quand le portable et les ordis n' existaient pas...
Oui, on avait tout découvert dans le premier tome, toutes les particularités de l'île, les différences entre la France et Tahiti : les PK (points kilométriques ), les francs pacifique, la langue ... Et tout m'était revenu ! Tous mes souvenirs, et j'avais adoré.
Tout comme j'avais adoré Materena, ce petit bout de femme, " femme de ménage professionnelle" et ses tribulations, parce que le bons sens ne connaît pas de frontière, parce que le coeur ne connaît pas les PK, parce que les gens , ils sont tous pareils, finalement , qu'ils habitent en Polynésie ou dans un endroit où le "Winter va bientôt cominguer", qu'ils soient fiu ( fatigués) ou qu'ils aient froid : ils veulent le meilleur pour leur famille, ils luttent, ils aiment...

Vivement le tome 3 : Tiare...
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