Citations sur Celui qui n'était pas un meurtrier (Dark secrets) (38)
D'où venait ce besoin des gens d'exprimer leur deuil pour des individus qu'ils ne connaissant même pas personnellement ?
"Les secrets étaient lourds à porter. Et combinés à la culpabilité, ils pouvaient détruire une personne."
"Les informations étaient partout. Quelqu'un savait toujours quelque chose. Il suffisait de trouver cette personne."
"Les secrets pèsent lourds, ils isolent."
Sebastian se redressa. Ses pieds touchèrent le parquet froid. Il la dévisagea. Elle l'étonnait, il fallait le reconnaître. Il ne l'avait pas remarqué avant, mais elle était définitivement une "évolutive potentielle". C'était ainsi que Sebastian surnommait des femmes très dangereuses. Des femmes qui évoluaient, qui donnaient quelque chose en échange. Plus que du sexe. Qu'on trouvait agréables - et qu'on avait envie de revoir. Surtout quand on ne pétait pas vraiment la forme. Il se leva pour créer un peu de distance. Il se sentit déjà mieux. Pour lui, la plupart des femmes étaient plus jolies lorqu'il couchait avec elles que quand il se réveillait à leurs côtés. Chez certaines, c'était l'inverse; et une "évolutive" était plus belle quand on la quittait.
Elle lui sourit.
- Tu veux que je te ramène chez toi?
- Non, merci. Je vais rentrer à pied.
- Allez, je t'emmène.
Il rendit les armes. Rien à faire, c'était une "évolutive".
Personne n'est un meurtrier - avant de tuer quelqu'un .
…il interprétait le comportement des gens uniquement comme de l’hypocrisie, comme un moyen d’utiliser les circonstances tragiques pour se mettre soi-même sur le devant de la scène et combler en soi un vide indéfinissable. Peut-être voulaient-ils expérimenter le sentiment de communauté, pour se sentir exister.
(10/18, p. 85)
Dans une ville suédoise moyenne, il ne fallait pas prendre trop de risques culinaires. Quand ils trouvaient un bon restaurant, ils devenaient immédiatement des habitués.
L'enfer ne change jamais.
C'est ce qui caractérise l'enfer.
Une douleur éternelle.
Sebastian savait évidemment ce qu'était Facebook, il n'avait pas passé les dernières années enfermé dans une grotte, mais il n'avait jamais ressenti le besoin de découvrir comment cela fonctionnait, ni d'en devenir membre. Il n'avait aucune envie de garder contact avec d'anciens camarades ou collègues de travail. Rien que l'idée qu'on pût "l'inviter à rejoindre un groupe d'amis" et l'embêter avec une proximité hypocrite l'épuisait d'avance. Au contraire, il mettait tout en oeuvre pour n'être en contact avec personne, que ce soit dans le monde virtuel ou réel.