Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'écrivain Stefan Hertmans est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Rencontre animée par Cécile Bidault, productrice chez France Culture
QUI EST STEFAN HERTMANS ?
Stefan Hertmans, né à Gand en 1951, a publié plusieurs recueils de poésie, des essais et des romans. Son oeuvre poétique a été récompensée par le prix triennal de la Communauté flamande. Son roman Guerre et Térébenthine, traduit dans vingt-quatre langues, a été nommé pour le Man Booker International Prize. Il a publié tous ses romans aux éditions Gallimard, dont Une ascension en janvier 2022. Dans la collection « Arcades » paraît également en mai 2022 Poétique du silence, un volume regroupant quatre essais de Stefan Hertmans sur la modernité poétique dans ses rapports au langage et au mutisme, concentré de ses réflexions sur les oeuvres de Hölderlin, de Paul Celan et De W.G. Sebald notamment.
En savoir plus sur les masterclasses littéraires : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
Friedrich Hölderlin
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Résumé :
«La Grèce a été mon premier amour, et je ne sais si je dois dire qu'elle sera aussi mon dernier» : c'est le cri du coeur que lance le poète Hölderlin (1770-1843) dans sa vingt-cinquième année. Toute son oeuvre témoigne de cet amour fou. Que ce soit en prose ou en vers, il l'orchestre, toujours en poète. Lyrique et déchirée, tour à tour simple comme l'air et coupante comme le silex, sa poésie pleure un monde perdu, appelle le retour, en Allemagne, des anciens dieux e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Hölderlin, dans ses vingt ans et avant les plus grands poèmes, retransforme déjà la Grèce antique et sa mythologie, ses dieux bienheureux, ses muses à honorer, ses épopées qui sont, dans les poèmes d'Hölderlin, plus celles de la Nature que celles des hommes.
Les vers, denses, souvent longs, étendent ainsi un chant de célébration (l'hymne, donc), qui tend au sacré et procure comme un nostalgie des temps héroïques, même s'ils ne sont peut-être que littéraires.
Lien : https://thomasspok.blogspot...
Les vers, denses, souvent longs, étendent ainsi un chant de célébration (l'hymne, donc), qui tend au sacré et procure comme un nostalgie des temps héroïques, même s'ils ne sont peut-être que littéraires.
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Citations et extraits (5)
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Quand j'étais un petit garçon,
Souvent un dieu m'a sauvé
Des cris, du fouet des hommes,
Lors, sûr et bon, je jouais
Avec les fleurs du bosquet,
Tandis qu'avec moi jouaient
Les brises du ciel.
Souvent un dieu m'a sauvé
Des cris, du fouet des hommes,
Lors, sûr et bon, je jouais
Avec les fleurs du bosquet,
Tandis qu'avec moi jouaient
Les brises du ciel.
Solitaire j'étais debout et voyais dans les africaines sèches
Plaines au-dehors ; de l'Olympe pleuvait un feu en bas ;
Déchirant ! plus doux à peine qu'à l'époque où, ici fendant le massif,
De ses rayons, le dieu hauteurs et profondeurs bâtit.
Plaines au-dehors ; de l'Olympe pleuvait un feu en bas ;
Déchirant ! plus doux à peine qu'à l'époque où, ici fendant le massif,
De ses rayons, le dieu hauteurs et profondeurs bâtit.
Mais moi, où, malheur ! prendrais-je,
L'hiver venu, les fleurs, et
Où du soleil la clarté
Et des ombres sur la terre ?
Les murs sont là qui se dressent
Sans un mot, froids, dans le vent
Les enseignes font clic clac.
L'hiver venu, les fleurs, et
Où du soleil la clarté
Et des ombres sur la terre ?
Les murs sont là qui se dressent
Sans un mot, froids, dans le vent
Les enseignes font clic clac.
Comme la lionne, tu t'es lamentée,
O mère, lorsque tu les as,
Nature, perdus, tes enfants.
O mère, lorsque tu les as,
Nature, perdus, tes enfants.
En place de communauté ouverte je chante un chant.
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