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Citations sur Vertiges (55)

Beaucoup de gens me lorgnaient lorsque je dansais, mais je voulais prendre le premier venu, le premier qui me lancerait un regard qui voulait tout dire, moi la huitième merveille du monde. Bon, oui, c’était une boîte de nuit, il ne faut pas se leurrer, l’amour n’y a pas sa place. Mais je ne voulais pas de l’amour, à ce moment-là, juste un peu de compassion. C’était juste par vengeance, juste par rébellion, mais je n’ai pas réellement réfléchi sur l’instant. Je t’en voulais tellement !
 
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Tu m’as embrassé, très furtivement, sur la bouche cette fois-ci, et j’ai tressailli déjà, d’un désir latent. Mon intellect était de la bouillie. Tout n’était que répercussion physique. Je flottais. Mes jambes ne me portaient presque plus. L’expression être sur un petit nuage prenait alors tout son sens. Je t’ai regardé t’éloigner et j’ai jeté un coup d’œil sur la carte.
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J’ai essayé de deviner quel goût avait ta langue, salée, ou amère, ou mielleuse. Quel goût avaient tes yeux. S’ils ont vu d’autres majestueuses amours. S’ils ont déjà adoré d’une folie sans nom, d’une ferveur enchanteresse. Quel goût avait ton corps entier. S’il était dur ou moelleux, gorgé de soleil, hermétique aux raideurs du temps. Je te gardais prisonnier dans mon cerveau.
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Le boulot a bon dos, de nos jours. Il est l’alibi parfait pour les amants, l’excuse répugnante pour envoyer valser tous ses principes face à l’épouse ou l’époux délaissés, il reflète souvent le manque de courage pour avouer à l’autre qu’on a mieux à faire que d’apporter un peu d’attention et ranimer une flamme qui s’essouffle. Je détestais ce genre d’excuse, même si elle était véridique et nécessaire.
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Je n’étais pas éduqué à devenir ce genre de personne. Je veux dire, le genre de personne qui admet avoir un faible envers celui qui le tient bien serré sous son aile, celui qui veut tout diriger, jusqu’aux moindres pensées de son partenaire, celui qui veut jouer le frère aîné, qui multiplie les petites attentions pécuniaires. Bien sûr, tu voulais me nourrir, mais voilà, ta nourriture était empoisonnée de fiel, même si cela me semblait encore sans trop d’importance au début de notre relation.
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Je t’observais et je tombais amoureux.
J’avais la furieuse envie de t’embrasser. Or, il fallait jouer la prudence. Ne pas produire de gestes regrettables, rester droit et discret, apprendre de mes erreurs et ne pas te donner le statut de tyran, il y avait tout à apprendre de toi, de ce corps qui fait fondre, de ce regard limpide, sans privation, sans réel tabou.
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Pas de bonjour, de désolé, de pardon, de je t’aime. Une sommation, simple et agressive à l’âme. J’étais partagé entre le soulagement d’avoir eu de tes nouvelles, et la peur incontrôlée de lire cette phrase si simple, ces mots secs, qui cultivaient l’inquiétude. J’avais la crainte que tu aies décidé de faire ton écrémage. Le vide autour de toi. Je me disais que je n’aurais pas dû t’appeler le jour d’avant, et que j’avais tout gâché, à vouloir précipiter les choses.
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Oui, il pouvait avoir peur de moi. Pourtant, je devrais savoir l’aimer, ce bel apollon, car il faisait partie de toi. Il te rendait heureux, tu étais heureux grâce à lui, il y avait un peu de lui dans tes veines. Je devrais savoir l’aimer pour ce qu’il t’apportait, même si c’était beaucoup en demander.
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Après tout, tu étais celui qui était lumineux, merveilleux, celui dont les mots fondaient en bouche, celui que l’on abreuvait et comblait de compliments, celui qui incitait à la consommation, celui qui apportait du rêve, celui qui invitait à découvrir le Concerto no 2 pour piano de Frédéric Chopin, le cubisme de Juan Gris, le travail du réalisateur Ramin Bahrani, celui qui faisait courber la tête et tenir la langue, mon attitude était honteuse.
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Et là, deux sentiments me sont parvenus. La joie, et l’appréhension. La joie parce que j’existais dans ta vie et tes conversations, c’était une belle chose, et l’appréhension, car j’étais terrorisé qu’il sache que tu me payais pour ça. Mon Dieu. Et s’il savait que tu me payais pour ça ? J’ai eu la faiblesse de croire que tu cachais cette partie de l’histoire ou qu’au pire des cas lui vive exactement la même situation. Et mon cheminement continuait.
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