Noir sur blanc

Après Blanc sur noir, voici son inverse, Noir sur blanc. Tana Hoban poursuit son oeuvre, offrir aux enfants, y compris aux nourrissons, des motifs d'activité et d'intérêt, des motifs de questionnement, un accès à la culture. Dans celui-ci et contrairement au précédent, les formes, toujours aussi simples sont noires sur fond blanc. C'est tout aussi visuel et tout aussi visible, correspondant parfaitement à l'état de maturation du système visuel d'un enfant nouveau-né. Un bavoir, des couverts, un papillon (peut-être le demi-deuil, si graphique en noir et blanc), une feuille d'érable, un éléphanteau, un seau, une paire de lunettes, des biscuits, un poupon, un trousseau de clé. Ce n'est pas parce que l'enfant est tout jeune, qu'il dort beaucoup, qu'il doit ne rien avoir à faire durant ses périodes d'éveil. Il regarde, il entend, il touche, il perçoit, c'est toute sa vie psychique qui émerge, au fil des expériences qu'il vit. Il est possible de l'accompagner, en respectant ses besoins et ses capacités. le livre de Tana Hoban sert à cela. Lui proposer, déjà, de découvrir les éléments de son environnement, ceux qu'il entend sans les voir ni les connaître, ceux avec lesquels il jouera ainsi que tous ses objets qui seront un jour partie de son quotidien. Une entrée délicate, dans sa culture, sa société et sa famille.