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Critique de florencem


Le petit soucis lorsqu'on enchaîne les tomes d'une saga, c'est qu'il devient difficile de discerner quels éléments se sont passés dans tel ou tel tome. Je trouve que c'est aussi un point positif dans le sens où il y a une fluidité dans le récit qui n'est pas ébranlée par la fin et le début d'un roman. Je poursuis ma lecture avec le tome trois et je ressens toujours cela. J'espère juste que mon envie de continuer les aventures de Fitz sans pause entre deux volumes ne va pas me lasser à un moment donné. Ce serait fort dommage.

J'ai autant apprécié ce tome deux que le précédent. Je ne me lasse pas de suivre Fitz dans son apprentissage de la vie, avec les nombreux obstacles qui se glissent sur sa route. J'ai tendance à penser que le jeune homme en à déjà vu pas mal depuis son enfance (Robin Hobb le malmène sans retenu) mais il semble pouvoir se tirer de toutes les embuches qui se présentent à lui, en y laissant quelques plumes parfois, mais toujours debout. Je commence d'ailleurs à vouloir qu'il ait un peu de répit... Et je n'en suis qu'au tome deux... Mais en même temps, avec le caractère de Fitz toutes ses mésaventures semblent être un moyen de le voir progresser, devenir ce qu'il est censé devenir. C'est un peu étrange comme sensation, mais elle est bien présente pour moi et cela depuis le début.

J'aime aussi beaucoup ce qu'il tend à devenir. Il évolue beaucoup dans ce tome deux, et cela est dû en grande partie à son passage dans le royaume des Montagnes. le fait qu'il prenne de l'assurance mais aussi qu'il commence à décider de part lui même certaines choses sont très positives. Il n'est plus l'enfant que l'on a vu dans le premier volume qui cherchait à tâtons à trouver sa place. C'est plus agréable pour le lecteur mais c'est aussi plus agréable pour notre héros. J'ai eu cependant un peu peur avec la venue de Oeil-de-nuit. J'avoue que j'ai n'est pas vu d'un bon oeil (sans jeu de mot) l'arrivée de louveteau dans la vie de Fitz. Je n'appréciais d'ailleurs pas beaucoup l'animal au début. Et puis au fil de l'évolution de leur relation, j'y ai vu du positif pour Fitz et j'ai commencé à me prendre d'affection pour le loup.Ce dernier représente beaucoup. Déjà, il sort Fitz de sa solitude, ou plus exactement, il lui fait comprendre qu'il n'est pas seul et qu'il ne l'a jamais été dans un sens. Et puis, il y a bien sûr l'acceptation du Vif. Même si comme Burrich, je ne trouve pas que ce soit très sain de se laisser aller à cette magie. Mais à bien y réfléchir, il en est de même pour l'Art.

En ce qui concerne les personnages secondaires, j'ai été heureuse de voir plus souvent ceux que j'apprécie (même si je trouve que c'est encore trop peu !). le fou m'intrigue de plus en plus mais il arrive, de part son attitude, à me faire oublier qu'on ne sait rien sur lui, ou presque. Vérité est sans aucun doute celui que je préfère le plus. Sa figure paternel franche et son attitude avec Fitz sont de vrais rayons de soleil. Patience est aussi assez drôle dans le sens où elle a vraiment la figure de mère pour Fitz (j'ai adoré le lapsus du jeune homme lors d'une soirée de la fête de l'hiver d'ailleurs !), mais une mère enfant en quelque sorte. Sa présence et celle de Brodette sont rassurantes. Elles veillent sur Fitz autant qu'elles le peuvent et avec leurs moyens.

Par contre, s'il y en a bien un que je ne peux pas me voir, c'est Royal. Ceux qui connaissent l'Assassin Royal trouveront cela tout à fait normal, je pense (sinon, il faudra m'expliquer !). Il m'insupporte. Et je crois que le pire dans tout cela est qu'il est intouchable. Il manipule et conspire, nombreux sont ceux qui savent cela, mais aucun ne peut faire quelque chose. C'est frustrant et crispant. Même s'il n'apparaît pas beaucoup, il reste toujours présent d'une certaine façon, comme une ombre qui rôde. Et j'appréhende vraiment le jour où il frappera pour de bon.

Quant à l'histoire, je dirais qu'on avance doucement sans pour autant trouver cela "lent". On vit Fitz évoluer, ce qui prend la majeur partie de du récit, mais en ce qui concerne certaines intrigues, tout est fait avec minutie, au compte goutte. le jeu de politique et de manoeuvre que l'on voit est très complexe et on assiste à un travail d'orfèvre. Les pirates rouges restent un mystère, les forgisés sont encore plus présents, Royal se fait pressent sans trop le montrer... mais malgré tout, certaines pièces du puzzle se mettent en place. Il faut dire que l'univers de Robin Hobb est vraiment riche et travaillé, il y a tellement à apprendre que je ne fais pas cas de ces petites "lenteurs".
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