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L'assassin royal - Première Epoque... tome 1 sur 2
J'ai lu (01/03/2014)
4.64/5   496 notes
Résumé :
Bâtard du prince chevalerie, le jeune Fitz grandit dans l'ombre de la forteresse de Castelcerf, où le roi subtil ambitionne de faire de lui son assassin personnel. Mais pour survivre, et avant même d'apprendre à manier la lame, il lui faudra faire preuve d'une connaissance parfaite des arcanes de la politique.
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Treize ans que je n'avais pas ouvert un roman de « L'assassin royal »… Il faut dire que ma première tentative de lecture du cycle s'était soldée par un échec. Pas un échec retentissant et sanglant, plutôt un sentiment de lassitude générale qui m'avait fait abandonner la saga avant d'avoir terminé le premier cycle des aventures de Fitz. Depuis, on n'a pas cessé de me répéter que « L'assassin royal » c'était quand même vachement bien et que j'avais eu tort de déposer les armes si rapidement, mais le nombre alarmant de volumes à rattraper avait découragé mes tentations de relecture jusqu'à aujourd'hui. Et puis, il y a une semaine, je suis tombée sur le premier intégral poche sur les étagères d'une librairie d'occasions. Faut avouer qu'il avait de la gueule, cet intégral, et après l'avoir tripoté dans tous les sens pendant quelques minutes, j'ai fini par quitter la librairie avec le roman sous le bras parce que je suis de ces gens qu'un pavé de 1100 pages effraie moins que trois tomes contenant le nombre de pages équivalents. Au pire et si ma seconde lecture se révélait aussi décevante que la première, j'avais au moins la satisfaction d'avoir déjoué les plans de l'ignoble éditeur Pygmalion et de ses opus massacrés vendus vingt balles l'unité.

Mais le pire ne s'est pas produit – Alléluia, paix et prospérité aux éditeurs de bonne volonté ! – et, à ma vive et agréable surprise, j'ai pris un très grand plaisir à la lecture de ce premier intégral. Fitz le Bâtard royal n'a guère changé pendant cette longue période où je l'ai délaissé, mais ses aventures et son univers ont acquis un nouveau charme à mes yeux. En faisant s'exprimer son personnage principal à la première personne, Robin Hobb a pris un risque non négligeable, car un unique narrateur sur plusieurs milliers de pages peut facilement lasser la patience du lecteur, surtout quand il se montre occasionnellement aussi bouché et hésitant que l'ami Fitz. Pourtant, Hobb a su avec élégance relever le défi : son Fitzounnet a des défauts certes, dont certains franchement agaçants, mais il est aussi si humain, si sympathique, si réaliste et compréhensible dans ses aspirations et ses souffrances que l'on ne peut que s'attacher profondément à lui.

On suit donc avec un intense intérêt son arrivée à la cour de Castelserf, capitale du royaume de Six Duchés où, du haut de ses six ans, le petit Fitz vient de mettre une pagaille monstre. Fils bâtard du fils aîné du roi, le prince Chevalerie, le petit garçon pousse par sa seule existence celui-ci à renoncer à sa charge d'héritier. On pourrait se débarrasser de l'enfant importun, lui trancher la gorge et l'enterrer dans un coin où il ne pourrait plus nuire aux intérêts de la Couronne… Mais non, le roi Subtil a d'autres projets pour lui. Loin d'être assassiné, l'enfant sera donc élevé à la cour royale où il recevra une éducation très particulière destinée à faire de lui l'homme lige du roi, son arme cachée, sa carte dissimulée dans sa manche, en clair : son assassin personnel. Ainsi débute la vie fort mouvementée du jeune Fitz, une vie qui sera riche en intrigues politiques et guerrières, trahisons, aventures et, bien entendu, en sang versé.

Il serait longuet de lister tous les points forts de ce premier intégral – un univers classique mais riche et bien posé, un scénario solidement ficelé, une utilisation de la magie fine et originale… – je ne me concentrerai donc que sur deux d'entre eux, ceux qui m'ont le plus séduite et qui me pousseront sans tarder à m'attaquer à la suite de la saga. D'abord, le très beau style de l'auteur : sensible, efficace et d'une rare qualité pour un roman de fantasy, il emporte facilement le lecteur et parvient à créer un puissant lien d'empathie avec le personnage principal, tout en étant d'un abord tout à fait accessible. Ensuite, la richesse et la nuance des protagonistes secondaires. La chose n'est pas aisée pour un livre entièrement à la première personne, mais Hobb arrive à les rendre aussi forts et marquants que son héros. On partage avec enthousiasme les affections et les antipathies de Fitz : son amitié complexe et bourrue avec le rugueux Burrich, sa fidélité sans borne pour le prince Vérité, sa fascination pour l'intriguant Fou du roi Subtil, sa haine pour cette raclure de bidet de prince Royal…

Tout en étant un peu plus manichéen et pas aussi grinçant que la saga du « Trône de Fer » à laquelle je l'ai souvent vu comparé, « L'assassin royal » s'annonce donc comme une oeuvre de grande qualité. Assez enthousiasmée par ce premier intégral, j'ai poussé la faiblesse jusqu'à acheter plein pot le deuxième. Je ne m'y attaquerai pas tout de suite, car j'ai besoin de respirer un peu en alternant avec des romans plus courts, mais il me fait méchamment de l'oeil et je ne résisterai probablement pas très longtemps à la tentation.
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[Alerte spoilers ! Je ne vais pas pouvoir m'empêcher de décortiquer tout le roman.]

L'Assassin royal est un série emblématique de la fantasy des années 90-2000. Cycle au long court, composé de plusieurs trilogies, certaines ayant un lien chronologique et d'autres ayant de nouveaux personnages et une nouvelle intrigue, c'est une saga-fleuve dont la dernière pierre est la trilogie le Fou et l'Assassin (en VO, The Fool and the Fitz).
Vous l'aurez deviné : c'est DENSE. L'univers est pourtant très basique : pas de faune et de flore exotiques, pas de nains, d'elfes ou d'ogres. L'histoire prend corps dans un cadre très réaliste, et hormis les quelques rares magies en activité, on pourrait se croire dans un roman historique se déroulant au Moyen-Âge.
Ce qui est dense, voyez-vous, ce sont le nombre et la complexité des personnages. Ce sont eux qui font toute la richesse du roman. Aucun n'est stéréotypé – sauf Royal. Tous entretiennent des relations riches – sauf Royal ; parce qu'il fallait un exutoire, je suppose.

Les réfractaires au genre de la fantasy pourraient s'exclamer que ça manque d'originalité. Sauf que l'intérêt de l'histoire n'est pas tant ce qu'on raconte que COMMENT on le raconte. Fitz, le personnage principal, est aussi le narrateur – un narrateur plus âgé qui revient sur les événements de sa jeunesse. Au début, il a six ans. Limité dans ses actions à cause de son âge, il est cependant doté d'un grand sens de l'observation et de beaucoup de sensibilité. Fitz est très introspectif : il essaye de se comprendre et de comprendre les autres, et grâce à son regard, c'est toute la société de Castelcerf qu'on va découvrir. Enfant bâtard d'un père déchu, personne ne fait attention à lui. Il peut donc tout entendre et tout voir.
Et Fitz grandit, lentement mais sûrement. C'est alors que l'inimitié qui règne entre lui et son oncle Royal incite son grand-père (le roi Subtil) à lui faire jurer allégeance à la famille régnante : les Loinvoyant. En échange du gîte et du couvert, Fitz va devoir se rendre utile… en devenant un second couteau. (Le pire emploi pour un enfant d'une telle sensibilité, mis qui suis-je pour contester les décisions royales ?)
Mais il y a plus grave : le jeune garçon réalise qu'il est détenteur d'une magie interdite, le Vif. Son esprit peut se mêler à celui des animaux, sentir la présence des êtres vivants, ou encore connaître leur état d'esprit sans les voir. On dit que cette magie, trop employée, ramène son porteur au rang d'animal. Mortifié par les violentes remontrances de Burrich, le jeune garçon s'emploie à cacher ce don inné. Il est donc doublement paria.

J'ai souvent reproché à Fitz d'être beaucoup trop plaintif, mais si on prend en compte sa jeunesse, son attitude est très compréhensible. Rabaissé, écarté, isolé, méprisé, il est normal qu'à l'adolescence il essaye de tirer la couverture à lui. Qu'il ne dise pas à Molly qu'il est le Bâtard. Qu'il fasse beaucoup de reproches à ses maîtres, Burrich et Umbre. Qu'il agisse parfois de manière inconséquente, voire irrationnelle.

Fitz interagit avec les Loinvoyant, mais aussi avec les serviteurs du château et les habitants de Bourg-de-Castelcerf. Cela fait beaucoup de monde, pourtant on n'est jamais perdu ! Chaque personnage est suffisamment caractéristique pour être reconnaissable, et je ne résiste pas au plaisir de vous faire une petite présentation :


Tous les personnages ont du bon et du mauvais en eux. Sauf Royal, qui est pourri jusqu'à la moelle. Non seulement il est l'ennemi principal du héros, mais il est aussi égocentrique, prétentieux, incompétent et mesquin. Tous les défauts du monde sont concentrés dans sa petite personne – c'est d'ailleurs surprenant de voir qu'ils arrivent à tous tenir en lui. Il n'a absolument AUCUNE qualité, et c'est ce que je regrette.

Viennent s'ajouter à cela l'environnement culturel des Six-Duchés : la tradition de nommer les membres de la noblesse en fonction de la qualité qu'on voudrait leur voir attribuer (Subtil, Vérité, Prudence, Chevalerie…), les fêtes, les relations avec les autres pays (les Montagnes, Calchède, Jamaillia, Terrilville…), les légendes autour d'êtres fantastiques appelés « Anciens », les légendes sur les rois de l'ancien temps (Sagesse, mais aussi Preneur, le créateur de la lignée Loinvoyant, ou encore Pie, le prince au Vif).

Et avec tout ceci, je n'ai même pas eu le temps de parler de la véritable intrigue ! Les Pirates rouges sont de plus en plus menaçants pour les côtes. Ils détruisent villes et villages sans rien emporter, simplement pour le plaisir. Pire : il semblerait qu'ils soient capables, par un moyen qu'on ignore, de « forgiser » leurs victimes (c'est-à-dire, de leur ôter tout sentiment humain). Une mère forgisée pourrait dévorer son nourrisson sans sourciller. Les forgisés pillent, tuent, volent comme des animaux doués de langage ; et ce sort est encore plus terrifiant que la mort.

C'est une saga incroyablement riche et prenante. Ça faisait trois ans que j'avais ce premier tome sur mes étagères sans oser me lancer, et je suis contente d'avoir finalement franchi le pas ! Quelques longueurs ralentissent la narration, mais ce n'est rien à côté de toutes ces qualités.
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J'ai fini il y a peu la première trilogie, l'équivalent des deux premières intégrales en fait et j'ai découvert la magnifique plume de l'auteure par la même occasion.
C'est une lecture que j'ai vraiment appréciée et j'y ai retrouvé un petit côté Patrick Rothfuss dans le style et dans le travail fait sur la psychologie des personnages.
Le rythme n'est pas trépidant mais assez vite on se rend compte que l'auteure s'intéresse surtout à la matière humaine et finalement çà à marché avec moi car je ne suis pas resté insensible au destin souvent malheureux des principaux acteurs de ce drama-fantasy.

J'ai trouvé que le premier tome de la trilogie, l'apprenti assassin, est plutôt bien équilibré en matière de contenu en rapport avec son nombre de pages, sur les tomes suivants (qui ont été divisés par Pygmalion en 2 voire même en 3 volumes pour certains) on ressent parfois quelques longueurs et encore que ça colle avec la démarche de l'auteure.
Quand on a adhéré au concept proposé, çà en devient même une qualité et un peu à la manière des chroniques du tueur du roi on savoure tout le développement sur le background et la vie sociale du héros.
Cela est plus particulièrement perceptible à partir du troisième tome (seconde intégrale) où l'on voyage beaucoup à travers les six duchés.
Le traitement des intrigues en l'occurrence, la menace permanente que constituent les attaques des pirates et la Forgisation sur leurs victimes, les machinations du prince Royal pour usurper le trône, la quête du prince Vérité parti à la recherche des Anciens pour sauver son peuple, sont vraiment bien menées et donne lieu à moult développements et rebondissement intéressants.
Tout ce qui traite les "magies" de ce monde et notamment " l'Art " (pouvoirs psychiques divers tel que la télépathie, la télékinésie) et le " vif " (faculté de pouvoir se lier mentalement avec un animal sauvage) est subtilement développées, l'usage qu'en fait Fitz alors qu'il est impossible normalement de pouvoir posséder les deux, le fait apparaître véritablement comme un individu hors normes même s'il en paye le prix plus d'une fois.

De temps en temps çà fait du bien de lire autre chose et ce cycle propose justement autre chose, une fantasy qui se veut assez réaliste (trop pour certains, pas assez pour d'autres, y aura toujours des mécontents) jusque dans le traitement de ses personnages notamment Fitz.
Le héros est tiraillé psychologiquement entre sa condition, ses obligations, ses aspirations, ses interdits et il doit pourtant donner le change en permanence à toutes les personnes de son entourage qui ont des attentes "parfois en opposition" envers lui.
C'est un jeune homme qui s'est construit sur des fondations instables, un jeune homme enfermé dans un protocole qui le rend fou, un "bâtard" royal qui ne rêve que de se noyer dans un amour qui lui est interdit, qui rêve de partager son temps avec le seul véritable ami qu'il n'ait jamais eu (un loup) alors qui cela lui vaudrait d'être brûlé vif .

C'est donc un volcan endormi mais dont on perçoit la menace à mesure qu'il doit faire face à des déconvenues toujours plus rudes, souvent consécutives d'ailleurs à son incapacité à prendre les bonnes décisions ou parfois même en étant incapable de décider pour lui.
Quand on a été une marionnette toute une vie, on se sort pas de cet état sur un coup de tête ou sur une simple prise de conscience.
Oui le héros est un indécisionnel chronique, parfois agaçant même, mais comme la plupart des autres personnages sympathiques de ce récit, il est profondément attachant et on compatit souvent tellement il morfle, Robin Hobb ne l'épargne pas comme la plupart de ses autres héros d'ailleurs.

L'histoire de cette première trilogie est belle, riche en développement humain, le récit se veut souvent poétique voir philosophique, certes l'action est peu présente (mais pas absente loin de la) mais quand vient le moment où il doit répondre à l'appel "désespéré" du prince héritier Vérité, tout comme lui vous prendrez la route à ses côtés alors qu'il devra faire une croix définitive sur ses ambitions personnelles, ses rêves car même pour vous à cet instant rien ne comptera plus, une nouvelle fois, que de faire face aux obligations royales et sauver votre Roi même si au final, au bout du chemin, il n'y a peut-être plus rien à sauver.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Je l'avais lu il y a longtemps, je devais être en fin de collège je crois. J'en gardais un bon souvenir d'aventure et d'intrigues politiques… C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé cet univers.

On suit un enfant déposé comme bâtard (Fitz) du prince héritier du royaume (Chevalerie, les Nobles ayant des noms en lien avec ce qu'ils sont ou ce que leurs parents veulent qu'ils soient) dans une forteresse secondaire du royaume. Il grandit peu à peu, aux soins du maître des écuries. Il entame une fois adolescent une formation d'assassin (vu le titre ce n'est pas une surprise !).

On suit donc son évolution et les tensions politique de ce royaume côtier harcelé par les pirates. On suit donc la famille royale et quelques proches de la cour, un assassin, un fou… les hommes de l'ombre qui font fonctionner le royaume. On s'attache à ces personnages autant qu'au héros, chacun a ses forces et son histoires. Ils font partie de l'ambiance générale et donnent de l'épaisseur à l'intrigue, vu qu'on ne sait pas comment ils vont réagir, on a plus de mal à prévoir leur réactions, on en est donc plus souvent surpris.

Dans ce monde deux pouvoirs « magiques » cohabitent : le Vif qui permet de communiquer et de partager les perceptions des animaux et l'Art qui est une sorte de force mentale qui sert à peu près à tout. Tout deux épuisent leurs utilisateurs, mais leur ouvrent de vastes possibles. Cependant si l'Art est réservé à la noblesse (à la famille royale pour être exacte) le Vif est secret et très mal vu.

On ne saisi pas encore toutes les implications qu'aura l'assassin dans l'avenir de ce monde mais on en perçoit l'importance. On est conscient qu'on ne comprend pas tout des intrigues politiques qui se tissent pendant ce tome. de nombreuses rancunes en ressortiront : ça on le sait !

C'est dans ce monde tiraillé par les intrigues que l'on se retrouve sans tout comprendre, à la hauteur de notre héros. L'écriture de Robin Hobb nous permet une immersion totale. On sent les peurs et les espoirs de FitzChevalerie qui fait tout ce qu'il peut pour « garder une ligne »… comme on sent la traitrise et le mépris. On perçoit bien l'ensemble ! J'aime ce style parfois un peu direct mais qui permet à l'histoire d'avancer à un bon rythme. Malgré les éclipses temporelles (nécessaires pour couvrir toute l'enfance et l'adolescence de Fitz en un seul tome) je ne me suis jamais sentie perdue dans le récit. Si certains personnages sont purement antipathiques d'autres sont très attirants et j'ai hâte de suivre leur histoire, notamment celle du fou. J'avoue que ma lecture est biaisée puisque j'ai déjà lu les premiers tomes et je sais donc en gros ce qu'il s'y passe. Mon plaisir de lecture a pourtant été grand, l'écriture nous dévoile de nombreux secrets, des détails disséminés partout qui nous permettent de tisser pour nous même la toile des évènements à venir. Et puis la richesse qu'ils nous offrent vaut le coup d'oeil !

La Lecture commune du tome 2 est prévue pour le 15 aout, on se retrouvera alors pour mon retour sur la question 😉

On lira ainsi tous ensemble les 14 tomes de la série ce qui mettra un certain temps soyons honnêtes !

J'ai lu ce tome 1 chez J'ai lu, l'édition n'a rien d'exceptionnel même pour un poche mais ça suffit. Les marge sont assez fine et la reliure se casse assez facilement. Tant pis. Je vais devoir m'en contenter également pour les tomes à venir autant se faire une raison tout de suite !
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Attention ! ma critique va porter sur l'ensemble de la trilogie du premier tome (l'apprenti assassin) jusqu'au tome 6 de la saga le fou et l'assassin (le destin de l'assassin) qui clôture la fin de la série. Je n'ai pas lu les dyptiques se situant dans le même univers (les aventuriers de la mer, les citées des anciens...). Cette saga m'a beaucoup plût que ce soit pendant l'enfance de Fitz, sa rencontre avec Kettriken, le Fou, Oeil-de-Nuit, Burrich.... J'ai particulièrement aimé la partie où Fitz devient le père d'Abeille et où certains mystères sont révélés. Ce qui est assez surprenant dans cette série c'est qu'on s'attache à l'ensemble des personnages secondaires ou presque sauf à Fitz. Il subit complètement son destin et passe son temps à regretter ses choix. C'est clairement un anti-héros dont les mauvais choix se répercute sur l'ensemble des personnages (Molly, Ortie, Abeille). Je trouve dommage que Kettricken, Burrich et surtout Patience n'ai pas été davantage présent. C'est une saga fantastique mais ancrée dans un univers assez proche de Game of Thrones finalement (monde médiéval, dragons, magie de l'art et du vif) en un peu moins sombre. Son univers est vraiment intense et très documenté sur la partie moyennageuse, chaque personnage possède une certaine complexité (sans parler du Fou !) ce qui rend la lecture passionnante.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Une fois, alors que j'étais tout enfant, je lui avais demandé s'il avait déjà perdu un combat ; il venait de soumettre un jeune étalon rétif et s'occupait de le calmer dans son box. Burrich avait souri en découvrant des dents aussi blanches que celles d'un loup ; la sueur perlait à son front et ruisselait dans sa barbe. Par-dessus la cloison de la stalle, il m'avait répondu, le souffle encore court : "Si j'ai perdu un combat ? Le combat n'est fini que lorsque tu l'as gagné, Fitz. Le reste, tu peux l'oublier."
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— Fou..., dis-je, embarrassé, tu es mon ami, je sais ; mais je n'aime pas te laisser dans ma chambre pendant mon absence.
— Je n'aime pas non plus qu'on entre dans la mienne en mon absence, repliqua-t-il d'un air malicieux.
Je rougis.
— C'était il y a longtemps. Et je me suis excusé de ma curiosité. Je te jure que je n'ai jamais recommencé.
— Moi non plus, je ne recommencerai pas, après aujourd'hui. Et à ton retour je te présenterai mes excuses. Ça te convient ?
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Umbre m’interrompit d’une voix douce : « Mon garçon, ne cherche jamais à te croire autre chose que ce que tu es, tout comme moi : un assassin. Nous ne sommes pas les agents miséricordieux d’un roi plein de sagesse, mais des assassins politiques qui donnent la mort pour permettre à notre monarchie de se maintenir. Voilà ce que nous sommes.
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Je me levai, mais en même temps je pris sur le plateau un petit couteau d'argent entièrement gravé dont il s'était servi pour découper un fruit. Sans cesser de le regarder, sans me cacher, je glissai l'objet dans ma manche.
[...]
Sans rien dire, je plaçais le couteau au milieu du manteau de la cheminée. Ou plutôt, je l'enfonçai, lame la première, dans le bois du manteau. Puis je sortis sans un mot et sans croiser le regard d'Umbre.
[...]
Je crois que la couteau n'a pas bougé depuis.
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Pourtant, aujourd'hui encore, quand la douleur se fait trop présente et qu'aucun simple ne parvient à l'apaiser, quand je regarde le corps qui enferme mon esprit, je me rapelle mes jours de Loup ; pour moi, ils ne durerent pas quelques journées mais toute une saison de vie. Leur souvenir me réconforte et me tente aussi. Viens, viens chasser avec moi, souffle une voix dans mon cœur ; dépouille-toi de ta souffrance, que ta vie soit tienne à nouveau ; il est un lieu où tout temps est maintenant, où les choix sont simples et ne sont jamais ceux d'un autre.
Les loups n'ont pas de roi.
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