Lu les huit tomes de cette saga jusqu'à la fin bien que j'aie failli m'arrêter sur le Renégat qui n'en finissait pas. Bilan mitigé pour moi sur l'ensemble. Une histoire de dédoublement de personnalité dans un corps qui se met à enfler dès qu'il se trouve infecté par la magie des Océllions, peuplade primitive.
Jamère Burvelle le soldat d'un côté, mince cavalier de la Cavella destiné à intégrer l'élite de l'armée et "Fils de soldat", le chamane, d'un autre côté, opulent gonflé de magie et gavé par ses nourriciers.
Le but de la magie, entité indépendante, est d'empêcher l'armée du royaume de Gernie, qui encadre le tracé d'une route jusqu'à la mer, de détruire la forêt où vivent les Océllions et le bosquet des arbres qui abritent les âmes de leurs ancêtres. Cette histoire se réfère nettement au projet de Transamazonienne des années 1970, véritable catastrophe écologique sur tous les plans.
J'ai aimé l'intrigue tant que Jamère reste mince et "dans les clous" et pris du recul dès lors qu'il se retrouve balloté entre les deux civilisations, rejeté par les uns parce qu'il est trop gros et par les autres parce qu'il ne l'est pas assez ou que son origine étrangère le rend suspect. Ses éternelles tergiversations entre les deux aspect de sa personnalité sont fatigantes et
Robin Hobb n'a pas réussi à me rendre sympathique le peuple des Ocellions, même s'il s'apparente aux indiens d'Amérique.
Je reconnais que l'intention de départ est louable, mais cette suite n'est pas à la hauteur de l'Assassin royal au complet.