AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Arakasi


Les choses se dégradent rapidement pour la famille Vestrit… La vivenef de la famille, Vivacia, reconvertie en transport d'esclaves a été capturée par des pirates. Elle est maintenant entre les mains du redoutable capitaine Kennit qui désire se servir de cette prise incomparable pour épauler ses vastes projets : devenir roi des Îles Pirates ! Hiémain et son père ont disparu en mer et Althéa est partie courir l'aventure sur le pont de l'Ophélie. Ne restent plus au foyer que l'aïeule Ronica, sa fille Keffria et la jeune Malta que ses aînés envisagent de « vendre » comme épouse au Désert de la Pluie pour amoindrir les dettes familiales.

Seule espoir de la famille : monter une expédition pour récupérer la Vivacia en réarmant la vivenef Parangon abandonnée depuis plus d'une décennie sur la plage de Terrilville. Mais comment faire quand les caisses sont vides, que les hommes manquent et que le principal intéressé, Parangon lui-même, est fou comme une belette et tristement connu pour avoir massacré la totalité de son ancien équipage ? Tout cela sans compter les tensions qui agitent les relations entre Terrilville et Jamailla, sa cité mère, menaçant de faire sombrer à tout moment le pays dans la guerre civile.

Deuxième intégral des « Aventuriers de la Mer » et le plaisir de lecture est toujours intact ! Les personnages prennent de l'envergure et les « petits cons » du premier volume murissent et s'affirment. L'évolution de la jeune Martha est particulièrement réussie, petite fille égoïste et gâtée en début du cycle, elle révèle dans l'adversité une force de caractère étonnante et est devenue à ce stade un de mes personnages préférés. J'ai également développé un gros faible pour l'ombrageux Parangon, navire schizophrène, tour à tour enfant effrayé ou adulte féroce et malveillant. Il faut saluer également le soin tout particulier apporté aux personnages féminins, pour la plupart femmes de tête, pleines de volonté et de courage et tenant la draguée haute à leurs homologues masculins.

Le rythme du récit n'est pas foudroyant et les rebondissements ne sont pas légion, mais le tout est raconté avec tant d'habilité et un sens du détail si accompli que les quelques longueurs passent comme des lettres à la poste. Comme dans « L'assassin royal », l'utilisation de la magie est très ingénieuse et empreinte d'une grande poésie, notamment pour tout ce qui touche les énigmatiques vivenefs, navires pensants et parlants dont les origines mystérieuses sont enfin éclaircies dans ce volume – et de quelle étrange et horrible façon ! L'ensemble est aussi séduisant qu'immersif et cette saga s'avère très dure à lâcher. J'enchaînerais bien immédiatement sur le troisième et dernier tome, mais je me suis promis de m'en tenir à un volume par mois, histoire de faire durer le plaisir. C'est beau, la résolution, hein ?
Commenter  J’apprécie          111



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}