Les Cités des Anciens, Tome 4 : La décrue

Toujours ferrée. Même si je continue à penser que ce n'est quand même pas aussi bien que L'Assassin royal, ça n'en reste pas moins une très chouette lecture.
Remises en cause et métamorphoses se poursuivent. Alice comme Sédric se libère de Hess - la jeune femme comprend enfin la relation qui unissait son ami et son mari et, puisqu'il a rompu le contrat, hein, pas de raison qu'elle s'en prive. Et on est content pour eux vu que Leftrin et Carson ont tout l'air d'être de bien bons gars, surtout quand on les compare à Hess.
La petite troupe a perdu des plumes dans la «fureur du fleuve» mais heureusement il y a Mataf, la vieille vivenef de Leftrin, un des premiers bateaux fabriqués en bois sorcier, qui assure. Non seulement il fait rêver à Alise et Leftrin le même rêve faisant s'envoler doutes et réticences, favorisant leurs amours, mais il est aussi capable, grâce à sa mémoire ancestrale, de mener tout le monde à bon port quand l'expédition risque de se fourvoyer.
Bref, toujours heureuse de poursuivre le voyage à bord de la gabare dragonesque.

Un tome que j'ai adoré où tout avance à grand vitesse : que ce soit les relations entre les personnages ( avec quelques retournements de situation) ou la quête de la cité des anciens, ainsi que l'évolution des dragons et de leurs gardiens. On peut dire que ce tome est un tournant et que désormais les choses vont changer radicalement. Terminé les dragons qui trainent péniblement leur misère, terminer les secrets qui rongeaient beaucoup de personnages. Tout semble mis à plat et une page se tourne, vers un avenir incertain encore mais un avenir réel tout de même. Je suis contente que Sédric se réveille enfin, qu'Alise vive enfin la vie qui lui convienne et que Thymara résiste à la pression. J'aime aussi de plus en plus les dragons. Et enfin, un personnage et de retour et j'avoue, ça m'a beaucoup émue :) J'ai encore une fois hâte de lire la suite.
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Avec « La Décrue », quatrième tome de la série « Les cités des Anciens », l'action est encore une fois au rendez-vous. On retrouve tout notre petit groupe après la catastrophe qui les a frappé à la fin du précédent volume. C'est l'occasion pour eux de faire le point sur les pertes subies et surtout sur la nécessité de continuer ou non leur quête qui se fait de jour en jour plus périlleuse. Celle-ci progresse malgré tout, on en apprend ainsi davantage sur l'antique Kelsingra, mystérieuse cité située aux confins du Désert des Pluies et qu'auraient peuplé les Anciens (êtres à mis chemin entre les dragons et les hommes) et les dragons vivant en totale harmonie les uns avec les autres.

R. Hobb aborde également avec ce quatrième tome un nouvel aspect, celui de l'influence physique des dragons sur leur gardien. Si ces derniers ont à l'origine été choisis pour leur trop grande difformité faisant d'eux des parias au sein même du Désert des Pluies, certains se retrouvent toutefois davantage marqués au fil de l'expédition, soit par l'apparition de nouvelles malformations soit par la multiplication d'excroissances déjà présentes. Ce tome est donc celui des révélations et celles-ci vont totalement bouleverser la cohésion du groupe. On sait désormais qu'il n'y a pas de retour possible et c'est avec grande impatience qu'on attend la suite.

Après les événements du tome précédent notre petite troupe hétéroclite va tenter de se regrouper avant de pouvoir continuer. Mais visiblement tout le monde n'a pas survécu. Une fois l'espoir de retrouver les absents éteint, ils vont alors se remettre en route vers l'improbable mais désirable Kelsingra qui seule pourra leur faire oublier leurs malheurs.

Dans l'adversité, les caractères se dévoilent. Chacun se révèle au sein du groupe, et si la peur et la fatigue augmentent les tensions aussi bien chez les humains que chez les dragons, ils les poussent aussi à tout donner pour atteindre leur Graal. Comme à son habitude, Robin Hobb excelle dans ce genre d'interaction et nous décrit à merveille ces situations. On souffre, on pleure, on rêve avec ses personnages et comme eux on a qu'une seule envie, voir enfin apparaître Kelsingra.

Avec les deux derniers tomes je suis enfin vraiment entré complètement dans l'histoire, la tension monte, l'empathie avec les acteurs aussi. Je ne sais pas si c'est à cause de l'univers ou d'autre chose mais ce qui est sûr c'est que je suis vraiment heureux de retrouver la Robin Hobb que j'avais adoré dans l'Assassin Royal/Aventurier de la mer et que j'avais perdue dans le Soldat Chamane. Une seule conclusion possible, vivement la suite !

La décrue commence et il faut compter les pertes, on a retrouvé le cadavre d'un Gardien auquel son dragon qui l'appréciait a rendu hommage en le mangeant, de ce fait absorbant ses souvenirs. Un chasseur aussi a disparu, mais lui ce n'est pas une grosse perte et Relpda est fière de l'avoir mangé ce traître, aidée par Sédric qui commence à s'attacher à la petite dragonne. Les Gardiens sont pénalisés par la perte presque totale de leur matériel et de la majorité de leurs canoës, ils ne pourront plus aider à subvenir aux besoins des dragons, heureusement que maintenant ils deviennent autonomes. Gringalette et Kanaï restent introuvables et Thymara a du mal à accepter la perte de son ami, mais ces deux là pourraient nous réserver des surprises.
Après quelques jours la rivière a retrouvé son niveau et l'expédition vers la cité mythique peu repartir …


Les romances s'affirment, Sédric commence à prendre au sérieux son rôle de Gardien auprès de sa dragonne qui le submerge de son amour, et sa liaison avec Carson, si doux sous son apparence rude, lui fait même négliger les écailles qui commencent à le modifier. le neveu du chasseur trouve lui aussi un compagnon parmi les soigneurs, la nièce du capitaine, semble aussi avoir trouvé un compagnon, et Alise s'abandonne enfin au capitaine Leftrin - il était temps ! Thymara est la seule à repousser les prétendants, même si par moment elle se laisserait bien aller …
On commence à réaliser que les dragons sont en train de transformer en Anciens leurs gardiens - sauf Kalo le grand dragon noir qui chasse Graffe qui avait tenté de lui voler du sang afin de le monnayer - le dragon assez énervé exige qu'on le laisse choisir un nouveau gardien et l'agressive Crache ne voit pas pourquoi elle ne pourrait pas faire de même, une occasion pour Carson et son neveu de se rapprocher de leurs amants en obtenant une longévité accrue.


Lorsque Mataf insiste à sa manière pour qu'on quitte le courant principal pour suivre un affluant l'environnement change, l'eau n'est plus acide, elle est pure, la faune et la flore se modifient, au loin des montagnes se dressent et dans le ciel apparait un guide pour les mener vers l'antique Kelsingra. En dépit de toute espérance seraient-ils parvenu à atteindre leur but ? L'apparition d'une quinzaine de dragons maîtres du ciel, de la terre et de la mer risque de changer la physionomie du monde !…


J'espérais une amélioration mais j'ai dû déchanter, les romances mièvres sont toujours prégnantes, les relations entre humains et des humains avec leurs dragons ressemblent à celles que pourraient avoir des adolescents superficiels bien de chez nous, globalement les personnages ne sont pas développés de manière cohérente pour des survivants, leurs préoccupations sont bien trop proches de celles que développent nos contemporains. Cette série manque vraiment de caractère !


Ce livre m'a déçu et ne m'incite pas à continuer la série, l'écriture est agréable, mais pour l'apprécier il faut accepter de se contenter de superficialité mièvre, je doute d'aller plus loin …