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Critique de boudicca


Sortez les mouchoirs et essuyez vos yeux embués, car voici que s'achève « Les cités des anciens », dernière série en date de Robin Hobb faisant suite à deux de ses plus célèbres cycles : « L'assassin royal » et « Les aventuriers de la mer ». Avec « Le puits d'Argent » se terminent ainsi les aventures de Thymara, Tatou, Alise, Leftrin et compagnie, autant de personnages que l'on avait pu découvrir il y a de cela huit volumes. Ou du moins est-ce le cas en France, puisqu'en version originale la série se compose de seulement quatre tomes que les éditions Pygmalion se sont fait un malin plaisir de chaque fois découper en deux afin, comme c'est leur habitude, d'ôter toute cohérence à l'oeuvre publiée (G. R. R. Martin fait d'ailleurs lui aussi toujours les frais de cette honteuse politique éditoriale). Et c'est qu'il y en a eu, du chemin parcouru depuis le tout premier volume qui voyait le retour dans le Désert des Pluies de dragons (ou plutôt de parodies de dragons, bien loin des standards habituels) et le départ d'une expédition menée par une troupe très hétéroclite à la recherche de Kelsingra, fameuse cité perdue des Anciens.

Il est agréable de constater la profonde évolution subie par l'ensemble des personnages depuis le premier tome. Il en va évidemment de même pour les dragons qui, de pathétiques animaux mesquins et incapables de survivre par eux-mêmes, en sont venus à se transformer au fil du voyage en ces créatures sublimes et majestueuses auxquelles on est en droit de s'attendre dès qu'il est fait mention de dragon. Les jeunes anciens sont finalement eux aussi parvenus à maturité et ont acquis une connaissance plus poussée de leur nouvelle condition et des responsabilités qu'elle implique. Ce huitième volume est aussi l'occasion d'en apprendre encore un peu plus sur Kelsingra, cité qui mériterait bien à elle-seule au moins une nouvelle tant nombreuses sont les possibilités qu'elle offre et forte l'envie du lecteur d'en arpenter encore davantage les rues et d'en découvrir tous les secrets. Comme souvent chez Robin Hobb, la fin nous offre un véritable « happy-end » qui pourrait sembler un peu convenu mais qui, en ce qui me concerne, m'a parfaitement comblé. La carte (en couleur) fournie en fin de volume et retraçant l'expédition a aussi été une belle surprise.

Si « Les cités des anciens » se situe à mon sens un peu en dessous des « Aventuriers de la mer » et bien sûr de « L'assassin royal », il s'agit néanmoins incontestablement d'une série de qualité dont la lecture fut des plus plaisantes, que ce soit grâce au talent de conteur de Robin Hobb qu'à son imagination qui a su donner vie à un univers incroyablement attractif et qui recèle encore de nombreuses et belles possibilités. A quand la suite ?!
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