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EAN : 9782870277454
810 pages
Complexe (15/10/1999)
4.35/5   89 notes
Résumé :
Voici la nouvelle édition de cet essai magistral qui a été traduit en plus de vingt langues. Le présent ouvrage fait suite à l'opus magnum de l'historien Eric J. Hobsbawm : la trilogie consacrée au ?long dix-neuvième siècle? avec L'Ère des révolutions, L'Ère du capital et L'Ère des empires. L'Ère des extrêmes couvre ainsi la période de 1914 à nos jours, que l'auteur baptise ?le court vingtième siècle?, où le monde a été déchiré par deux guerres mondiales qui ont... >Voir plus
Que lire après L'Âge des extrêmes : Histoire du court XXè siècleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ouvrage très intéressant qui m'avait été donné de lire lors de mes études. J'ai adoré cette relecture. En effet, bien qu'il soit assez généraliste (et très concentré sur les guerres totales et leurs conséquences), il permet une analyse du XXème siècle tant économiquement, socialement, artistiquement et politiquement. L'auteur n'expose pas simplement des faits comme le ferait un manuel d'histoire.

Une limite de cette ouvrage porte non seulement sur sa généralité, mais également sur sa concentration sur le monde occidental. Néanmoins, il apporte une réflexion intéressante sur le siècle passé.

Je pense également qu'un lecteur sans aucune connaissances sur siècle et n'ayant pas l'habitude d'ouvrages historiques pourraient rencontrer des difficultés de compréhension.

Néanmoins, je le recommande à tous les amoureux d'histoire contemporaine !
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Si le vingtième siècle fut court, il fut néanmoins bien plein, trop plein même. Hobsbawm le divise en trois périodes : l'ère des catastrophes, 1914-1945, le monde à feu et à sang; l'âge d'or, ces trente glorieuses qui nous semblent de plus en plus lointaines et miraculeuses; la débâcle, qui aboutit à la chute du communisme mais en aucun cas à la victoire du capitalisme. L'historien observe les évolutions politiques, économiques, culturelles, scientifiques ou encore démographiques du monde. Ses observations, nombreuses et parfois hors des sentiers battus, tentent de donner du sens à ce siècle qui commence si mal et qui ne finit pas beaucoup mieux, elles cherchent des mécanismes, des explications au mouvement d'accélération qui nous dépasse de plus en plus, elles essaient d'ouvrir des perspectives sur le nouveau siècle qui s'ouvre (le livre est écrit au début des années 1990). Bien sûr, ces perspectives ne sont pas glorieuses (l'âge d'or n'a été qu'une parenthèse), parce que le capitalisme n'a pas battu le communisme, comme on le croit volontiers à l'époque, et comme les quelques aveugles qui nous gouvernent le croient encore, le capitalisme aussi, à la fin du siècle, est en train de s'effondrer, de tuer la planète et l'humanité. Sa conclusion? Il faut changer. Quoi et comment? Là, l'historien avoue son impuissance. La nôtre n'est pas moins grande.
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Cet ouvrage mondialement connu a subi en France un curieux ostracisme (il n'était pas dans la « ligne » de la bienpensance universitaire dominante) qui ont retardé sa traduction. Même si on peut en contester les orientations ou les conclusions ,on ne peut nier la valeur de ce travail colossal et l'intérêt des perspectives qu'il ouvre (et la censure n'est que l'expression d'une faiblesse…non ?) . Un ouvrage à lire sur la période chaotique qui a profondément changé le monde et qui est le soubassement de l'état des choses actuel.
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Je me suis égaré en commençant ce livre beaucoup trop généraliste à mon goût. Mais je ne suis pas sûr qu'un lecteur voulant apprendre quelque chose sur l'époque décrite en tire du substantifique. Lisez plutôt François Furet, Michel Winock ou Marc Ferro. Ce sera mieux écrit (la traduction du livre n'est pas terrible) et plus argumenté. Mais ma critique n'est pas forcément bien assise car j'ai abandonné la lecture au bout d'une centaine de pages.
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Il n' est pas sûr que le concept de court XXè siècle soit vraiment pertinent surtout si l' on regarde du côté des arts (cubisme, Sacre du Printemps, dodécaphonisme, Proust) où tout a commencé avant 1914 et où 1991 ne constitue pas une rupture.De même les idéologies marxistes-léninistes et nazies sont en fait nées dans les années 1880-1900, avant 1914-18 donc.Un livre bien documenté mais qui fait l' impasse sur l'émergence de l' islamisme et interprète à tort le conflit israélo-arabe comme un simple problème colonial.L' auteur en marxiste ne s' intéresse pas aux idéologies religieuses à tort.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
A la fin de ce siècle, il est devenu possible pour la première fois de voir à quoi peut ressembler un monde dans lequel le passé, y compris « le passé dans le présent », a perdu son rôle, où les cartes et les repères de jadis qui guidaient les êtres humains, seuls ou collectivement, tout au long de leur vie, ne présentent plus le paysage dans lequel nous évoluons, ni les mers sur lesquelles nous faisons voile : nous ne savons pas où notre voyage nous conduit ni même où il devrait nous conduire.
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La Première Guerre mondiale marque l'effondrement de la civilisation (occidentale) du XIXème siècle. Les
décennies qui mènent du début de la Première Guerre mondiale au lendemain de la seconde furent pour
cette société une ère de catastrophes : deux guerres, l'arrivée au pouvoir, pour un tiers de la population
mondiale, d'un système qui se prétendait destiné par l'Histoire à remplacer la société bourgeoise et
capitaliste, l'effondrement des immenses empires coloniaux, une crise économique mondiale d'une
profondeur sans précédent. Seule l'alliance temporaire et bizarre du capitalisme libéral et du communisme
put sauver la démocratie : c'est l'un des paradoxes de cet étrange siècle, le résultat le plus durable de la
révolution d' Octobre, dont l'objet était le renversement mondial du capitalisme, fut de sauver son
adversaire !
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Ceux d'entre nous qui ont vécu la Grande Crise trouvent encore presque incompréhensible que les orthodoxies du marché pur, si clairement discréditées, aient pu de nouveau présider à une période de crise mondiale à la fin des années 1980 et dans les années 1990, qu'elles furent une fois de plus incapables de comprendre et de traiter. Reste que cet étrange phénomène devrait nous remettre en mémoire, parce qu'il illustre cette grande caractéristique de l'histoire: la mémoire incroyablement courte des théoriciens et des praticiens de l'économie. Il montre aussi avec éclat combien la société a besoin d'historiens, ces professionnels de la mémoire faits pour rappeler à leurs concitoyens ce qu'ils souhaitent oublier.
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En 1910, le nombre total de physiciens et de chimistes allemands et britanniques ne dépassait sans doute pas 8000. À la fin des années 1980, on estimait le nombre des scientifiques et des ingénieurs effectivement engagés dans la recherche et le développement expérimental à près de CINQ MILLIONS, dont près d'un million aux États-Unis, première puissance scientifique du monde, et un peu plus dans les États européens. Même dans les pays développés, la communauté scientifique est certes demeurée une toute petite fraction de la population, mais ses effectifs ont poursuivi une croissance tout à fait spectaculaire doublant plus ou moins en vingt ans après 1970, même dans les économies les plus avancées.

Chapitre 18. Sorciers et apprentis : les sciences naturelles
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"Les lampes s'éteignent sur l'Europe entière. Nous ne les reverrons pas se rallumer de notre vivant", déclara Edward Grey, secrétaire aux affaires étrangères de la Grande-Bretagne, les yeux fixés sur Whitehall, alors que son pays et l'Allemagne venaient d'entrer en guerre. A Vienne, le grand satiriste Karl Kraus s'apprêtait à dresser la chronique de cette guerre et à la dénoncer dans un extraordinaire drame-reportage de 792 pages qu'il intitula "Les Derniers Jours de l'humanité". Tous deux voyaient dans la Guerre Mondiale la fin d'un monde, et ils n'étaient pas les seuls. Ce ne fut pas la fin de l'humanité, bien qu'il y eût des moments, (...) où la fin d'une proportion considérable de l'espèce humaine ne parut pas très éloignée. Il y eut sûrement des moments où le ou les dieux, dont les hommes pieux croyaient qu'ils avaient créé le monde et tout ce qu'il contenait, ont pu regretter de l'avoir fait.
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Videos de Eric J. Hobsbawm (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eric J. Hobsbawm
Le droit d'ingérence, selon Eric J. Hobsbawm, auteur de “L'Empire, la démocratie, le terrorisme”, quand il est pratiqué par les Américains, est pratiquement toujours intéressé. Un droit d'ingérence européen serait-il souhaitable, et pourrait-il faire contrepoids face à celui des États-Unis ? Quel regard porter sur le XXe siècle et qu’attendre du XXIe ? Dans ce nouvel ouvrage, Eric J. Hobsbawm, l'auteur de L’Âge des extrêmes, se penche sur les grandes questions qui animent les débats de ces dernières années et les passe au crible de ses analyses.
Plus d'informations sur le site de l'éditeur : http://www.andreversailleediteur.com/?livreid=727
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