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Yasmin Hoffmann (Traducteur)Maryvonne Litaize (Traducteur)
EAN : 9782742710331
134 pages
Actes Sud (04/01/1999)
3.79/5   14 notes
Résumé :

Enfants des années 1930, Hans et Gretel comprennent mal pourquoi leurs parents les invitent de plus en plus fermement à prendre leurs distances par rapport à M. Veilchenfeld, qu'ils apprécient tant. Ignorant les raisons qui l'ont conduit à quitter Leipzig, ils trouvent inespérée la présence de cet intellectuel dans leur petite bourgade de la Saxe profonde. Mais le vieil homme dérange la communauté, qui s'emp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En 2006, paraît en France Notre Philosophe de Gert Hofmann, né en 1931 et mort en 1993, un roman pesant qui décrit l'exclusion juive lors de la Seconde Guerre Mondiale (1939 à 1945). Hofmann fut l'auteur de nouvelles, de pièces radiophoniques ainsi que d'une douzaine de romans. de nombreuses fois récompensé par des prix internationaux, son oeuvre a été traduite dans le monde entier.

Dans le roman, nous suivons Hans, un jeune garçon allemand, fils d'un médecin, durant trois ans. Il vit dans une rue nommée la « Heidenstrasse » où il cohabite régulièrement avec son voisin, Monsieur Veilchenfeld. Il assiste sans réellement comprendre à la mise à mort programmée de ce dernier, qui était Juif. Cela se traduit par des exclusions successives de la société de Monsieur Veilchenfeld. En effet, tout au long de l'histoire, Hans reçoit l'ordre de ses parents de ne plus lui adresser la parole en public, puis de ne plus lui rendre visite et enfin de faire comme s'il ne le connaissait pas, et ne l'avait jamais connu.

Ce roman m'a ennuyée et à la fois charmée.
Tout d'abord, j'ai été désagréablement surprise par l'absence de certaines ponctuations. Effectivement, aucun guillemet n'est présent dans les dialogues ce qui est déstabilisant et nous pousse parfois à une seconde lecture de certains passages.
de plus, le roman repose sur le fait que les choses se déroulent doucement, lentement. Ainsi, il n'y a aucun suspens et pas vraiment d'actions poignantes qui nous donnent envie de poursuivre notre lecture. Ce désavantage s'ajoutant au précédent, le livre nous ennuie assez rapidement.
Par ailleurs, ce principe est très réaliste. En effet, le quotidien des personnages est décrit jusque dans les moindres détails, sans aucun artifice, ce qui rend le roman, certes vite ennuyeux car il ne se passe pas toujours grand-chose, mais extrêmement vrai. Il démontre que nous sommes capables de continuer à vivre de manière tout à fait normale alors que l'horreur se produit sous nos yeux, sans même que l'on ne s'en aperçoive.

En conclusion, nous pouvons affirmer que Notre Philosophe de Gert Hofmann est un bel ouvrage dénonçant parfaitement « l'hypocrisie », si je puis le dire ainsi, de la Seconde Guerre Mondiale et du Nazisme.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 mars 2007
Lecture jeune, n°121 - Lorsque le professeur de philosophie Veilchenfeld s’installe dans une petite ville de Saxe, il entre naturellement dans le cercle des notables, et à ce titre est invité à partager la table du médecin, son voisin. Hans, le narrateur, est le jeune fils de ce dernier. Les nazis prennent le pouvoir et peu à peu, l’enfant assiste à la mise à l’écart du philosophe. On lui interdit de continuer à prendre des cours de dessin chez lui et même de le saluer. Fasciné par la sagesse du personnage et son appartement rempli de livres, Hans ne comprend pas l’attitude des habitants et encore moins le silence gêné de ses parents. Que dire des maux étranges qui tourmentent sa mère à chaque fois que l’on évoque ce problème… Le drame se déroule en 1938 et le philosophe a le tort d’avoir « un nom qui pue et un trop grand nez ». Les termes de national-socialisme et d’antisémitisme ne sont jamais prononcés, pourtant c’est en leur nom que se déroulera la tragédie, sous le regard de Hans et de sa petite soeur Gretel, aux prénoms symboliques. Le père continuera malgré l’hostilité de ses compatriotes à rendre visite à l’enseignant, condamné à vivre en reclus dans l’attente imminente de son « transfert ». Le moment venu pourtant, il ne prendra pas sa défense. L’aurait-il pu ? La responsabilité reste la question fondamentale de ce roman, d’inspiration probablement autobiographique. L’issue, plus dramatique que prévisible, est racontée de manière distanciée, presque « clinique ». Pour les plus âgés. Cécile Robin-Lapeyre
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Après plus de quarante années passées ensemble, plus personne ne le connaît. Ses étudiants-il en a eu des centaines- l'ont rayé de leur mémoire. Lorsqu'il leur téléphone, ils ne sont pas là, lorsqu'il écrit, ils ne répondent pas. Quant aux gens de notre ville, tant qu'ils ignoraient qui il était, ils le saluaient, mais depuis qu'ils savent d'où il sort, ça aussi c'est terminé. A présent ils se comportent comme s'il n'existait pas, pas dans leur univers. Certes le commerce des livres remplace celui des gens, mais jusqu'à un certain point. (Collection Babel / p.20)
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Il y a quelqu'un, va éteindre, me lance à travers la pièce mon père qui ne peut pas se lever si vite que ça à cause de sa jambe. Mais avant que je puisse courir jusqu'à l'interrupteur pour éteindre, nous entendons une première vitre puis une deuxième voler en éclats dans la chambre des parents, et quelqu'un crier depuis le bosquet de sureaux : faites sortir Veilchenfeld, sinon tout va valser ici !
Ils viennent pour moi, je savais bien qu'ils viendraient, dit M. Veilchenfeld, presque serein, en se levant.
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Cependant, dit mon père, il n'est pas imbu de sa personne, il sait qu'en philosophant on n'est pas au-dessus de l'homme, mais à ses côtés. (Actes sud, collection Babel, 2002/ p.39)
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Dans la tête de l'homme, même de l'homme moderne, on peut tout faire entrer jusqu'aux absurdités les plus dangereuses. Au bout d'un certain temps ces idées y paraîtront aussi naturelles que des fleurs ou des buissons.
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