AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,57

sur 91 notes
5
12 avis
4
1 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce livre, parfois très ardu à lire, constitue un ouvrage très important pour ceux qui s'intéressent aux frontières entre science, art et logique. Hofstadter explore le lien, sur plus de 800 pages, entre logique mathématique (Gödel et son théorème d'incomplétude...), musique (Bach et ses fugues dans lesquelles on retrouve une construction mathématique et logique), et peinture/dessins (Escher et ses tableaux-paradoxes commes les deux mains qui se dessinent mutuellement, la chute d'eau qui tombe sur elle-même,...).
C'est passionant, souvent drôle (les séries de dialogues entre animaux aident à percevoir le cheminement intellectuel de l'auteur), parfois (souvent ?) peu compréhensible, mais toujours fascinant. A lire comme une balade sous le signe d'une méditation poétique dans le monde de la logique de la pensée.
Par ailleurs, quelques idées glanées sur l'intelligence artificielle et son devenir, alors à ses débuts à l'époque de l'écriture de l'ouvrage (1979), sont amusantes à lire presque 35 ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          160
Ce livre n'est pas un roman. C'est un pavé aux nombreuses facettes qu'on pourrait presque assimiler à un Rubik's Cube tant il est à la fois complexe, ingénieux et coloré ! Alors on regarde, au fil des pages, Monsieur Hofstadter tourner ses faces avec aisance et on s'émerveille de ce qu'il nous montre et nous démontre.
L'idée d'évoquer cet ouvrage m'est venue lorsque je me suis attelé à la question babelionienne des six livres à emporter sur une île. Question bien désuette, puisqu'en ce qui me concerne, j'emènerai ma liseuse avec ses dizaines de gigas de mémoire, et bien sûr une petite batterie solaire pour la recharger, ce qui de toutes façons sera beaucoup moins lourd et encombrant que mes six livres. Enfin, je me suis tout de même prêté à l'exercice sans trop de difficultés, choisissant avec soin des livres dont je sais que j'y retournerai volontiers plus d'une fois, tout en étant conscient qu'un roman, eh bien on ne va tout de même pas boucler dessus sur son île.
La magie de ce livre, c'est de nous faire parcourir trois trajectoires de vies touchant la Science, l'Art visuel et la Musique, trois domaines que j'affectionne au travers de trois personnages que j'admire. Faire cohabiter l'auteur du théorème d'incomplétude (l'un des talons d'Achille du modèle perfectionniste logico-mathématique) avec le graveur de perspectives improbables (rapports de la 3D à la 2D à rapprocher du livre Flatland de Edwin Abbott Abbott) et l'infatigable pèlerin à la recherche de la sublimité musicale, relève d'une virtuosité que je n'aurai de cesse de savourer sur mon île déserte où, tout de même, il me manquera assurément une muse, avec ses six bouquins à elle, histoire d'échanger intensément au soleil sur la plage, et de refaire le monde, bien sûr.
Allez, j'y vais…
Commenter  J’apprécie          101
Critique un peu lointaine. J'ai lu ce livre il y a .... 30 ans ! (donc en anglais) Pendant mon service militaire (ça ne ma rajeunit pas) et je le précise car il m'a permis de surmonter la bêtise des "classes" à Verdun en décembre où on courrait par -20° sous les ordres d'un sergent imbécile et hargneux. L'élégance de cette idée de l'intelligence liée à la récurrence est ce que j'en garde comme souvenir, ainsi que la méditation sur des formes d'une grande beauté. le seul problème c'est que je déteste les dessins de Escher -qui sont fascinants mais souvent assez laids- et que l'illusion d'optique ne me semble pas une bonne illustration de ce qu'on trouve dans le développement de la récurrence chez Bach ou dans Gödel. Enfin bref, même sans tout comprendre c'est un feu d'artifice, de ceux dont on se se dit après les avoir lu qu'on est moin bête après les avoir lu, ou même parcouru. A consommer dans le désordre et sans s'y atteler comme un roman.
Commenter  J’apprécie          93
Ce livre rapproche 3 génies, 3 domaines pour étayer l'analyse systémique alors balbutiante.
La non complétude de Goedel alliée aux paradoxes visuels de Esher et à la virtuosité de Bach nous font voyager dans les domaines de la logique, de la musique, du dessin et donc des sciences et des arts.
Un bel oeuvre bien construit et enrichissant.
Commenter  J’apprécie          90
C'est à la fois ma première lecture d'adulte (enfin, lu juste au seuil de l'adolescence), et celle qui a sans aucun doute marqué à jamais mes goûts de lecture et son appétence.
Un peu moins subjectivement, en sans avoir fait une recherche sérieuse sur les retentissements intellectuels de cette divulgation sophistiquée à la fois du théorème de Gödel, de la méthodologie interdisciplinaire (y compris l'iconographie), et de la polyphonie dans la littérature post-moderne (avec récupération du dialogue platonicien mêlé aux fables D'Ésope), je suppose que cet ouvrage a été un tournant à l'instar de la Pensée sauvage en son temps. Non 5 étoiles, mais tout un firmament pour ce Grand Oeuvre !
Commenter  J’apprécie          80
Probablement le plus grand livre que j'ai lu ... Une ouverture de mon cadre de pensée.
Commenter  J’apprécie          30
Gödel Escher Bach est un des livres qui m'a le plus marqué. Hofstadter tisse des liens entre les arts et les sciences, le tout dans un texte kaléidoscopique, où chaque chapitre est le reflet d'un autre, où tout se rejoint et se reflète, tout aussi bien sur le fond que sur la forme. Tout part deux trois génies : Gödel et son théorème d'incomplétude, Bach et ses fugues, et Esche et ses gravures. Tout ici parle de "boucle infinies", t'auto-imbrication et de mise en abîme.
C'est un roman d'une intelligence inouïe, mais dont la lecture n'est pas évidente (il faut je pense de bonnes bases en mathématique ou en informatique pour traverser sereinement certains chapitres). Je pense qu'il convient à certains type d'esprits qui aiment lier leurs pensées entre elles et les développer à l'infini. Si vous êtes de ceux-là alors vous devriez y plonger tout entier.
Commenter  J’apprécie          30
Ca fait longtemps que je n'ai pas mis aussi longtemps à lire un livre. A bien y réfléchir, c'est peut-être la première fois qu'il me faut plus d'un mois pour en lire un.Cela dit, il ne s'agit pas de n'importe quel roman. Ni même de n'importe quel livre.Dans celui-ci, l'auteur illumine de nombreux sujets de la lumière du théorème d'incomplétude de Gödel. Ca part des systèmes formels pour, évidement, passer par l'informatique avant d'aller se promener du côté de la génétique, des organisations humaines, voire même de notre vision du monde.Mais avant tout, le théorème d'incomplétude de Gödel, c'est quoi ?Eh bien c'est "simplement" l'expression dans un système formel dy syllogisme bien connu "cette phrase est fausse" : si elle est fausse, elle est vraie, et réciproquement. Notre esprit survit à cette contradiction (parce qu'il est assez contradictoire), mais un système formel, conçu donc pour exprimer des vérités, commence à peiner quand il devient assez puissant pour traduire ce genre de phrase.Pour nous expliquer ça, Hofsdater va d'abord nous expliquer les systèmes formels, avant de pouvoir nous montrer "avec les mains", comme disait un de mes profs, ce qui fait le sel de la démonstration de ce théorème.Et bien sûr, il conclura son ouvrage avec des exemples d'application.Et Bach et Escher ? Eh bien ils illustrent la notion à la base de ce théorème : l'auto-référence.Une notion qui, d'ailleurs, sera utilisé dans la seconde partie de ce monument de la vulgarisation scientifique : quand l'auteur s'attaquera aux implications de ce théorème dans le domaine de l'IA, qui, selon lui (et, d'un certain point de vue, selon moi également) est auto-référente par construction.
Commenter  J’apprécie          30
Un livre absolument hors norme qui parle des ordinateurs et des hommes, de la création, de la philosophie, du zen, qui joue avec le fond et la forme, qui joue à faire des boucles étranges tout en les débusquant dans notre vie de tous les jours ou dans la logique. Un livre foisonnant ... tout en étant d'une rigueur inattaquable, où l'on peut se perdre ... ou se trouver. Une révélation pour moi comme une sorte de satori.
Commenter  J’apprécie          30
Un des livres qui a le plus influencé et construit ma pensée, d'autant que j'ai eu la chance de le lire durant mon adolescence.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (305) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1081 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}