Ecrit en 1753, ce traité d’esthétique accessible et mêlé d’humour, qui pose que la ligne de beauté est la ligne serpentine, est en réalité un livre théorique important et ambitieux, révélateur d’une certaine conception des arts et de leur place dans la société moderne. La traduction par [Hendrik] Jansen, bibliothécaire de Talleyrand-Périgord, de l’ouvrage de Hogarth n’occupe en réalité qu’une petite moitié du premier volume, la Vie de Hogarth et la Notice chronologique, historique et critique des ouvrages étant l’oeuvre originale de Jansen. L’ouvrage est illustré de deux grandes planches dépliantes gravées sur cuivre comprenant de nombreuses figures.
Après le succès de ces planches , ajoute M. Walpole , Hogarth commença à peindre le portrait ; genre qui ne convenait point à un homme aussi étranger que lui à toute espèce de flatterie , et qui ne pouvait apercevoir le
ridicule de la vanité sans laisser échapper le sourire dédaigneux du mépris. Cependant sa facilité à saisir les ressemblances , et un genre de tableaux de chevalet qu'il avait créé , représentant des assemblées de famille et des conversations , lui fournirent durant quelque temps beaucoup de travail.
En 1753 il publia son Analyse de la Beauté, ouvrage dans lequel il cherche à prouver par de nombreux exemples, que la ligne serpentine est la véritable ligne de la beauté , et que ce sont les formes ondoyantes qui plaisent le plus à l'oeil. Hogarth fut aidé dans ce travail par le docteur Benjamin Hoaldy , qui le conduisit jusqu'au neuvième chapitre.