Ascension

Ce sont dans des conditions extrêmes que se révèlent les personnalités ; où la vanité aveugle la raison, et où les plus solides amitiés volent en éclats.
Ascension est un grand livre sec et froid.
Sans mettre en doute la traduction de Luc de Goustine, je serais quand même curieuse de découvrir une autre variation sous la plume de Philippe Jaccottet, poète, écrivain et traducteur de Musil, sans qui «L'homme sans qualités» n'aurait pas cette excellence ; car les traducteurs sont à la littérature ce que les solistes sont à la musique, des passeurs aux sensibilités différentes qui, par leur interprétation nous font découvrir un autre aspect de l'oeuvre et le très beau livre de Ludwig hohl mériterait selon moi plusieurs versions.

Tout récit plaçant l'homme face aux forces de la nature exerce souvent sur le lecteur une sorte de fascination morbide comme si quelque chose d'essentiel se déroulait au sein de cette lutte. Dans ce roman, 2 alpinistes partent à l'assaut d'un sommet. Les conditions météorologiques sont mauvaises. L'un abandonne, l'autre continue, furieux contre son compagnon. Lâcheté ? Orgueil ? Peu importe car les deux hommes se retrouvent confrontés à des forces qu'ils ne contrôlent plus. Ascension, livre réécrit plusieurs fois, mérite d'être lu et relu car la densité du récit découpé en courts chapitres, la puissance des descriptions et le rythme saccadé des phrases nous entraînent inexorablement vers le dénouement et nous laissent comme hébétés au bord de l'abîme. Merci à aux critiques Babelio qui m'ont fait découvrir ce petit bijou.

Petite précision : le titre est Une ascension.
Récit bref et intense (44 ans de maturation pour l'écrivain suisse) sur une course en montagne de deux alpinistes.
Les descriptions concernant la montagne et le glacier sont merveilleusement décrites, bien à l'image des alpinistes et guides qui nous racontent de vive voix leurs expés.

Bel objet que ce livre publié par les Editions Attila. Ascension relate la joyeuse randonnée en montagne de deux alpinistes, un chevronné, l'autre moins. Dans des conditions météorologiques déplorables, ils tentent d'atteindre un sommet inaccessible. Les deux hommes ont des caractères et des motivations différentes. Leurs antagonismes se matérialisent dans des conditions d'ascension impossibles.

La critique complète sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2013/02/chronique-livre-ascension/
Lien : http://chroniques.annev-blog..

Tout d'abord un grand merci (un de plus) aux babelionautes! J'ai trouvé ce livre dans une liste ayant pour thème la montagne. Superbe découverte!
Une histoire très simple: l'ascension d'un sommet par deux alpinistes. Pas évident de rendre ça alléchant. Pourtant c'est réussi. le texte est laconique tout comme les grands alpinistes (p.44) mais d'une force indiscutable. Pour quiconque connait un peu la montagne et a déjà passé du temps à l'arpenter, ce texte dans son ensemble retranscrit parfaitement ce que l'on peut ressentir la-haut: véritable solitude, émerveillement constant, sourde menace et dépassement de soi.
Au niveau de la portée symbolique de l'histoire, je pense que chacun peut y puiser un message, ça rappelle effectivement "Le vieil homme et la mer" sur ce plan là. Un message simple passe cependant à tous : N'oubliez jamais que la montage est plus forte que vous!

Trois personnages. Deux hommes et une montagne. Les uns gravissent l'autre. Qui en ressortira vainqueur ? Une écriture ciselée et transparente comme une crête enneigée. Des paysages aux descriptions graphistes et énigmatiques. Des dessins en noir & blanc nerveux comme une escalade. Belle édition chez Attila.
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Un court roman hors du monde. Nous nous retrouvons avec les 2 héros dans la montagne, complètement pris au piège par cette grande dame.

On suit donc pas à pas ces 2 alpinistes, face aux éléments. On comprend leur choix, on suit leur progression ou pas. Mais on ne s'attache pas mais avec eux, on sent le froid, le vent, la neige.

Pas de sentiment, c'est un livre glacial et poétique à la fois. L'écriture est précise et poétique, et la lecture demande une grande attention.

Entre chaque chapitre, les illustrations en noir et blanc de Martin Tom Dieck s'invitent pour accompagner le texte de façon plus ou moins réussie. Personnellement je ne trouve pas que cela apporte grand chose.
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