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EAN : 9782900315132
287 pages
Astrid Franchet Editions (16/11/2021)
4.08/5   25 notes
Résumé :
Londres 1903. Sherlock Holmes est au plus mal. Waston est appelé au célèbre appartement de Baker Street, dans lequel le détective a provoqué un incendie. Un accident selon Holmes, qui ne semble plus maîtriser son addiction aux psychotropes, surtout depuis une malheureuse affaire de prise d'otage dans laquelle il a échoué et qui a contribué à brouiller les deux amis. La réputation de Holmes est sévèrement entachée.
Mycroft, son frère, et Watson vont essayer d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Comme je l'ai souvent dit, le format court va mieux aux enquêtes de Sherlock Holmes, que le long.

Il vaut mieux une petite nouvelle qui frétille, qu'un long roman qui roupille.

Dans le cas de ce roman, la taille est parfaite, ni trop courte, ni trop longue.

Le rythme est bien géré : on prend son temps de développer l'histoire, de mener l'enquête, de suivre les pistes, d'étoffer le récit de détails historiques, de donner de l'épaisseur aux personnages, le tout sans se perdre dans des choses inutiles.

L'enquête est bien menée, remplie de mystères et pas simpliste du tout, puisque j'ai été surprise des révélations découvertes par Holmes. Là, je suis ravie.

Évidemment, j'ai deux bémols à faire (sinon, ce ne serait pas moi) : le premier concerne les personnages de Holmes et Watson. Non, pas de panique, ils sont canoniques.

Mais nom de Zeus, à l'époque victorienne comme à l'époque Édouardienne, ils n'utilisaient pas leurs prénoms pour l'un de l'autre ! Qu'on laisse les prénoms de Sherlock et de John pour notre époque contemporaine. Ici, dans le récit, l'auteur commence avec les prénoms puis passe définitivement aux noms de famille, avant de revenir de temps en temps aux prénoms.

L'autre bémol, plus important, est sur le fait que les auteurs nous ressortent encore et toujours Vous-Savez-Qui ! Alors, je peux comprendre (et admettre) qu'on utilise ce méchant canonique avant 1891, mais pas ensuite. Il est tombé dans le gouffre, qu'on l'y laisse pourrir et qu'on ne l'en ressorte plus, merci ! J'apprécierais que les auteurs nous en inventent des autres, les méchants ne manquent pas dans la vie réelle…

Ces bémols ne sont que le reflet de mon opinion, ils n'engagent que moi et ne sont pas rébarbatifs, c'est juste l'expression de ma pensée. Ils n'entravent rien au plaisir de lecture, si ce n'est une mini exaspération de ma part.

Le point fort du roman est que l'enquête est cohérente, pas simpliste, possédant un rythme ni trop lent, ni trop rapide et que les personnages de Holmes et Watson ne s'écartent pas de leurs originaux.

Holmes est comme nous le connaissons, dépressif, en proie à ses démons intérieurs, passant d'un état exalté à celui de plus apathique, intransigeant avec les autres et face à un Watson qui ne sait plus quoi faire pour le garder dans le droit chemin. Leur amitié a pris un coup, mais elle est toujours présente.

Anybref, ceci est un très bon pastiche holmésien, l'Historique de l'époque est présent, sans recouvrir le récit, les décors de la ville de Colmar sont bien restitués, sans que cela empiète sur le récit, l'auteur intégrant bien tous les ingrédients à son gâteau, sans forcer sur le sucre et le gras.

Une lecture qui m'a agréablement surprise et j'espère qu'il y aura une suite, de la même qualité scénaristique.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Construit d'une main de maître, captivant, « Sherlock Holmes et l'affaire des noyades bleues » est une réussite hors pair. Ce genre de roman tiré au cordeau, habile et dont le ton révèle une écriture digne d'une enquête en 1903. Peu de couleurs, si ce n'est ce bleu pleine-page qui est un protagoniste à part entière. On pourrait penser à un pastiche, un clin d'oeil, un livre gémellaire des célèbres enquêtes de Sherlock Holmes. Ici, nous sommes dans l'exactitude d'une même ambiance, des personnages connus qui resurgissent. Dans une cour des grands où il fait bon déambuler.
Sherlock Holmes est en perte d'estime de lui-même. Suite à une enquête au dénouement malheureux, il est en proie au vacillement, à l'addiction de stupéfiants, à l'insomnie. Il sombre dans une dépression. Banni côté ville, son aura s'effrite. Mycroft son frère, et Watson vont le bousculer. L'inciter à mener une nouvelle enquête qui serait en quelque sorte sa réhabilitation côté ville, et thérapeutique pour lui-même. Tout cela, il ne le sait pas et tout doit être proposé discrètement, avec pour seul mobile sa capacité d'être le meilleur détective possible.
L'écriture s'efface. Si aérienne, parfaite que l'évènementiel est transmutation. Nous sommes en plongée au coeur même d'une histoire de grande capacité cinématographique, de Londres à Colmar avec Watson et Sherlock Holmes.
Le périple est apprenant. La cartographie de Colmart par Jérôme Hohl urbaniste ne laisse rien au hasard. Tout est fidèle à l'époque et cette mise en abîme est une boussole.
« La ville de Colmar s'affiche à la une de tous les journaux outre-Manche. La capitale des vins d'Alsace fait face à une série de crimes inédits qui mettent en échec les autorités locales depuis plus de trois mois. »
Les meurtres ont tous la même particularité. Ils sont noyés avec de l'encre bleue. Quel est ce message ? Sherlock Holmes prend vigueur, retrouve ses capacités, ce flegme pragmatique et précieux. L'ambiance est le papier calque d'une époque avec son idiosyncrasie, ses habitus. Jérôme Hohl tire les ficelles. Il est l'ombre de Sherlock Holmes. Nous sommes dans le grand art et c'est là, le point d'appui de ce livre qui est fidèle et aux personnages et à l'intrigue et ses palpitations. La trame rend hommage au culte de Sherlock Holmes.
Que va-t-il se passer ? le bleu étire son arborescence. Les gestuelles et réflexions somment la beauté de ce livre majeur et appliqué. Colmar est à grande-échelle. On pressent Jérôme Hohl fin connaisseur des diktats de Colmar. Des ruelles, aux pierres, et des noms des rues. Rien n'est figé, tout est vivifiant, en action et bleu-encre .
« Sherlock Holmes et l'affaire des noyades bleues » est dans cet havre d'humanité. Quant au relationnel entre les protagonistes. Mycroft est une pièce maîtresse de ce grand livre, le veilleur.
Ce roman policier est siamois des ancestraux classiques qui ornent nos bibliothèques et nos mémoires. Quelle gageure ! Son charme est délicat, son olympien, sa force vive.
Un tour de force !
Vous ne verrez plus jamais l'encre bleue de la même façon.
« Apprendre à toujours se méfier » à l'instar de Prosper Mérimée. Tel est l'adage de ce livre qui est un véritable compagnon pour vos soirées d'hiver frileuses et sombres.
Un encrier bleu majeur et dont la plume qui s'invite est d'une écriture époustouflante.
En lice pour le prix Hors Concours 2022/2023 des Éditions Indépendantes. Publié par les majeures Éditions Astrid Franchet.
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Cher lecteurs,
Bienvenue à Colmar, en 1903, où une mystérieuse affaire défraie la chronique, celle des noyades bleues. Les corps sont retrouvés les uns après les autres, noyés dans de l'encre, mais les autorités locales peinent à trouver le coupable. La rumeur enfle et parvient finalement aux oreilles des journaux anglais et du Dr Watson.
Rien de tel qu'un bon mystère pour remettre notre détective préféré sur les rails, car au 221 Bis Baker Street, Sherlock se noie dans l'opium pour oublier ses démons.

Embarquez avec nos deux protagonistes à bord de ferries et de trains pour trouver qui signe à l'encre bleue les crimes des noyades bleues.
Mais prenez garde, parfois les actes du passé que l'on croit enterrés nous cachent encore bien des secrets.

Jérôme Hohl nous écrit, dans son tout premier roman, un superbe pastiche du grand détective d'Arthur Conan Doyle. C'est un plaisir de retrouver l'esprit fin et aiguisé de Sherlock. Les connaisseurs du héros ne pourront que se réjouir d'une telle enquête. Je l'ai trouvé très bien cousue et l'évolution de Holmes au fils de son investigation est menée de manière pertinente.

Selon moi, l'auteur a parfaitement su gérer la difficulté de l'écriture d'un pastiche. Les caractéristiques des personnages sont respectées, nous retrouvons la plume du Dr Watson pour nous narrer leur périple et les événements débouchent sur la révélation de secrets que certains auraient voulu conserver cachés.


À noter également, que ce livre a été écrit par un colmarien né dont l'amour pour sa ville transparaît à chaque page. de plus, il a été édité par une jeune maison d'édition indépendante strasbourgeoise, créée en 2017, mettant fièrement à l'honneur sa double origine franco-allemande. Mémoire que vous retrouverez dans ces pages puisqu'en 1903, l'Alsace était un territoire allemand.
Enfin, ce livre a encore un magnifique chemin devant lui puisque qu'il fait partie des cinq finalistes du prix des clubs Hors Concours, face à quarante autres titres.
Je pense qu'il a toutes ses chances de remporter la victoire.

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Sherlock Holmes, personnage fictif et connu dans l'imaginaire collectif, est pertinemment représenté par Jérôme Hohl dans son premier roman intitulé Sherlock Holmes et l'affaire des noyades bleues, publié en 2021 par les Éditions Astrid Franchet.

1903, Londres.
La grandeur du célèbre détective Sherlock Holmes est en déclin depuis la défaite d'une affaire qui sépara le duo Holmes-Watson. Voyant l'opportunité de retrouver son plus proche compagnon, et de l'aider à combattre son addiction pour les produits psychotropes par la même occasion, le docteur John Watson l'entraine à Colmar dans l'objectif de résoudre une mystérieuse enquête tachée de bleue.

1904, Colmar.
L'auteur, étant Colmarien, nous expose un paysage alsacien entouré de mystères avec des scènes de crimes plongées dans l'encre. Les policiers n'ont aucune autre piste que celle du propriétaire d'une papeterie, M. Lamey, accusé par la population du fait de son métier. Néanmoins, Sherlock Holmes déduit au contraire l'innocence de ce pauvre monsieur. L'ennemi pourrait en effet se trouver bien plus proche que ce que l'on pourrait penser...

Ce pastiche de 284 pages fait partie de la sélection des clubs Hors Concours et mérite entièrement sa présence. de part une enquête captivante dans un décor alsacien, Jérôme Hohl réussit à représenter toutes les caractéristiques des nouvelles de Sir Arthur Conan Doyle concernant Les Aventures de Sherlock Holmes, notamment en ce qui concerne la description des personnages. Par ailleurs, l'auteur ajoute également sa patte en abordant une affaire inconnue, perspicace et crédible qui succède amplement aux précédentes enquêtes résolues par le plus grand détective de la fiction.

Alors, qu'attendez-vous pour vous plonger dans cette lecture imbibée de secrets ?
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Un roman fidèle à ceux de Conan Doyle, c'est ainsi que l'on peut définir Sherlock Holmes et l'affaire des noyades bleues de Jérôme Hohl.
Ce roman est paru en 2021 aux éditions Astrid Franchet, une jeune maison d'édition indépendante strasbourgeoise, créée en 2017.

Jérôme Hohl s'empare du personnage mythique de Sherlock Holmes et, par la voix de son assistant le docteur Watson, narre une nouvelle enquête qui nous amène au centre de l'Alsace.
Suite à une affaire à l'issue tragique, le lien entre Watson et Holmes s'est distendu : ”Nous n'entretenons plus les mêmes relations depuis notre dernière enquête”. Holmes est tombé dans l'addiction à l'opium. Sa réputation s'est dégradée et il vit reclus dans un quartier mal famé : “le quartier était de loin le plus démuni de Londres [...] cette pauvreté miséreuse avait entraîné avec elle un taux de criminalité très élevé”.
Mycroft et Watson vont donc élaborer un plan pour sortir Sherlock des bas fonds où il est tombé. La réussite de leur entreprise est basée sur le désir de Sherlock à résoudre une enquête des plus étranges .
Il va donc se rendre à Colmar pour aider la police locale à élucider une affaire en cours. Il s'agit d'une série de meurtres à la technique sans précédent ; les victimes sont noyées dans de l'encre.
Mais quel est donc le message caché dans cette encre?

Sherlock et Watson vont tout faire pour élucider ce mystère et vont se rendre compte que le passé qu'ils pensaient derrière eux impacte encore fortement leur vie .
C'est avec une grande habileté que Jérôme Hohl construit son récit, tous les événements sont cohérents et il met une grande attention à être fidèle aux romans de Conan Doyle. Il fait d'ailleurs intervenir plusieurs personnages connus des adeptes de Sherlock Holmes, tels que Mycroft, Lestrade ou Mme Hudson. Tout en reprenant un classique, il transmet en plus de l'histoire policière un message intéressant sur la culpabilité, l'addiction et l'amitié.

L'écriture fluide est relativement sobre de l'auteur permet une lecture sans difficulté.
L'ajout de lettres et de coupures de presse pour ponctuer les chapitres donne une touche réaliste au récit.
De plus, les faits se déroulent dans une ville que l'auteur connaît bien. Il immerge donc le lecteur facilement grâce à une grande connaissance des noms de rues, et des lieux traversés par le détective : “ Ce fut sans doute le pont sur la Lauch, rue de Turenne, qui nous révéla le plus bel échantillon de cette architecture vibrante et bigarrée”.

Sherlock Holmes regroupe donc toutes les qualités pour plaire : personnages connus et appréciés, intrigue cohérente et originale, écriture facile, enchaînement fluide des actions. Néanmoins, malgré l'adresse de l'auteur, je trouve qu'il manque à son récit le souffle nécessaire à garder le lecteur captif. En effet les rebondissements s'enchaînent et brouillent les pistes, mais malgré tout, pour les adeptes des Sherlock Holmes ou des polars en général, je trouve que l'oeuvre peut se révéler relativement ennuyeuse.

Malgré tout, les qualités dépassent de loin les “défauts”, et je ne peux que recommander ce livre aux lecteurs désireux de se détendre grâce à leur détective préféré.
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Nous voilà replongés dans l'univers impitoyable de Sherlock Holmes accompagné de son alter ego le docteur Watson.

La lecture commencée, difficile de lâcher le livre. Les évènements se suivent de manière étonnante avec de nombreux rebondissements, sans jamais tomber dans l'invraisemblable. C'est dans les dernières pages que l'on découvre la diabolique machination. Rien ne laisse envisager ce dénouement.

Les adeptes de Sherlock Holmes ne seront pas déçus. Holmes reste fidèle à lui-même avec son caractère tranché, alternant les états dépressifs et exaltés, sa capacité de déduction hors du commun, son raisonnement implacable. On est dans la pure tradition de Conan Doyle et c'est un régal.

La ville de Colmar est bien décrite, sans longueurs inutiles. L'écriture fluide et concise rend la lecture agréable.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L'opium est en fait le latex qu'exsude une plante qu'on nomme habituellement le pavot somnifère. Cette appellation tient du fait que ce latex est utilisé comme sédatif depuis l'époque sumérienne, soit environ trois mille ans avant Jésus Christ.
Les progrès réalisés en chimie au courant du XIX° siècle nous ont permis de comprendre les facultés soporifiques de ce produit. En effet, il est composé de nombreux alcaloïdes qui sont de nos jours bien identifiés, notamment la morphine et la codéine.
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Vous commettez encore une erreur de vocabulaire. Irréfutable ne signifie pas vrai ou vraisemblable. Une idée irréfutable est simplement une proposition dont on n'a aucun moyen de tester si elle est vraie ou fausse. Or pour mener à bien une investigation, nous devons examiner les conjectures et rejeter celles qui s'avèrent inexactes. Ainsi une hypothèse irréfutable, comme la vôtre, n'est qu'une impasse.
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Une fois accoudé face à lui, il m'expliqua que je me trouvai dans une taverne alsacienne typique appelée winstub. Il m'apprit que ces troquets étaient peu nombreux avant 1871, mais que beaucoup avaient ouvert après la cession de l'Alsace-Moselle à l'Empire allemand. Les Alsaciens aimaient s'y retrouver pour boire du vin blanc local et parler leur patois, derrière d'épais vitrages en culs-de-bouteille qui les abritaient des regards des autorités du Reich.
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En réalité, ce n'est pas la quantité d'eau pénétrant dans les poumons qui provoque l'asphyxie, mais un réflexe corporel incontrôlable : la fermeture de l'épiglotte. Dès que les voies respiratoires sont inondées, un fort spasme secoue le larynx et l'épiglotte se contracte, ce qui bloque totalement les inspirations. Ainsi, il n'est pas rare de voir des personnes mourir d'étouffement même après être sorties de l'eau.
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En effet, la présence de Jean Gutenberg à Strasbourg entre 1434 et 1444 est aujourd'hui parfaitement attestée. Néanmoins, les chroniqueurs débattent encore pour savoir si l'invention effective de la presse à caractères mobiles a eu lieu dans la capitale alsacienne ou dans la ville de Mayence.
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