Lecteur, je te présente Kenan, Redresseur de Foi de son état. C'est un peu comme s'il faisait des Travaux d'Intérêt Général, mais son créneau à lui, c'est plutôt la chasse aux sorcières que les espaces verts.
Aussi, quand les enfants du village de Karia disparaissent mystérieusement, le voilà missionner pour découvrir ce qu'il se trame. Ses soupçons l'amènent à la ferme de Kuma, où tout le monde semble avoir quelque chose à cacher. Ce serait mal connaitre le bonhomme que de l'imaginer se décourager au premier coup de râteau. le sens de l'hospitalité n'est plus ce qu'il était…
Entre roman d'aventures et jeu vidéo, La Ferme de Kuma contourne les clichés du genre et propose une dark fantasy drôle, addictive et particulièrement soignée. Je me suis surprise à imaginer une version illustrée de l'histoire tant l'auteur a le souci du détail. (Anthony, si tu me lis!)
Une saga qui commence très fort, et qui se poursuit le 17 juillet.
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À demi pleine, la lune agrémentait les ténèbres d’une pâle lueur blanche, bien suffisante pour distinguer le chemin devant la ferme et les alentours immédiats. Kenan passa la couverture autour de ses épaules, par-dessus son ample veste, pour se protéger du courant d’air qui s’engouffrait par la porte ouverte ; c’était un vent de la saison du Renouveau, il fallait se méfier de sa douceur trompeuse. À part cela, le temps était calme – une nuit idéale, en somme, pour faire le guet.
Ce ne sont pas les loups qui m’inquiètent, mais ceux qui les rendent responsables de tous nos malheurs. Ces hommes-là ont en général quelque chose à cacher…
Ceux qui empruntent cette voie sont purs, au-dessus de tout soupçon ; jamais un criminel ne serait admis dans leurs rangs, ce serait un blasphème jeté au visage de Sâha en personne !