C’est cela le traumatisme. Une succession de situations nocives demeurant sous forme d’éléments dissociés de tout souvenir, comme des charges émotionnelles, des images, des pensées constituant un inconscient traumatique, non relié au fonctionnement psychique. Cet inconscient traumatique, sorte de crypte, est clivé de la psyché qui ne peut agir sur lui. La personne est alors impuissante face aux phénomènes morbides, actes, émotions, pensées qui la contraignent par leur incessante répétition et l’épuisent. Le passé traumatique contamine le présent.
Dès que je m’allonge ici, je sens que je passe dans une autre dimension. De l’extérieur à l’intérieur de moi-même. Dans un autre monde. Je suis plus à l’écoute de ce que je sens dedans.
Tu sais comment nos croyances impactent le réel.
La séance de la semaine dernière m’a bouleversée… Mais ça m’a fait un bien fou de pleure. La nuit suivante, j’ai fait plein de rêves.je ne me souviens pas bien… Les seules choses qui me restent sont des images de mon enfance. Dans ma petite chambre… Mon frère dort et mon père veille sur moi. Il est assis à côté de moi et enfin je suis apaisée. Ici aussi je me sens apaisée. J’ai le sentiment d’avoir ma place. Un peu comme dans mon rêve, rassurée, comme si j’avais mon père à côté de moi. Et bien voilà, bingo, le transfert.
Ça fait longtemps que ‘y pense. Mais venir ici… C’était très difficile. J’ai eu votre numéro par une amie, ça fait déjà plusieurs mois. Mais bon, voir un psy, c’est la première fois ! Je vis seul. Et puis même…J’ai pas mal d’amis. Mais j’ai personne à qui raconter tout ça.Sinon, je suis barman depuis que je suis arrivé à Paris. Ça fait déjà quelques années. J’ai… J’ai 31 ans. Bon… C’est pas évident, je ne sais pas par où commencer. […] Ce qui m’a marqué dans vie ? Mon chien. Un setter. Un peu métis… Enfin bâtard comme moi. C’est-à-dire… Mon père est un titi parisien. Ma mère est arrivée de Rabat après ses études. Bref… Tout ça pour divorcer quand j’avais onze ans. Ça a été aussi un coup dur. Et on chien, je lui confiais tout. On a dû le faire piquer quand j’avais huit ans.
La peur fait partie de la rencontre. Faites confiance à votre élan… et au sien.
Vous aider à vous aider vous-même. La thérapie, c’est un chemin vers vous-même, c’est un processus de transformation, et moi, à a place de thérapeute, je vous accompagne. Je vous soutiens en vous écoutant sans jugement, dans la bienveillance. J’écoute ce que vous dites te ce que vous ne dites pas, ou ce que vous dites sans les mots comme avec ces cauchemars épouvantables qui vous gâchent la vie. Ici, c’est un espace à nul autre pareils où vous explorez vitre monde intérieur. En laissant venir et dire ce qui est là pour vous, images, sensations, émotions, pensées. Ici, votre parole est protégée par le secret professionnel auquel je suis tenue.
Et vous ne dîtes rien ? Parfois, souvent même, ça m’arrange bien que vous me laissiez parler et dérouler mes pensées, ce qui se passe pour moi et tout. Mais là, franchement, ça m’énerve que vous me laissiez tourner en boucle toutes seule.
Euh… C’est un peu gênant de vous dire ça, mais sexuellement je ne me sens pas très sûr de moi. Plus d’une fois, j’ai été en difficulté. Même bien après mes débuts… Pas glorieux dans la vie sexuelle. Je m’efforce de paraître sûr de ma virilité mais je n’ai pas confiance en moi.
Comment posez-vous vos limites ?