Il ne pouvait approuver le fait de mener une vie de conte de fées quand le monde était déchiré par la guerre et miné par la haine. Pour lui, l’existence avait un autre sens : cultiver sa terre, travailler honnêtement, fonder une famille. Un château de carton-pâte ne constituait pas vraiment une base solide sur laquelle on pouvait construire sa vie.
De loin, la jeune femme lui avait paru jolie, mais de près, elle était absolument éblouissante, combinant les attraits d’une femme épanouie et la fraîcheur de la jeunesse. Ses grands yeux étonnés le dévisageaient avec intérêt, aussi intenses que deux saphirs. Sa bouche rose, entrouverte, formait un arc parfait.
Elle l’attirait plus avant, unissant toutes les forces de sa chair pour accueillir le don de sa virilité, et lui prodiguait cent baisers brûlants. Soudain, ce fut une explosion sublime et ils s’agrippèrent l’un à l’autre, emportés dans le tourbillon de l’assouvissement.
Elle ferma les yeux au souvenir brûlant de leur baiser. Jamais elle n’avait vécu un instant pareil à celui-là. L’inconnu l’avait ouverte à une sensualité que, jusqu’alors, elle ignorait porter en elle. Elle en tremblait encore.
Nous passons la moitié de nos journées en plein Moyen Age, je te l’accorde, mais je sais quand même que les bébés ne naissent pas dans les choux et qu’une femme a besoin d’un homme pour être heureuse.