Eric Holder est un des écrivains français les plus sensibles. Dans
L'homme de chevet, son écriture resserrée fait merveille. La rencontre de ces deux êtres handicapés qui se termine sur un des plus beaux road movies que j'aie jamais lu lui permet d'écrire des pages gonflées de sensations, d'émotions retenues, de violences qui se transforment en faisant avancer cette histoire courte (110 pages) impossible à lâcher. Je n'ai pas vu le film adapté qui avait eu une mauvaise critique par contre j'ai lu ce livre 2 fois (ce qui ne m'arrive jamais) et l'ai encore plus aimé la deuxième que la première. Les personnages secondaires sont tout aussi beaux que les deux principaux. Il y a aussi des descriptions de l'autoroute, de la ville, de la campagne du sud de la France, admirables et justes.
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