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EAN : 9782211219174
391 pages
Globe (26/02/2015)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Vous avez déjà vu ça des centaines de fois. Une rumeur insidieuse circule sur Internet et finit par coûter des millions à une entreprise. Un incident politique fait dérailler le cycle des infos nationales et démolit la carrière d'un candidat. Un produit ou une pseudo-célébrité passe de l'obscurité la plus totale au statut de phénomène viral. Ce que vous ignorez, c'est que certaines personnes se cachent derrière tout ça. Généralement, ce sont des gens comme moi. Je s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je m'appelle Ryab Holliday et je suis un manipulateur des médias.
Enfin, du moins...je l'étais.
Aujourd'hui, je vois les choses autrement.
Mais si vous m'aviez demandé, il y a quelques années, comment imposer une marque en partant de rien (c'est-à-dire, comment faire parler d'elle dans les médias, comment booster les ventes d'un livre, comment promouvoir un produit), je vous aurais donné trois conseils :
Mentez
Trichez
Volez

Voilà les propos cyniques de l'auteur qui était alors directeur marketing de la socièté American Apparel.

Pour valoriser les produits de ses clients, il raconte comment il manipulait sans vergogne les journalistes et les blogueurs. Il mentait ouvertement sur Wikipedia, créait de fausses pages et envoyait de faux mails aux blogueurs.
Pour Ryan, les règles, c'était pour les blaireaux... Il en a donc inventé de nouvelles. Il a acheté des espaces publicitaires chez des blogueurs, des fans sur Facebook pour le compte de ses clients (80 dollars les 2000 fans) afin de leur obtenir une notoriété de façade. Et quand un article sortait, il 'ajoutait de faux commentaires à la suite de son post, pour donner l'impression que le sujet intéressait les gens. Il a acheté du trafic (à moins d'un cent le clic), qu'il orientait vers le site jusqu'à ce que l'article devienne le plus consulté de la journée.
Il était prêt à tout pour arriver à ses fins....

Sur près de 400 pages assez indigestes, l'auteur dévoile en 9 étapes les méthodes utilisées pour manipuler les blogueurs et les journalistes. Il montre qu'il est facile de manipuler l'information et nous met en garde : derrière tout phénomène médiatique se cache souvent une manipulation.

Un livre choc sur un manipulateur hors pair. Une sorte de Loup de Wall Net qui n'aurait pas déplu à Scorcese.

"Croyez-moi, je vous mens", le livre d'un repenti tête à clic et à claque qui a le mérite de nous ouvrir les yeux sur la toile pas très nette..

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COMMENT NE PAS SE FAIRE MANIPULER PAR LES SITES INTERNET

Si vous aimez Internet c'est parce que vous y retrouvez une ouverture d'esprit et l'accès à certains sujets que les médias de masse déconsidèrent.

Mais sur la toile le revers de la médaille est qu'en ayant accès à tout et à la pensée de tout le monde, vous avez aussi accès à n'importe qui et à n'importe quoi.

Dans “Croyez-moi je vous mens” (Editions Globe), Ryan Holiday, un spécialiste du marketing et de la communication qui se présente lui-même comme un “manipulateur des médias” vous raconte comment il a orienté des sites et des blogs dans l'intérêt de ses clients, pour vendre un film, des vêtements ou un candidat politique.
A à peine 28 ans il a déjà fait le tour de ce monde souterrain et après une carrière éclatante il fait aujourd'hui son mea culpa en nous dévoilant ses techniques. Internet est un petit monde aussi extraordinaire que banal dans lequel une info publiée sur un blog quasi inconnu peut se retrouver le soir même en une des JT nationaux. Or ces nouveaux médias du web ont les mêmes contraintes que les autres supports : l'argent et la course au scoop. Des contraintes qui entraînent une croissante et inquiétante non-vérification de l'information puisque sur le web encore plus qu'ailleurs, une info en chasse une autre.

Comme l'explique Ryan Holiday, dans l'économie d'Internet “ce sont les statistiques qui fabriquent l'information” et “le journalisme qui s'appuie sur le nombre de pages vues offre à ses lecteurs ce qu'ils semblent vouloir […] et les en abreuve jusqu'à ce qu'ils oublient qu'il peut exister un autre type d'information”.

Alors, pour attirer le lecteur, les sites de grands médias nationaux comme les plus modestes blogs, trouvent et amplifient à grand renforts de titres chocs des sujets qui “font du clic” : extrémisme, sexe, haine et polémique. Ainsi la boucle est bouclée : “les blogs pistent tous les mêmes types d'articles, les médias de masse pistent tous les blogs, les lecteurs les suivent les uns comme les autres et tout le monde se laisse enfumer”(NB : d'après une étude, 89 % des journalistes utilisent les blogs pour vérifier leurs informations et rédiger leurs articles*)

[...]

La gravité du phénomène est alors que “ce qui débute en ligne se prolonge dans la réalité” et que notre “vision du monde peut être influencée par la manière dont l'information est fabriquée sur Internet”. Très cynique, l'auteur effleure tout de même l'idée que ces techniques puissent être utilisées pour servir de nobles causes mais remarque que “personne ne capte l'ampleur de ce qui est en train de se passer ni ne lève le petit doigt pour réparer les dégâts”. Pour lui “ce qui se développe sur Internet ne reflète en rien la réalité” et ”n'ouvre pas non plus la voie au changement qui donnera naissance au monde dans lequel nous espérons vivre un jour”.
Lien : http://www.ca-se-saurait.fr/..
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui, la télévision n'est plus le premier support culturel. Internet l'a remplacée. Les blogs l'ont remplacée. You Tube, également. Ainsi que Twitter. Ce sont eux qui contrôlent notre culture exactement comme a pu le faire la télévision en son temps. Mais Internet obéit à un autre dieu : le trafic. Le Web vit et meurt au rythme des clics, car ce sont eux qui déterminent l'influence d'un blog et le chiffre d'affaires généré par la publicité. La question cruciale posée par Internet n'est pas de savoir si un contenu est divertissant ou pas, mais de savoir s'il attirera votre attention, s'il se propagera.
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The problem is that facts are rarely clearly good or bad. They just are. The truth is often boring and complicated. Navigating this quandary forces marketers and publishers to conspire to distort this information into something that will register on the emotional spectrum of the audience. [...] Behind the scenes I work to crank up the valence of articles, relying on scandal, conflict, triviality, titillation, and dogmatism. Whatever will ensure transmission.
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When I advised a client to shoot the book he’d just written off into space, it wasn’t for scientific exploration—it was because doing something like that is so unusual, the media couldn’t resist writing about it. The same went for another author I worked with who held an atheist church service in Baton Rouge, Louisiana. We tried to name the Planned Parenthood clinic after Tucker Max because we weren’t content to sit around and hope that people saw the book as controversial—we wanted to do something controversial. And all these stunts got considerable attention because the coverage was good for the outlets. They raked in all sorts of readers from it.
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In a world of no context and no standard, the connotations of the past retain their power, even if those things are fractions of what they once were. Blogs, to paraphrase Kierkegaard, left everything standing but cunningly emptied them of significance. [...] Why does this matter? We’ve been taught to believe what we read. That where there is smoke there must be fire, and that if someone takes the time to write down and publish something, they believe in what they are saying. The wisdom behind those beliefs is no longer true, yet the public marches on, armed with rules of thumb that make them targets for manipulation rather than protection.
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In 1835, shortly after Day began, James Gordon Bennett, Sr., launched the New York Herald. Within just a few years the Herald would be the largest-circulation daily in the United States, perhaps in the world. It would also be the most sensational and vicious. It was all these things not because of Bennett’s personal beliefs but because of his business beliefs. He knew that the newspaper’s role was “not to instruct but to startle.” His paper was anti-black, anti-immigrant, and anti-subtlety. These causes sold papers—to both people who loved them for it and people who hated them for it. And they bought and they bought.
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