Je m'étais promise de ne plus lire ce genre de roman et regrettais même mon achat. Et pourtant, je l'ai lu d'une traite. Dès les premières pages, j'ai été prise de compassion pour la petite Jackie,mal aimée par sa mère qui la laisse chaque week-end chez son oncle, un homme pervers qui va abuser de son innocence au plus haut point. Je ne pouvais plus lâcher ce livre, tant l'histoire vraie de cette fillette à peine âgée de dix ans m'a transportée par toutes ses galères vécues et en ressortir vivante malgré tout. La fin ne m'a pas franchement surprise, on peut tout à fait comprendre son choix et n'étant pas adepte de ce genre de témoignage, j'en ai été totalement bouleversée par cette lecture.
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Encore un témoignage. Au moins, avec ce type de roman, je ne risque aucune déception. Bien qu'ils soient souvent durs et bien réels, j'aime découvrir les biographies d'inconnus. Et celle-ci va être, me semble-t'il, très difficile à lire. Ce qui n'est pas rare avec cet auteur ...
On rentre rapidement dans le vif du sujet. Bien que ce soit raconté avec pudeur, on ressent tellement l'horreur de cette vie. Et ce n'est que le début... et, on se dit que les choses vont encore s'empirer. Et on ne comprend pas. On ne comprend jamais !
Et bien, ce témoignage est absolument horrible. Horrible par les actes qui y sont décrits. Je pense que c'est le témoignage le plus dur que j'ai eu à lire.
Les faits sont tellement atroces que, par moment, j'ai besoin de me dire que c'est de la fiction tant c'est inacceptable. J'ai besoin de refermer ce livre pour retrouver ma douce réalité, faire une pause dans l'horreur. Mon Dieu ! Mais que fait-on à ces enfants ? Je vous assure qu'après cette lecture, vous militerez pour le retour de la peine de mort. Une colère et une haine bouillonne en moi en lisant de telles atrocités. Vraiment !
Si vous êtes sensible, ne lisez pas ce roman. Il va vous déchirer le coeur, vous épuiser émotionnellement.
Les seconde et troisième parties, heureusement, sont moins violentes dans les actes décrits. On va plutôt suivre le difficile et lent retour à la Vie de cette enfant bafouée. Un retour semé de lourdes embûches. Rien n'aura été facile pour elle, c'est vraiment triste à lire. Mais, heureusement, il y a une lumière au bout du couloir.
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J'ai eu énormément de mal à lire ce livre. Non par car je ne voulais pas. Mais parce que c'est dur de faire face à l'abandon, l'abus et la douleur d'une enfant.
Pourquoi lire un tel livre me diriez vous ?
Pour ne pas oublier. Pour prendre conscience. Et pour donner de la voix à cette femme qui durant toute son enfance n'a pas été écouté.
J'ai dû prendre 2 semaines à le lire en le lisant pourtant chaque soir. Mais quand cela devenait trop dur je faisais une pause.
J'ai lu beaucoup d'histoire comme celle ci avec des femmes, des kidnapping, des séquestrations, et pourtant dès l'instant où cela touche une enfant, cela me retourne tellement plus le ventre.
Je ne sais pas si je pourrais conseiller ce livre, mais âmes sensibles s'abstenir. Pour celles et ceux qui ont le courage, ça nous ouvre les yeux sur le fait qu'il faut savoir écouter les enfants, que ce soit de parce qu'ils nous disent, ou bien par ce qu'eux ou leur corps essaye de nous montrer.
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Ce n'est qu'aprés avoir joué quelque temps à ce jeu qu'on plaça autre chose dans sa bouche. Une chose qui la remplissait, qui gonflait ses joues et que sa gorge tentait de repousser. Elle tressaillit et leva les mains vers sa bouche, mais l'une des mains bien plus larges la lui couvrit tandis qu'il murmurait des mots rassurants avant d'enfin retirer la chose.
« Ceux qui ont quelque chose à perdre le protège, alors que ceux qui n’ont plus d’estime de soi ne font pas attention à l’opinion des autres. »
Phrase extraite du livre que j’ai trouvé très juste.
Ceux qui ont quelque chose à perdre le protègent, alors que ceux qui n’ont plus d’estime de soi ne font pas attention à l’opinion des autres.
La fureur, un sentiment des plus intenses, avait déjà commencé à soudre en elle. Ce n'était d'abord qu'un soupçon, parfois dissimulé par son sourire ou son babillage, alors qu'elle apprenait à former des mots et des phrases. Personne ne la voyait ; pourtant, la fureur était bien là. Mais les sentiments n'ont pas besoin de mots pour exister : ils sont remisés dans un coin de notre esprit, inqualifiables mais présents.
Les prisons sont pleines de jeunes hommes au triste passé. Les filles ont tendance à retourner cette colère contre elles-même, en se mutilant ou en cherchant des relations destructrices. C'est tragique, mais c'est vrai.