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EAN : 9782350873978
875 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (06/04/2017)
4.5/5   22 notes
Résumé :
À la tête du Parti social-démocrate, Elisabeth Meyer s’apprête à mener campagne quand elle apprend qu’elle est atteinte d’Alzheimer. Au péril de sa vie, cette femme de conviction engage une course contre la montre pour mener son parti à la victoire et sauver la démocratie danoise menacée par la montée des extrémismes… Mais la fin justifie-t-elle les moyens ?

Sur un rythme implacable, Hanne-Vibeke Holst explore la férocité du monde politique et pose un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Hanne Vibeke Holst, trois livres traduits en français,
"L'héritière", comment vivre quand on a choisi de faire de la politique dans le bon sens du terme,quand on a choisi de faire grandir ses idéaux, d'oeuvrer pour plus d'humanité, plus de liberté, d'égalité et de fraternité...
"Le prétendant", un roman d'amour, une très belle histoire de découverte d'une femme, de son itinéraire. La femme étant le seul "JE" du livre...
Et la conclusion de cette trilogie avec "Femme de tête",
"Dans trois-quatre ans, Elisabeth Meyer, présidente du Parti social démocrate danois, ne reconnaîtrait plus son propre reflet dans le miroir"....

Avant de commencer ce livre, je le demande comment je réagirais si on m'annonçait la même chose !
Bien sûr que je me dirais que ce n'est pas possible, j'allais réagir, j'allais me battre .....

Découvrir une autre vision de la contribution de certains pays à la guerre contre le terrorisme.... "un tireur en faction dans la tourelle vient de se plaindre par radio qu'il a une effroyable envie de chier, le blindé de tête roule sur une bombe antipersonnel"... le chef de section originaire de Bornholm ne sera plus pour ses deux enfants qu'un héros dans un cadre au dessus de la cheminée....
Livre écrit en 2008 ..... alors on peut lire avec tristesse ce commentaire sur un séjour touristique en Turquie : "on va émigrer en Turquie, Ankara est une ville super branchée ! Rasmus ne savait plus où donner de la tête avec toutes ces femmes sans foulard !"
Une rencontre avec Erik Julius Christian Scavenius, homme politique danois dans les années quarante, plusieurs fois ministre. Il a menacé de démissionner si les Allemands exigeaient des mesures anti-juives.

Femme de tête, une belle histoire prenante, passionnante non déconnectée de notre vie ... ce pourrait être n'importe quelle personnalité politique en instance d'élection.
Les tentatives d'attentat en provenance d'extrémiste quelconque sont malheureusement si plausibles, les jours passés depuis l'écriture de ce roman nous en ont apporté la confirmation.
Les difficultés de vivre en couple, en famille, en étant une personnalité exposée sont aussi parfaitement démontrées.
Et .... il y a tant de sujets abordés avec beaucoup de finesse et d'intelligence qu'on ne peut tous les reprendre.
Merci Hanne pour cette belle démonstration.
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Comme pour les deux précédents romans de Hanne-Vibeke Holst, cette «  Femme de tête » a été un vrai bonheur de lecture. Cette auteure danoise sait comme personne en effet, nous plonger au coeur de la psyché d'un personnage en souffrance : ici, il s'agit d'Elisabeth Meyer, juste croisée dans les deux précédents opus, et qui apprend au tout début du roman qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Nous allons donc la suivre sur presque 900 pages , qui correspondent à un moment crucial de sa vie personnelle, mais aussi de sa carrière politique., puisqu'elle semble enfin en mesure de devenir premier ministre. Sa maladie entraîne notamment Meyer, comme tous l'appellent, à faire de fréquents retours sur l'histoire de sa famille, des «  juifs vikings » du côté de son père, et des juifs ashkénazes arrivés au Danemark au début du XX° siècle, du côté de sa mère. Ceci permet à l'auteur d' évoquer la façon dont les juifs ont été traités pendant la seconde guerre mondiale et l'occupation allemande, période qui rentre en résonance avec la problématique actuelle de savoir dans quelles conditions accueillir et intégrer les néo-danois. Mais l'intérêt des romans de Holst, c'est aussi de faire se croiser quantité de personnages : nous retrouvons donc Charlotte Damgaard, héroïne de l'Héritière, elle aussi à un tournant de sa vie, la jeune Yasemin, d'origine kurde, figure centrale du Prétendant, et d'autres encore. De nouveaux personnages sont également là, qui permettent de compléter le prisme de la vie politique danoise qui nous est donné à voir ici et témoignent d'un mouvement de repli de la société danoise sur elle-même face à l'immigration. Mais Holst réussit le tour de force de nous faire porter un regard plein de commisération sur des personnages, entraînés pour certains malgré eux, dans une spirale de violence, et dont les actions sont condamnables. Une scène fort intéressante avec un psychologue nous fait nous interroger notamment sur ce qui peut pousser des anciens soldats livrés à eux-mêmes après un conflit, à basculer dans la violence. Outre cette question de l'immigration et de l'intégration, Holst embrasse toute une série de thèmes ô combien contemporains, comme le droit d'interrompre une grossesse pour des raisons thérapeutiques, comme le pouvoir des tabloïds, comme la répartition des rôles dans un couple , etc...J'attends déjà son prochain roman avec impatience, tant son regard aigu sur nos sociétés occidentales est riche.
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Les romans de Hanne-Vibeke Holst font parti de ces livres dont on a hâte de connaître la suite mais qu'on ne voudrait jamais voir finir. Et le troisième tome de la saga ne fait pas exception.
L'histoire de Femme de tête est menée à un rythme trépidant jusqu'au dénouement où tout s'accélère encore un peu plus. C'est un livre qui mêle politique, histoire et vie intime des personnages. Mais c'est aussi un très beaux portrait de femmes ou plutôt de deux femmes, Charlotte Daamgard et Elisabeth Meyer, fortes, combatives, humaines. C'est aussi une réflexion sur nos sociétés contemporaines, la guerre livrée au terrorisme mais aussi aux courants de pensée extrême.
C'est encore un questionnement sur l'identité, sur ce qu'on apprend de l'histoire, ce qu'on est capables d'en comprendre pour ne pas sombrer de nouveau dans l'horreur et l'inhumanité.
Je ne peux pas croire que cette saga s'interrompe ici et d'ailleurs je vois la conclusion plutôt comme une ouverture sur un prochain tome.
Je conseille vraiment ces trois livres, chacun est totalement addictif.
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Dans la droite ligne de l'Héritière » et du « Prétendant », la trilogie monte en puissance. Les projecteurs sont dirigés sur Meyer, candidate Ministre d'Etat au Danemark, en proie à une épreuve personnelle insurmontable à laquelle elle fait face avec une formidable force de caractère. La boucle est bouclée car ce troisième volet de l'opus aurait pu aussi s'appeler « L'héritière ». Charlotte Damgaard, un peu en deçà dans le « le prétendant » revient au premier plan. A nouveau, l'auteure dresse un état clinique de la société danoise contemporaine à travers le prisme de la vie politique et décrit les acteurs avec une rare justesse, une émotion maîtrisée mais réelle. le lecteur s'attache en profondeur aux personnages, et lorsqu'il arrive à la dernière page – dans un final époustouflant – il ne peut espérer qu'une seule chose, qu'il ne s'agisse pas d'une trilogie et qu'il puisse retrouver à la fois l'auteure et ses personnages au plus vite.
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J'aimé Borgen, j'adore les romans de cet auteur... Je ne sais pas si c'est la politique Danoise, les personnages attachants bien que publics, le rythme des récits, l'avancée de l'intrigue, les petits chapitres ... Tout me semble intéressant et pourtant les livres font 800, 900 pages ... On ne peut pas s'en dessaisir... A tous les amoureux de livres, aux gros lecteurs et aux politiques ... A lire sans modération !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Descendant de pionniers sionistes rescapés des camps de concentration, le docteur Shalev n’avait jamais connu le luxe de pouvoir se plaindre de l’insoutenable légèreté de l’être. La peur que l’État d’Israël soit un jour effacé de la carte du monde avait gâché son enfance et, adolescent, il avait traversé une douloureuse crise existentielle après que son meilleur ami avait été victime d’un kamikaze déguisé en soldat israélien qui s’était fait sauter dans un bus en chemin pour Haïfa. Ce méfait palestinien et les représailles qui s’étaient ensuivies avaient amené Idan Shalev à douter que la vie lui apporte autre chose que malheur et souffrance, haine et vengeance. Cette crise lui avait fait tourner le dos à Dieu et au sionisme, et préférer la médecine à une carrière militaire dans le naïf espoir de contribuer à faire le bien et à soigner les gens. En ce jour de novembre, après avoir effectué sa séance de méditation quotidienne sur sa terrasse, déposé un baiser sur le front de sa femme enceinte et avoir lancé, la cigarette au coin des lèvres, sa spectaculaire jeep jaune canari dans le Battery Tunnel pour abattre à un train d’enfer la distance entre son domicile et son cabinet de Brooklyn, il s’était presque convaincu que s’il n’accomplissait pas de miracles au quotidien, au moins il travaillait pour le bien de ses concitoyens. Immigrant ambitieux et neurologue passionné, il s’efforçait d’aider les patients débarquant chaque jour plus nombreux des quartiers chics de Manhattan pour le consulter. Mais tout cela ne suffisait pas à son bonheur. D’une part, il ne parvenait pas à se débarrasser du sentiment de culpabilité d’avoir fui Israël, ce qui lui valait de fumer un paquet de Marlboro par jour. D’autre part, et malgré tout le mal qu’il se donnait, il détestait être régulièrement obligé de condamner des hommes et des femmes qui venaient chercher, pleins d’appréhension, le résultat redouté de leurs scanners et de leurs analyses.
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Les juifs n'ont pas le droit de prendre leur propre vie. J'espère que tu me pardonneras d'avoir pris la mienne. Comme nous avons pardonné à ceux qui se jetaient contre les grilles électrifiées des camps. Ou qui se contentaient de courir et de laisser leurs bourreaux mettre fin à leurs misérables existences en leur tirant dans le dos. Il fut un temps où je les trouvais lâches d'avoir fait ce choix. Maintenant, je ne sais plus. Il faut du courage pour admettre qu'on n'a plus d'avenir.
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C’est à cause de patientes comme elle qu’il a renoncé à abandonner la cigarette. La première de la journée, il l’avait déjà fumée chez lui, en douce, après le petit déjeuner, sur la terrasse de son appartement au quatorzième étage, où il aménageait en ce moment un jardin d’inspiration méditerranéenne, une curiosité au milieu de ce paysage de gratte-ciel. C’était toujours avec une grande fierté qu’il présentait ses pommiers encore chétifs, son figuier sur espalier, ses vignes et leurs premières grappes de raisin qui, ajoutés à quelques conifères à feuillage persistant, viendraient un jour occulter la vue sur Ground Zero d’un côté, sans cacher la statue de la Liberté de l’autre. Si ses invités n’étaient pas suffisamment impressionnés par ce panorama qui lui avait coûté un bras, et qu’ils n’avaient de goût ni pour les plantes aromatiques ni pour les tables en mosaïque marocaine, il avait encore un atout dans sa manche – le même qu’avait utilisé l’agent immobilier pour lui vendre l’appartement. Sur cette terrasse de Battery Park reposait un morceau de l’aile de l’avion du vol 11 de l’American Airlines, celui que l’Égyptien Mohammed Atta avait détourné au nom d’Allah pour le diriger sur la tour nord à 8 h 46, le 11 septembre 2001. L’anecdote était en général suivie par un silence recueilli. Certaines personnes, les femmes en particulier, frissonnaient et allaient se réfugier à l’intérieur, pendant que d’autres, les hommes en général, cédaient à une fascination morbide et restaient immobiles et silencieux jusqu’à ce que l’ennui leur donne des fourmis dans les pieds.
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Comme il allait devoir le faire lorsque sa première patiente de la matinée, une VIP étrangère, serait dans son bureau. Il s’agissait d’une Danoise élégante, aux cheveux couleur de miel, encore très belle malgré sa naissance remontant à 1944, et épargnée par cette dureté des traits qui marquait si souvent les femmes juives quand elles avançaient en âge. Ça devait être le côté ashkénaze qui transparaissait. L’une des branches de sa famille ne descendait-elle pas des von Litauen qui avaient atterri au Danemark sur leur route pour les États-Unis, après avoir dû fuir les pogroms du tsar, comme tant d’autres à cette époque ? En tout cas, c’est ce que lui avait raconté Bent, son sympathique frère au visage couvert de taches de rousseur et aux yeux aussi verts que les siens, quand ils avaient survolé ensemble son arbre généalogique, un exercice dans lequel beaucoup de ses patients juifs excellent. La plupart savent d’où ils viennent et ceux qui ne le savent pas font en sorte de le découvrir. Qui étaient leurs arrière-grands-parents, où avaient-ils émigré, qui s’était installé où et surtout qui avait survécu et qui avait disparu ? Victime de l’holocauste comme on disait.
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(Au cimetière juif de Copenhague)
-Oui, c'est calme. Mais ce n'est pour ça que j'aime et endroit. Ici, il y a tous les gens qu'on connaît, explique Rachel avec un large geste. Les Rosenbaum, les Bodnia, les Garodkine, les Cohen, énumère t elle.
-Et les Epel, conclut Elisabeth avec un petit sourire. Tu penses sincèrement que vous allez vous revoir ?
La tante lève un regard papillonnât sur sa nièce.
-Une chose est sûre, on ne se reverra pas ailleurs !
Meyer éclate de rire. Si ça, ce n'était pas de l'humour juif !
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Videos de Hanne-Vibeke Holst (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanne-Vibeke Holst
Hanne-Vibeke Holst - le prétendant .Hanne-Vibeke Holst vous présente son ouvrage "Le prétendant" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit du danois par Caroline Berg. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/holst-hanne-vibeke-pretendant-9782350873336.html Notes de Musique : I Am The Reason by Pk jazz Collective. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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