Citations sur Les royaumes immobiles, tome 1 : La princesse sans vi.. (41)
- Les phénomènes dont vous m’avez parlé relevaient du Bas Art, continue-t-il.
- Du bazar ? répète Ivy, perplexe.
Tybalt s’esclaffe.
- Un vrai foutoir, en effet ! De l’Art mineur, si vous préférez.
- L’Histoire n’est inutile que pour ceux qu’elle contredit, riposte Ivy.
Les humains ne sont pas très à l'aise avec la magie quand ils ont les yeux ouverts.
Le prince saisit délicatement les doigts de la jeune fille dans les siens.
-Ma chère, je suis désolée si je vous ai donné une fausse impression...Mais il vous manque beaucoup de qualités pour me plaire. A commencer par une personnalité.
— Il est le prince, et je ne suis rien...
Ivy pose une main compatissante sur l'épaule de la jeune fille.
— Vous n'êtes pas rien : vous n'y êtes pour rien.
Dans mon manoir, j'étais comme une poupée cassée, oubliée au fond d'un coffre à jouets. Et me voilà devenu un pantin. J'ignore ce que le Gentilhomme compte gagner de mon éventuelle victoire au Sacre, mais je sais ce que je peux y perdre : ma vie.
La nuit est tombée derrière la glace polie des fenêtres, Ivy en profite pour admirer en reflet.
Tant que la malédiction de Titania pèsera sur moi, personne ne partagera mon lit jusqu'à la fin de mes jours. Je préfère rester seule que causer encore du tort à quiconque.
- [...] Comment avez-vous survécu ?
- Comme tout le monde. Un jour après l'autre. On peut s'habituer à tout, vous savez.
A quoi bon ? Les autres sont plus douées, même pour espionner. Elles peuvent converser, plaisanter, marchander, séduire ou même se déguiser en domestiques sans qu’un masque ne les trahisse. Moi, je ne suis bonne qu’à attirer les injures et les départs précipités …