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Critique de florencem


Deuxième tome des Soeurs Carmines, deuxième soeur à prendre les manettes. J'avoue que j'avais une petite appréhension, en sachant que Tristabelle était la narratrice cette fois-ci. C'est la membre de la fratrie avec laquelle j'ai le moins d'affinité, et qui est, disons-le clairement, assez antipathique. Cependant, elle a aussi un côté étrange et mystérieux qui pique la curiosité. Sans compter que, sa façon de parler sans aucune retenue, fait sourire.

Les événements se déroulent quelques temps après le "fâcheux" incident qui a conduit Merry en prison. Autant vous dire que l'aînée des Carmines ne se soucie absolument pas de sa cadette et que nous entrons directement dans ce qui va l'accaparer durant tout Belle de gris, à savoir : le bal donné par la reine pour dénicher sa nouvelle dame de compagnie, la dernière ayant perdu la tête dans tous les sens du terme. le ton est tout de suite donné. Piquant, vif, sans retenue, avec sarcasme et élégance, bien entendu. Tristabelle se dévoile un peu plus, nous livrant sa façon de voir le monde et de le ressentir. Elle devient alors moins mystérieuse, sans que cela soit un défaut pour autant, bien au contraire. Tout s'éclaircit, et même si ses actes sans très borderline, il n'en reste pas moins qu'ils prennent enfin sens. Et puis, Trista est quand même tout à fait raccord avec Grisaille, que cela en déplaise à certains.

Si la jeune femme a un but unique dans Belle de gris, elle cherche aussi à comprendre qui elle est. Cette recherche d'identité et aussi les prises de conscience que nous prenons pour elle, sont vraiment intéressante. Encore une fois, nombres de ses actes sont répréhensibles, sans morale aucune, mais en même temps, il est difficile de la détester. Ariel Holzl arrive avec brio a nous faire aimer Tristabelle. L'humour noir qui l'entoure y fait beaucoup, sans compter l'aide de certains autres personnages secondaires. C'est frais et touchant à plus d'un égards. Et plus l'histoire évolue, plus on voit dans la jeune femme quelqu'un de brisé. Pas de manière grandiloquente mais avec cette fissure qui lui donne une toute autre dimension.

En ce qui concerne les deux autres soeurs Carmines : pas assez de Dolorine !!! C'est un scandale ! Bon, en même temps avec une aînée comme Tristabelle, difficile d'être mise en avant. J'ai été heureuse de revoir Merry par contre, ainsi que d'autres personnages du premier tome. J'accroche vraiment avec elle, et bien que Trista ait été une narratrice sympathique au final, le fait de couper son récit avec celui de sa cadette était agréable. J'ai à l'opposé eu beaucoup de mal avec ce que Kat est devenue...

L'intrigue principale suit donc petit à petit son chemin, nous amenant à prendre quelques détours, pour finir en apothéose. Originale par certains côtés, la fin de Belle de gris a aussi réussi à me fendre le coeur, ce à quoi je ne me serai jamais attendu. Mais encore une fois, Ariel Holzl joue sur le côté pétillant de ses personnages pour nous éviter une trop grosse déprime.
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