Les soeurs Carmines, tome 3 : Dolorine à l'école

Dolorine, malgré ses courtes apparitions dans les deux précédents tomes des Soeurs Carmines, a su me charmer tout de suite. Son côté un peu à part, sa jeunesse et ses pouvoirs en font un personnage attachant et que l'on a envie de protéger. Elle ajoutait aussi une touche d'humour et de naïveté qui faisait un sacré contraste avec l'ensemble de l'histoire. Et pourtant, je la voyais mal pouvoir être l'héroïne d'un tome entier. J'avais grandement tort !

Vous en conviendrez également : Dolorine à l'école fait plutôt penser à un titre d'un album de Martine. Mais j'aime aussi ce côté décalé jusqu'au bout. Et puis une école à Grisailles… Autant dire que l'on ne va pas s'ennuyer car elle n'aura rien de commun ou d'ennuyeuse, c'est certain. Et je n'ai pas été déçue. Dès le début notre jeune héroïne se retrouve embringuée dans une histoire de fées assez étrange, pour ensuite devoir résoudre un mystère qui lui tient à coeur : Mais où sont passés tous les fantômes ?

Si l'ensemble est à l'image de notre petite Dolorine, il y a tout de même des passages plus sérieux et plus douloureux aussi mais avec cette touche d'espoir et de force. C'est un savant mélange, encore une fois. Je suis assez impressionnée par le talent d'Ariel Holzl. Il arrive à jongler avec tellement de genre différent sans que cela ne donne de fausses notes. le côté morbide par exemple, très bien dosé, et l'humour noir, avec l'esprit de famille très fort. On a même droit à de la romance (j'ai d'ailleurs adoré les deux couples des aînées ! Merci pour Tristabelle !).

Dolorine reste elle-même dans ce troisième tome et en même temps, elle grandit. On découvre une jeune femme qui a passé trop de temps avec les morts et qui se sent déconnectée. Elle en souffre, mais elle arrive aussi à faire avec. Elle est capable de protéger sa famille, de prendre des initiatives, d'avoir une maturité que peu d'adultes autour d'elle ont… J'ai vraiment été émue par ce petit brin de femme.

Et puis, il ne faut pas non plus oublier l'aventure qui accapare une bonne partie du roman. J'ai beaucoup aimé. D'en voir toutes les ramifications d'une part, mais aussi qu'elle nous emmène en dehors du pensionnat, et nous permet de retrouver Grisailles et de l'action à en revendre.

Un dernier tome haut en couleur. J'ai beaucoup apprécié que Dolorine à l'école garde l'esprit « enfantin » de son héroïne, mais aussi toute la maturité dont la série a fait preuve jusqu'à présent. J'ai hâte de me plonger dans d'autres univers créés par Ariel Holzl, c'est certain.

Et voilà c'est la fin et c'était rapide ! J'aurai bien voulu un tome 4. Cette fois on s'intéresse à Dolorine, qui se retrouve dans un pensionnat loin de la ville. Elle s'attend à de l'animosité mais elle est au contraire plutôt bien accueillie. Mais les ennuis ne sont jamais loin, d'autant que mystérieusement aucun fantôme n'est présent dans les lieux. Elle enquête donc, tout en devant se préserver des dangers qui rodent. On suit aussi Tristabelle et Merry mais de loin.
J'ai bien aimé ce tome, c'est toujours aussi drôle, rythmé et loufoque ! La fin arrive cependant rapidement et reste un peu ouverte à d'autres aventures des soeurs carmines. En tout cas elles sont assez incroyables chacune dans leur genre, avec beaucoup de potentiels ! C'est une trilogie vraiment très sympa que je recommande .
Challenge Mauvais genres 2022

De retour à Grisaille pour une nouvelle aventure, et non des moindres ! C'est aux côtés de l'avant-dernière de la fratrie que se déroule ce tome, à la hauteur des deux précédents : sombre, hilarant et complètement farfelu. Dolorine Carmine fait sa rentrée, et déjà une chose la dérange au pensionnat : l'absence totale de fantôme. Cela est impossible, normalement il y a des fantômes partout ! Et quand ses camarades se mettent à la prendre pour leur chef, à l'accepter comme ça, dès le début, elle se dit que c'est louche, mais elle se dit aussi que finalement, ce n'est pas si compliqué de se faire des amis...

Bien évidemment, rien ne se passera comme il faut lors de cette première année d'école et l'histoire va nous entraîner très rapidement dans un enchaînement d'évènements rocambolesques, jusqu'à un final sur fond de... Mais allez donc le découvrir, je vous le promets, cela vaut le détour !
Dolorine Carmine est très attachante, naïve et maladroite mais sa façon de penser m'a plusieurs fois fait rire. Sa peluche, Monsieur Nyx, est tout aussi étrange, et je n'ai toujours pas réussi à savoir s'il a vraiment sa volonté propre ou si tout se passe dans l'esprit de la jeune fille. Les autres personnages de ce tome sont plutôt sympathiques, bien que certaines camarades de Dolorine soient de vraies petites pestes. Comme toujours, chaque personnage, chaque action sert l'intrigue générale, rien n'est laissé au hasard, l'auteur sait ce qu'il veut nous raconter, où il veut nous mener, et tout fonctionne merveilleusement bien. L'humour noir, toujours aussi présent, est réellement rafraîchissant, c'est vraiment un univers fun à parcourir de temps en temps. Bien que l'intrigue ne soit pas d'une folle complexité, certains passages et certains messages étaient plutôt touchants et on se laisse embarquer avec une très grande facilité.

Bien que je sois contente d'avoir terminé la saga, j'en garderai un très bon souvenir. J'ai été touchée par ces trois soeurs aux personnalités aussi différentes qu'exubérantes, à leurs histoires farfelues, et surtout par l'univers créé par l'auteur, par Grisaille et ses méandres, les jeux de mots, l'ironie, l'humour noir qui suinte de ces pages. C'est drôle, frais, piquant, idéal pour se changer les idées sans prise de tête. Une très belle découverte qui me donne envie de lire d'autres livres de Ariel Holzl !

Voilà le dernier tome de l'excellente saga "Les Soeurs Carmines" d'Ariel Holzl que l'on termine avec regret. Je l'attendais avec impatience et je n'ai pas été déçue : je recommande cette série tout particulièrement à un public "young adult" pour son univers fantastique proche de Tim Burton ou Terry Pratchett.

Après "Le Complot des Corbeaux" avec la cadette Merryvère et "Belle de Gris" avec l'ainée Tristabelle, cette trilogie originale pleine d'humour noir se clôture avec les aventures de la benjamine Dolorine à l'école... et de Monsieur Nyx, son inséparable poupée machiavélique (qui ressemble plutôt... à un tas de chaussettes !)

C'est la rentrée des classes pour Dolorine : une bonne occasion de se faire de nouveaux ennemis ! Elle quitte sa famille pour aller vivre dans un mystérieux manoir-pensionnat dirigé par la vieille sorcière Mme Bogartine. C'est une directrice un peu particulière qui aime beaucoup (vraiment beaucoup !) les enfants.... enfin, jusqu'à ce qu' elle disparaisse brutalement ! Quant à son institutrice, Miss Elizabeth, elle travaille après la classe dans son laboratoire interdit aux élèves où elle se livre à d'étranges expériences... sur les ectoplasmes !

La structure narrative est composée de 24 chapitres courts, ce qui donne un rythme trépidant à l'intrigue. Alors que le deuxième opus était vraiment centré sur la narcissique Tristabelle ("évidemment !"), dans ce troisième tome on retrouve Merryvère et Tristabelle qui viennent au secours de leur petite soeur Dolorine dans les derniers chapitres. On retrouve un peu l'équilibre du premier tome où les 3 personnages apparaissaient sans monopoliser la parole.

L'atmosphère "steampunk" glauque et sinistre de la petite ville de Grisaille devient de plus en plus invivable au fil des pages puisque les zombies rapiécés décident d'entrer en guerre contre les habitants. L'univers loufoque très déjanté et l'humour noir irrésistible me plaisent toujours autant.

Il m'est très difficile de dire lequel des trois romans j'ai le plus apprécié : j'avoue que j'ai quand même un petit coup de coeur pour ce dernier opus grâce au personnage très émouvant de Dolorine, à la fois ingénue, forte et sage à la fois malgré son jeune âge.

J'ai eu le plaisir de découvrir cette série en version audio grâce aux éditions @Voolume et @NetGalleyFrance que je tiens à remercier chaleureusement pour cette belle découverte.

J'ai passé un très bon moment d'écoute grâce à la narratrice Adélaïde Poulard qui prête sa voix aux différents personnages avec beaucoup de talent. J'ai vraiment craqué pour la voix enfantine pleine d'innocence de Dolorine qui incarne parfaitement ce personnage candide si attachant. Son flux narratif assez rapide s'adapte très bien à l'âge de ce personnage plein de vitalité.

En attendant, j'espère, les aventures du dernier né de la famille, Bébé Drame, je vous recommande vivement l'écoute de cette saga : je trouve que ce livre audio (et les deux autres !) donne vraiment une plus-value à l'intrigue pleine de rebondissements en lui donnant beaucoup de dynamisme.

L'écoute est vraiment très agréable et permet une meilleure compréhension de l'intrigue générale. Dommage que le glossaire n'apparaisse qu'à la fin du dernier tome. Il serait plus pertinent de le trouver au début du premier tome pour se familiariser avec les néologismes employés.

Alors, n'hésitez pas à découvrir cette sinistre petite ville de Grisaille, où il n'y a décidément pas de "morte saison" et où "on tue le temps avant qu'il ne nous tue" !

Après avoir dévoré les tome 1 et tome 2 de la saga, j'avais hâte de découvrir ce tome 3, qui plus est avec mon personnage préféré comme protagoniste ! J'avais lu plusieurs chroniques qui disaient que ce troisième tome était bien, mais pas le meilleur de la série. Pour ma part, je l'ai tout autant aimé que les autres !

Dolorine part vivre loin de sa famille, dans un pensionnat de renom. Entre la directrice bizarre, le jardinier qui ressemble à un croque-mort et la nouvelle institutrice qui semble cacher bien des secrets dans son tout nouveau laboratoire, la fillette ne risque pas de s'ennuyer. Chose étrange, aucun fantôme ne se cache entre les murs de la vieille bâtisse qui accueille les élèves et Monsieur Nyx tombe malade. Dolorine va être obligée de se faire des amis parmi les vivants. Elle mène en même temps l'enquête pour retrouver les fantômes, et pour cela, rien de mieux que les promenades nocturnes.

J'ai adoré suivre Dolorine. On retrouve la petite fille innocente et naïve qu'on a découverte à travers les pages de son journal dans le tome 1. Toujours accompagnée du génialissimement maléfique Monsieur Nyx, elle fait la connaissance de ses camarades de classe. Tous sont issus d'une des grandes familles de Grisaille, ce qui complique encore l'intégration de Dolorine. Heureusement, elle est pleine de ressources et ne baisse pas les bras au moindre obstacle ou à la première méchanceté presque mortelle à son égard !

Les personnages sont tous très différents, et surtout atypiques et décalés, que ce soit dans leur apparence, leur caractère ou leurs hobbies. Ils sont nombreux, mais je ne les ai jamais confondus, leurs caractéristiques en faisant chacun des personnages à part. Grâce au don de Dolorine pour toujours se retrouver dans les situations les plus improbables, elle découvre au fil du temps les secrets de chacun. Elle va essayer de les utiliser en suivant les conseils de Monsieur Nyx, mais cela ne donnera pas toujours le résultat escompté.

Ceci est une histoire de hasards, qui vont mener Dolorine de mystères en intrigues, du grenier glauque du pensionnat au laboratoire souterrain glacial en passant par la serre et le cimetière, de la vie d'écolière à reine des elfes et de la fronde, en passant par une carrière d'assistante de savant fou. Tout est improbable et décalé dans ce récit, pour notre plus grand plaisir !

Dans ce tome, on apprend pas mal de bonnes nouvelles pour les deux autres soeurs, qui semblent avoir de bonnes situations amoureuses et de travail. On reconnait cependant Tristabelle : elle ne se contente jamais de ce qu'elle a et veut toujours davantage. Ça m'a fait plaisir de la retrouver, même si on n'était plus dans sa tête. 😀 Et puis, Monsieur Nyx est au meilleur de sa forme quand il s'agit de donner des astuces à Dolorine ou d'annihiler toute vie humaine !

La seule chose qui m'a dérangée dans ce tome, qui est censé clore la saga des Soeurs Carmines, est que pas mal de petits éléments de l'intrigue ne sont pas résolus. Je pense notamment à l'histoire de Kat, dont on reparle à la fin du tome 2, mais qui est tout juste mentionnée ici. Et bébé Dram? Et Maman Carmines? Et les autres?

J'ai adoré le fait que de nombreuses petites illustrations, style dessins de Dolorine dans son journal, parsèment les pages de ce livre. Les extraits de journal de Dolorine sont toujours comme si imprimés sur de l'ancien papier abîmé. Bref, un très beau travail a été réalisé sur la maquette !

Un univers sombre et décalé, avec des personnages hors du commun, qui vivent des aventures improbables. Dolorine est une fillette adorable de naïveté, qui est livrée pour la première fois à elle-même, sans sa famille, sa peluche et ses amis fantômes. Ses aventures sont aussi délirantes et surprenantes dans la réalité que dans sa tête ! Une saga qui fut un véritable coup de coeur, du début à la fin.
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