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Homère (Auteur présumé)Jean Humbert (Éditeur scientifique)
EAN : 9782251001685
354 pages
Les Belles Lettres (15/06/2003)
4.06/5   8 notes
Résumé :
Le premier paradoxe de ces hymnes est sans doute que, bien qu'attribués à Homère, il est à peu près sûr que ceux-ci ne sont pas du poète de Chio. C’est à leur forme qu’ils doivent leur appellation : tous ces poèmes sont du genre épique et s’opposent en cela à d’autres hymnes de type différent. Le second tient à la variété de ces textes. Rien de plus divers, tant du point de vue du style que de celui de la date. Si l’« Hymne à Apollon Délien » remonte à la fin du VII... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
HYMNE XXXI

Au Soleil

Muse Calliope, fille de Jupiter, chante d'abord le Soleil rayonnant, lui que la belle Euryphaessa conçut du fils de la terre et du ciel étoilé. Hypérion épousa la célèbre Euryphaessa, sa sœur, qui mit au monde les enfants les plus beaux : l'Aurore aux doigts de rose, la Lune à la belle chevelure et le Soleil infatigable, semblable aux Immortels, et qui, traîné dans un char rapide, éclaire à la fois et les dieux et les hommes ; à travers son casque d'or, ses yeux jettent des regards formidables ; des rayons étincelants s'élancent de son sein ; son casque brillant darde une splendeur éclatante et jette au loin la lumière de son visage radieux ; autour de son corps brille une draperie légère que le souffle du vent soulève et fait voler; sous sa main des coursiers vigoureux...
C'est là, qu'après avoir parcouru les cieux et s'être précipité dans l'Océan, il arrête ses chevaux et son char à l'essieu étincelant d'or.
Salut, ô grand roi ! Veuillez, dans votre bienveillance pour moi, m'accorder une vie heureuse ; j'ai commencé par vous, maintenant je chanterai cette race d'hommes demi-dieux, dont les Immortels révélèrent à la terre les actions glorieuses.
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XI

CONTRE UNE PRÊTRESSE DE SAMOS

Divinité de la jeunesse, exaucez mes vœux faites que cette femme repousse l'amour et les caresses des jeunes gens ; qu'elle ne se plaise qu'avec les vieillards dont l'âge a brisé les forces et que le désir ranime encore, mais en vain.

XII

A LA MAISON DES AMIS

Les enfants sont la couronne de l'homme, les tours, la couronne d'une cité. Les coursiers sont l'ornement de la plaine, les vaisseaux sont l'ornement de la mer ; les richesses accroissent une maison ; les rois vénérables assis en assemblée sont pour le peuple un spectacle auguste : mais ce qui me plaît encore davantage, c'est une maison ou brille le foyer pendant les rigueurs de l'hiver quand Jupiter répand la neige.

XIII

LE FOURNEAU OU LA TERRE A POTIER

Accordez-moi une récompense, ô potier, et je ferai entendre mes chants : venez en ces lieux, Minerve ; protégez ces fourneaux de votre main puissante ; faites que les vases et les corbeilles se colorent d'une teinte brunâtre, qu'ils cuisent à point, qu'ils se vendent bien, qu'ils aient un grand débit soit au marché soit dans les rues, qu'ils rapportent beaucoup ; et qu'ils me rapportent aussi à moi, puisque je chante. Mais, ô potier, si vous me refusez un salaire en me trompant, j'invoquerai contre vous tous les dieux funestes aux fourneaux : Santribe, Smarages, Asbrétos, Sabactée, Omodamon, qui causent de grands dommages aux potiers ; je les prierai d'abattre ce portique et cette maison ; qu'en même temps tout le fourneau soit détruit au milieu de vos cris d'alarme. Comme frémit un cheval furieux, qu'ainsi le fourneau frémisse et que dans l'intérieur, les vases fracassés soient éparpillés en éclat. Venez, fille du Soleil, enchanteresse Circé, répandez vos funestes poisons, perdez-les, eux et leurs ouvrages. Venez aussi, Chiron, venez avec tous vos Centaures, ceux échappés aux bras vengeurs d'Hercule et ceux même qui ont péri ; que ces travaux soient indignement brisés, que le fourneau s'écroule et qu'eux-mêmes, au milieu de gémissements inutiles, contemplent ces tristes exploits ; moi, je me réjouirai de ce malheureux désastre. Enfin si quelque imprudent s'approche trop pour regarder ces ravages, que son visage soit la proie des flammes, afin que tous apprennent à respecter la justice !

XIV

LE RAMEAU

Nous sommes arrivés devant la maison d'un riche ; il peut de grandes choses : il jouit d'une grande félicité. Portes, ouvrez-vous ! de nombreux trésors sont dans cette demeure ; avec les richesses y brillent aussi la joie et la douce paix. Que les amphores soient toujours pleines, que dans les vases le feu cuise sans cesse le gâteau délicat de sésame qui flatte l'œil. L'épouse de votre fils montera sur sa couche pour y reposer ; des mules aux pieds robustes la conduiront à la maison. Elle tissera la toile en appuyant ses pieds sur une escabelle ornée d'ambre. Oui, je reviendrai, je reviendrai chaque année, comme l'hirondelle aux pieds délicats revient sous ces portiques. Aidez-nous promptement, si vous voulez être généreux avec nous : autrement nous ne séjournerons pas ici, car nous ne sommes pas venus pour y habiter.

XV

A DES PÊCHEURS

HOMÈRE

Pêcheurs d'Arcadie, qu'avons-nous fait ?

LES PÊCHEURS

Nous laissons tout ce que nous avons pris ; nous emportons ce que nous n'avons pu prendre.

HOMÈRE

Je le vois : vous êtes bien les enfants de vos pères, qui ne possédaient ni de grandes richesses ni de nombreux troupeaux.
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FRAGMENTS.

I

AUX HABITANTS DE NÉOTYCHOS

Colonie de Cyme

Ayez pitié d'un malheureux sans asile et qui n'a pu trouver l'hospitalité, ô vous qui habitez cette belle cité, fille aimable de Cyme, et buvez aux pieds du mont Sédène, à la haute chevelure, l'eau divine de l'Hermus aux gouffres immenses qu'enfanta l'immortel Jupiter.

II

EN REVENANT DANS LA VILLE DE CYME

Que mes pieds me reportent avec rapidité dans cette ville où demeurent des hommes vénérables : leur âme est remplie de sagesse et de bienveillance.

III

ÉPITAPHE DE MIDAS

Je suis une vierge d'airain placée sur le tombeau de Midas. Tant que les eaux suivront leur pente, que les arbres élevés porteront des fleurs, que le soleil en se levant brillera dans les cieux ainsi que la lune éclatante, tant que les fleuves couleront à pleins bords et que la mer baignera ces rivages, je resterai sur cette triste tombe pour annoncer aux passants que Midas repose en ces lieux.

IV

CONTRE LES HABITANTS DE CYME

A quelle terrible destinée le puissant Jupiter a-t-il permis que je fusse en proie ! moi dont l'enfance fut nourrie sur le sein d'une mère chérie. Par la volonté du dieu de l'égide, les peuples de Phriconis l'entourèrent de murs. Habiles guerriers, habiles à dompter les coursiers, brillant d'une ardeur martiale, ils habitent dans le sein de l'éolienne Smyrne, voisine de la mer, battue par les vagues, et que traversent les ondes limpides du divin Mélès. C'est de là que vinrent les filles de Jupiter, vierges aimables qui m'inspirèrent de célébrer la terre divine et la ville des Héros ; mais ces hommes ignorants dédaignèrent ma voix sacrée et mes chants illustres. Qu'ils soutirent le malheur à leur tour, ceux dont la méchanceté a médité ma perte. Moi cependant je me résignerai à cette destinée qu'un dieu me réserva lors de ma naissance, et je la supporterai avec une âme patiente ; mes pieds ne me porteront plus dans les vastes rues de Cyme ; tout mon désir est de me rendre chez un peuple étranger, quelque obscur qu'il soit.
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V

CONTRE THESTORIDE

Thestoride, entre toutes les choses voilées aux mortels, nulle n'est plus impénétrable que l'esprit de l'homme.

VI

A NEPTUNE

Puissant Neptune, qui régnez sur le vaste et fertile Hélicon, écoutez-moi. Envoyez un vent favorable, accordez un heureux retour aux pilotes qui dirigent le navire ; accordez-moi d'aborder au pied de la montagne élevée de Mimas, d'y rencontrer des hommes justes ; vengez-moi de celui qui, trompant mon esprit, offensa Jupiter, protecteur des étrangers et de la table hospitalière.

VII

A LA VILLE D'ÉRYTHRÉE

Terre illustre et féconde, qui nous versez une douce félicité, vous êtes bienveillante aux hommes que vous aimez ; mais vous devenez âpre et stérile pour tous ceux qui vous irritent.

VIII

CONTRE DES NAUTONIERS

Qui refusèrent de le recevoir comme passager.

Nautoniers qui sillonnez les mers, semblables à la terrible Até, vous qui supportez une vie pleine de périls, même pour les plongeons, respectez le formidable Jupiter, protecteur des étrangers ; la terrible vengeance de Jupiter hospitalier atteint celui qui l'offense.

IX

A UN PIN

O pin, il est un autre arbre qui porte un fruit meilleur que le tien, sur le sommet de l'Ida, montagne aux nombreux vallons, montagne toujours battue des vents. C'est là que les hommes trouveront le fer de Mars lorsque les Cébréniens habiteront cette contrée.

X

A GLAUCUS

Glaucus, berger de ce troupeau, je vais donner à ton esprit un sage conseil : Avant tout, offre le repas à tes chiens devant la porte de ta cabane ; c'est la plus sage précaution, car le chien est le premier à entendre l'homme vagabond et le loup qui se précipite dans la bergerie.
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Vidéo de  Homère
HOMÈRE — L'idéal héroïque de l'Iliade selon Jean-Pierre Vernant (France Culture, 1981) L'émission des "Chemins de la connaissance", par Marie-France Rivière, diffusée le 9 janvier 1981 sur France Culture. Présence : Jean-Pierre Vernant.
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