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sur 558 notes
Eleanor Oliphant va très bien - Gayl Honeyman - Éditions 10-18 - 453 pages - Traduit de l'anglais par Aline Azoulay-Pacvon - Lu en octobre 2020.

Eleanor Oliphant est comptable dans une petite société de design depuis l'âge de 21 ans.
Sa vie est monotone, on pourrait dire métro, boulot, courses, vodka, dodo.
Elle ne reçoit jamais personne, n'entre chez elle que le délégué aux relevés de compteurs une fois par an. Elle entretient un monologue avec son unique plante verte, "Sa pitance est peu chère, simple et facile à cuisiner". Tous les mercredis, elle parle un petit quart d'heure au téléphone avec sa mère.

A son travail, elle ne parle à personne hormis le strict nécessaire.
Eleanor est une personne discrète, d'une franchise qui interpelle, elle dit absolument tout ce qu'elle pense quand elle parle.

Eleanor est seule, très seule, elle s'accommode mal de cette solitude "J'étais seule. Aucune âme, dans tout l'univers, n'était plus, seule que moi" - page 320. "Aujourd'hui, la solitude est une sorte de nouveau cancer, une maladie honteuse, embarrassante, qui vous tombe dessus de manière obscure" - page 321.

Mais pourquoi alors ce titre Eleanor Oliphant va très bien ?

Et puis un jour, elle fantasme sur un chanteur de rock qu'elle découvre en l'écoutant, elle a un but désormais, se faire connaître à ce chanteur, mais elle déchante très vite se rendant compte lors d'un concert, qu'en fait il ne valait pas grand chose.

Il y a Raymond, l'informaticien de son travail qu'elle croise alors qu'elle a besoin de lui pour un problème d'ordinateur. Une amitié va naître petit à petit au fil du temps entre ces deux-là. Eleanor a du mal à y croire d'ailleurs.
Ils s'échangent des courriels, puis vont déjeuner ensemble durant leur pause de midi.

Au fil des pages, lentement, on va découvrir l'épouvantable secret d'Eleanor, la cause de sa solitude, au fur et à mesure de ses pensées, de sa vie passée et présente, tantôt tristes, tantôt drôles. Car c'est une personne intelligente Eleanor, originale, un peu décalée par rapport à ce qu'on appelle "la norme", mais tellement attachante.

J'ai souri, j'ai ri, j'ai été infiniment triste avec elle, j'aurais voulu lui tendre la main.

Ne croyez pas que c'est une histoire simplement banale, cela pourrait en avoir l'air, mais détrompez-vous et découvrez , sous la plume tour à tour sensible et humoristique, pourquoi à présent Eleanor Oliphant va très bien.

5 étoiles pour ce petit bijou.





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Un vrai délice !

Eleanor Oliphant va très bien , c'est vite dit...
Sa vie n'est que solitude et routine ...
Les semaines s'écoulent identiques . Un boulot de comptable dans une agence de design, des collègues qui la trouvent tellement bizarre qu'ils ne savent pas par quel bout la prendre et d'ailleurs ils l'ignorent la plupart du temps, le reste , ils préfèrent se foutre de sa gueule .
C'est qu'elle est particulière , Eleanor... cash et sans filtre , dotée d'une grande érudition .
Tous les vendredi, après une visite au supermarché , elle trouve du réconfort dans une bouteille de vodka , de quoi affronter le week-end , et passer le temps jusqu'au lundi matin , jour béni où elle pourra enfin s'occuper l'esprit toute la semaine . Niveau compagnie, elle peut compter sur une plante verte , seul vestige de son enfance et sur le coup de fil hebdomadaire de " maman" , d'excellente compagnie ...
C'est dans cette routine toute "routinière" que le changement va survenir: Eleanor va faire plusieurs rencontres masculines ...

Oh , dit comme ça , ce n'est pas grand chose , ce qui compte au final c'est la façon dont c'est raconté...
Eleanor est complétement décalée et sa façon de voir le monde est savoureuse . On sourit intérieurement de ses réflexions si originales et pertinentes .On a peur pour elle, si seule et si fragile dans ce monde de brutes. On est émus, bouleversés quand surviennent des indices sur son passé . Entre suspens, émotion et "loufoqueries ", on en prend doucement plein la figure . Par petites touches subtiles , toutes nos certitudes , nos à-priori sur les gens différents volent en éclats...
Oh, à la fin, c'est sûr , Eleanor va bien. Très bien , même , mais nous, on a les larmes au bord des yeux ...
Sensible, amusant, et délicatement puissant, Eleanor ,pourrait bien devenir votre nouvelle meilleure amie !
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À 30 ans, Eleonor Oliphant va bien. Quoique. N'étaient son asociabilité, son franc-parler, sa vie routinière ennuyeuse, son penchant pour la vodka, sa vie sentimentale et sexuelle au plus bas, elle irait bien, Eleonor... Embauchée par Bob directement après son diplôme, au service comptabilité d'une agence de design, ses journées sont réglées comme du papier à musique. Elle travaille, elle mange (seule, évidemment), elle rentre chez elle. Et le week-end, elle picole. Sa vie sociale s'arrête à Maman, qu'elle contacte une fois par semaine, le mercredi, et sa plante verte. Une routine bientôt brisée par l'irruption inattendue d'un chanteur admiré sur scène. le coup de foudre pour la jeune femme qui, dès lors, n'a plus qu'une seule obsession : le conquérir ! Une "rencontre" qui va bouleverser sa vie mais pas dans le sens où elle l'espérait...

Eleonor Oliphant... Personne n'en voudrait vraiment comme amie. Solitaire, décalée, autosuffisante, cash, inadaptée aussi bien socialement qu'émotionnellement, Eleonor mène sa petite vie pépère, seule dans son coin. Et si tout ceci n'était qu'une forme de protectionnisme ? Si tout ceci ne cachait pas quelques blessures ? Car le passé de la jeune femme, dévoilé peu à peu, permet de comprendre ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Plus profond qu'il n'y paraît, ce roman, tout aussi drôle qu'émouvant, léger que grave, lumineux que sombre, dresse le portrait d'une jeune femme très touchante, complexe, blessée dans sa chair et son coeur. Gail Honeyman alterne les situations, tantôt tragiques, tantôt allègres, et nous offre un récit imprévisible, bouleversant et saisissant. Des dialogues enlevés et une plume à la fois sensible et drôle.
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Si j'avais croisé par hasard cette couverture et le titre étrange de cet ouvrage sur un rayonnage de librairie, il y a fort à parier que je l'aurais juste ignoré. Et j'aurais eu bien tort.


On s'attache tout de suite à la narratrice, cette jeune femme démodée, revêche, solitaire, même au sein de l'entreprise de graphisme où elle s'occupe de la facturation. Ses vêtements confortables mais laids, ses chaussures à scratch, ses petites manies, et surtout la cicatrice hideuse qui la défigure sont autant de prétextes pour l'isoler de ses collègues. Si elle vit seule, ses semaines sont ponctuées par ses échanges avec sa mère. Et peu à peu, on devine et on découvre toute la souffrance passée et les circonstances qui ont fait d'elle ce qu'elle est.

Isolée, oui, jusque'à ce qu'elle fasse connaissance avec l'informaticien de son entreprise, et celui-ci semble percevoir ce que les autres ne voient pas chez Eleanor, tel un prince charmant devant Cendrillon, qui s'entête à vouloir faire essayer la pantoufle de vair à une souillon.

On assistera peu peu à l'éclosion de la chrysalide, et on apprendra aussi ce que cachent les silences de la jeune femme, et ce passé traumatisant.

J'ai beaucoup aimé le portrait d'Eléanor, avec ses fragilités et ses troubles du comportement qui s'apparentent à des traits autistiques, et malgré tout c'est une jeune femme forte et déterminée, qui doit juste exorciser ses démons. Elle vit tellement en marge des codes qui régissent notre société, que le regard qu'elle porte sur les comportements ds gens qui l'entourent, prend un relief à la fois comique et désespérant.
le personnage qui l'accompagne dans son évolution attire aussi la sympathie.


Très bon moment de lecture et finalement, elle est chouette cette couverture.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Quel délice ce roman !
(Merci Iris et tous les autres d'avoir aimé et partagé vos sublimes ressentis bien mérités! Yes !)

Eleanor on l'aime, dans ses bons comme ses mauvais jours et on lui souhaite tout le meilleur à cette trentenaire haut en couleurs. C'est que Eleanor Oliphant est une femme au caractère bien particulier. Elle n'a pas sa langue dans sa poche et dit toujours ce qu'elle pense sans mettre de gant. (Bulles d'humour en prévision!)
Son franc-parler est combien rafraîchissant et criant de vérités. Ça fait du bien dans cette société de faux fuyants. Eleanor Oliphant, elle vit toute seule, s'en accommode les bons jours avec sa vodka et sa plante verte pour seules compagnies. Mieux vaut être seule que mal accompagnée. Les mauvais jours, ça dégouline, ça frise l'overdose la solitude. Parce que la brave femme, elle n'a pas eu une vie facile. Maltraitée jeune par sa mère dérangée (voire folle dingue), placée de famille d'accueil en famille d'accueil, ses besoins primaires ont été comblés, mais qu'en est il des besoins psychiques ? Nada, Eleanor en self made woman s'est construite seule avec le peu qu'elle a reçu. Et ce n'est pas le coup de fil des mercredis de sa mère, qui à coups de brimades, va la sauver Eleanor.

La vie recèle pourtant de bien des surprises, comme chacun pourrait finalement en rencontrer au hasard de sa vie. Un musicien au charme aléatoire, un vieil homme inconscient sur la route, le collègue Raymond, autant d'opportunités pour Eleanor de sortir de sa torpeur et de faire mieux de sa vie.

Comme l'a écrit Jojo Moyes sur la 4ème de couverture :
« Eleanor Oliphant va très bien est une pure merveille littéraire. C'est drôle, touchant et imprévisible. le parcours de l'héroïne pour se débarrasser de ses démons est savamment tissé et absolument saisissant. »

Tout est dit ici.
Eleanor Oliphant, si tu vas bien ou si tu vas mal, on t'aime quand même ! Ne change rien, tu es juste parfaite !
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Une fois plongée dans les digressions hallucinées de ce roman fantasque, j'ai été instantanément aimantée par la construction du récit et sa méthode homéopathique de nous délivrer des informations.

Il est impossible de ne pas être secoué par une voix narrative qui alterne, sans prévenir entre le tragique et la comptine. Dans une forme d'humeur tellement british avec une facilité déconcertante, l'auteure nous livre une histoire sombre, d'un destin tragique, en dédramatisation l'horreur avec une aisance rare.

Elle nous fait rire des handicaps et des barrières qui condamnent la victime, pour nous attendrir ensuite avec les difficultés rencontrées lors de la vie quotidienne, avec une bonne dose de réflexions sur notre société actuelle et notamment celle d'une certaine bourgade à Gasglow.

Gail Honeyman nous livre une comédie acide, glissante, dans un huis clos grinçant et réjouissant.

Dépêchez-vous de découvrir la gracieuse fluidité de la plume de cette prosatrice charmante.


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Avec un titre pareil, vous vous doutez bien qu'Eleanor Oliphant ne va pas bien, du moins au début du roman. Elle est seule et ne s'intéresse pas à grand chose en dehors des mots croisés et de la vodka, surtout pas aux gens...

C'est donc l'histoire de sa guérison, je dirais même presque de sa rédemption, qu'on va suivre ici, et elle passe évidemment par l'amour et la lucidité. En ce sens, le livre fait du bien car il montre la petite lumière au bout du tunnel et peut donner de l'espoir aux clones réels d'Eleanor.

Pour autant, ce n'est à mon sens pas juste un livre 'feel good' même s'il est facile à lire et optimiste. C'est aussi un livre léger sur des sujets qui ne le sont pas : la solitude, les traumatismes, la folie, l'amitié, la souffrance, la différence.

Ma conclusion ? Eleanor est très attachante. Il y a certainement un peu d'elle en chacun de nous, et nous devrions tendre la main à ceux autour de nous qui tiennent un peu plus d'elle.
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Chère Eleanor, comme il m'a été difficile de vous quitter, mais je vous sais maintenant entre de bonnes mains. L'avenir vous sourit. Enfin !

Quelle étrange personne que cette Eleanor Oliphant ! Tout ce qu'elle pense, elle le dit. Oui, elle est ainsi : sans filtre. Aux yeux des autres, elle paraît « barje » et doit l'être sans doute un peu. Qui ne l'est pas ?
Eleanor a trente ans. Est comptable dans la même société depuis le premier jour où elle travaille. Vit seule et heureuse de l'être. N'a pas d'ami. Elle n'est ni jolie, ni laide. Ne s'occupe ni de mode, ni du qu'en dira-t'on. A une culture générale plutôt élevée et s'exprime très convenablement. A horreur du laisser-aller vestimentaire autant que linguistique. Ses week-end sont consacrés à la boisson, Eleanor a un faible (gros faible) pour la vodka. Et tous les mercredis, sa maman lui téléphone.
Un emploi du temps sur mesure qu'elle applique sans arrière pensée... enfin jusqu'au jour où son ordinateur de bureau tombe en panne et qu'elle doit faire appel à l'informaticien de service, Raymond, et qu'elle rencontre l'amour de sa vie sous les traits d'un musicien très « élégant et d'un bon niveau social. »

« J'ai toujours été très fière de mener ma barque seule. Je suis une survivante - je suis Eleanor Oliphant. Je n'ai besoin de personne, il n'y a pas de grand vide dans mon existence, il ne manque aucune pièce dans mon puzzle.je suis autosuffisante. En tout cas, c'est ce que j'ai toujours pensé. Mais hier soir, j'ai trouvé l'amour de ma vie. »

On comprend très vite que la solitude d'Eleanor n'est pas vraiment un choix, que sa vie ne ressemble pas à un long fleuve tranquille, que sa façon d'être parmi les autres cache quelque chose. Mais ce quelque chose n'est révélé que parcimonieusement au fil de la lecture, au fil de l'ouverture d'Eleanor au monde et aux autres. Ce procédé est très addictif et l'empathie envers Eleanor grandissante. D'autant plus que l'humour est tout aussi présent.
C'est un très bon roman qui sous une forme légère révèle bien des aspects difficiles de notre vie familiale et sociétale.
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Éléanor Oliphant semble sur les rails. Une vie minutieusement réglée, rien ne déborde. Intelligente, cultivée, elle parle comme une encyclopédie. Chaque instant de sa vie est découpé, froid et sans saveur. Son regard sur autrui est dénué de nuances, de sentiments. Elle se barricade derrière un mur de solitude. C'est certain Éléanor Oliphant ne va pas bien, quelque chose cloche.
Petit à petit on entre dans son univers. On s'attache au personnage, on devine les failles et on s'en effraie. On aime Éléonor Oliphant car au fond c'est quelqu'un de bien. Elle rencontre des gens formidables, qui ne vont pas la juger au premier abord, qui vont deviner les blessures et les guérir, pas à pas, l'ouvrir à la vie.

Un roman sur la violence, la folie, les dégâts des blessures de l'enfance. J'ai aimé la simplicité de l'écriture, parfois l'humour, parfois la tristesse, et toujours de l'émotion.
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L'oliphant ... les fans de Tolkien savoureront la référence à ce pachyderme de combat découvert dans le Seigneur des Anneaux ...
Il faut dire que c'est tel une de ces créatures fantastiques que se meut Eleanor : elle est bizarre, décalée, protégée par une routine carapace qui interdit tout imprévu, moquée aussi par ses collègues, trop différentes en somme, autosuffisante comme elle se déclare.
Il est très rare en littérature qu'un tel personnage asocial soit au coeur d'un roman. Et là, au fil des pages, on s'attache à cette héroïne qui se révèle lumineuse et exceptionnelle.
Une des grandes réussites de l'auteur réside dans l'alternance des scènes drôles ( lorsque Eleanor refuse de se plier aux règles contemporaines de bienséance habituelle ) mais aussi tragiques : Eleanor a un passé terrible, douloureux que l'auteur nous révèle par touche tout au long du roman jusqu'à la révélation ultime.
Le titre révèle la fin. On ferme ce livre avec le sourire, il nous a donné de l'espoir et rendu notre optimisme tant ce récit vers la résilience est réussi. Il y a juste un peu de flottement à mi parcours, mais peu importe, Mlle Oliphant méritait vraiment qu'on fasse sa connaissance.
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