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Citations sur Eleanor Oliphant va très bien (88)

"[...] la solitude est marquée par un désir intense de mettre un terme à cette expérience - ce qui ne peut se réaliser par un simple effort de volonté ou en sortant davantage, mais seulement en développant des relations intimes. C'est bien plus facile à dire qu'à faire, surtout pour les gens dont la solitude vient d'une perte, d'un exil ou de préjugés, et qui ont autant de raisons de craindre ou de se méfier de la société des autres que de la rechercher.
"[...] plus une personne est seule, moins elle devient apte à naviguer dans les courants sociaux. La solitude s'épaissit autour d'elle, comme une croûte ou une fourrure, un rempart qui inhibe le contact, aussi désiré soit-il. La solitude croît, s'étend et se perpétue. Une fois installée, elle n'est en aucun cas facile à déloger. Olivia Laing, The Lonely City
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Le barman qui mesurait un bon mètre quatre-vingts, avait percé ses oreilles de trois trous énormes avant d'y insérer des petits disques en plastique pour les agrandir encore. Pour une raison inconnue, j'ai pensé à mes rideaux de douche.
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J'ai pris un des journaux gratuits que les gens abandonnent toujours sur les sièges des autobus et l'ai feuilleté. Une célébrité quelconque venait de se marier pour la huitième fois. Un panda en captivité avait apparemment « réabsorbé » son propre fœtus, mettant fin à sa grossesse – j'ai regardé par la vitre et essayé, en vain, de comprendre le système reproductif des pandas. La page 10 faisait état de la découverte de preuves d'agressions systématiques et répétées sur des mineurs placés dans divers foyers de l'assistance publique. Telle était la hiérarchie des nouvelles.
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(...), j'avais nourri un petit fantasme tenace sur la personnalité et l'apparence de ce père absent. Elle avait été secouée d'un rire inextinguible.
- Un donneur ? C'est vraiment le mot que j'ai employé ? Ce n'était qu'une "métaphore", ma chérie, a-t-elle dit. (...)
Je voulais juste te ménager. Il faudrait plutôt parler de ... donation compulsive, dans son cas . Je n'ai pas eu voix au chapitre. Tu comprend ce que je suis en train de te dire ?
J'ai répondu oui mais je mentais.
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J'ai beaucoup de compassion pour les êtres séduisants, parce que la beauté commence à s'étioler à l'instant où vous en êtes dotés, elle est éphémère. Ce doit être très dur. Devoir sans cesse prouver que vous ne vous réduisez pas à cela, vouloir que les gens ne s'arrêtent pas à votre apparence, avoir envie d'être aimé pour soi-même et non pour son corps splendide, ses yeux pétillants ou sa chevelure luxuriante.
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Certains jours, j’avais cru mourir de solitude. Des gens disent parfois qu’ils sont sur le point de mourir d’ennui, qu’ils meurent d’envie de boire une tasse de thé, mais pour moi mourir de solitude n’a rien d’une hyperbole. Quand je me sens dans cet état, ma tête bascule vers l’avant, mes épaules s’affaissent, j’éprouve le besoin douloureux d’un contact humain –j’ai vraiment le sentiment que je vais m’écrouler et succomber si quelqu’un ne me prend pas dans ses bras, ne me touche pas. Pas un amant, s’entend ; cette folie mise à part, j’avais depuis longtemps abandonné tout espoir qu’une personne puisse m’aimer de la sorte. J'espérais juste être aimée comme un être humain. Le massage crânien de la coiffeuse, ma vaccination contre la grippe de l’hiver dernier ; chaque fois que j’avais un contact humain, c’était parce que je le payais, et encore était-ce souvent à travers des gants en caoutchouc.
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Nous avons traversé un lotissement de maisons blanches, composé de quatre types de constructions agencées selon un ordre répétitif. Toutes avaient une voiture presque neuve dans leur allée. des petits vélos avec roulettes et des paniers de basket fixés au mur des garages suggéraient la présence d'enfants, mais on en voyait aucun nulle part. Les rues portaient des noms de poètes - allée Wordsworth, passage Shelley, butte Keats - sans doute choisis par le service marketing du promoteur. Uniquement des poètes que les gens qui aspirent à ce genre de lieu de vie seraient aptes à reconnaître , des poètes qui avaient écrit sur des urnes, des fleurs, et des nuages glissant dans le ciel . A en juger par mon passé, j'avais davantage de chances de finir dans une impasse Dante ou une promenade Poe.
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- J'ignore s'il est encore de ce monde , Eleanor. S'il est en vie, il s'est sans doute débrouillé pour faire fortune de manière trouble et immorale. S'il est mort , ce que je souhaite de tout mon cœur, alors j'imagine qu'il erre sur le bord extérieur du septième cercle de l'Enfer, immergé dans une rivière en fusion , sous les quolibets des centaures.
C'est à ce stade de la conversation que j'ai compris qu'il serait superflu de lui demander si elle avait conservé des photos de lui.
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J'ai parfois le sentiment que je ne suis pas là, que je suis le fruit de mon imagination. Il y a des jours où je me sens si peu attachée à la Terre que les fils qui me relient à la planète sont fins comme ceux d'une toile d'araignée, comme du sucre filé. Une grosse bourrasque suffirait à m'en détacher ; je m'élèverais et serais emportée comme des aigrettes de pissenlit.
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À force d'observer les gens depuis mon banc de touche, j'avais fini par comprendre que le succès en société dépendait souvent de la capacité à faire semblant. Les personnes populaires devaient savoir rire de choses qu'elles ne trouvaient pas très drôles, et faire ce qu'elles n'avaient pas envie de faire avec des gens qu'elles n'appréciaient pas plus que ça. Moi pas. Il y avait longtemps, j'avais décidé que si je devais choisir entre ça et mener ma barque en solo, alors je mènerais ma barque en solo. C'était plus sûr. La douleur est la rançon de l'amour, dit-on. C'était trop cher payé.
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