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4,26

sur 555 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À 30 ans, Eleonor Oliphant va bien. Quoique. N'étaient son asociabilité, son franc-parler, sa vie routinière ennuyeuse, son penchant pour la vodka, sa vie sentimentale et sexuelle au plus bas, elle irait bien, Eleonor... Embauchée par Bob directement après son diplôme, au service comptabilité d'une agence de design, ses journées sont réglées comme du papier à musique. Elle travaille, elle mange (seule, évidemment), elle rentre chez elle. Et le week-end, elle picole. Sa vie sociale s'arrête à Maman, qu'elle contacte une fois par semaine, le mercredi, et sa plante verte. Une routine bientôt brisée par l'irruption inattendue d'un chanteur admiré sur scène. le coup de foudre pour la jeune femme qui, dès lors, n'a plus qu'une seule obsession : le conquérir ! Une "rencontre" qui va bouleverser sa vie mais pas dans le sens où elle l'espérait...

Eleonor Oliphant... Personne n'en voudrait vraiment comme amie. Solitaire, décalée, autosuffisante, cash, inadaptée aussi bien socialement qu'émotionnellement, Eleonor mène sa petite vie pépère, seule dans son coin. Et si tout ceci n'était qu'une forme de protectionnisme ? Si tout ceci ne cachait pas quelques blessures ? Car le passé de la jeune femme, dévoilé peu à peu, permet de comprendre ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Plus profond qu'il n'y paraît, ce roman, tout aussi drôle qu'émouvant, léger que grave, lumineux que sombre, dresse le portrait d'une jeune femme très touchante, complexe, blessée dans sa chair et son coeur. Gail Honeyman alterne les situations, tantôt tragiques, tantôt allègres, et nous offre un récit imprévisible, bouleversant et saisissant. Des dialogues enlevés et une plume à la fois sensible et drôle.
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Une fois plongée dans les digressions hallucinées de ce roman fantasque, j'ai été instantanément aimantée par la construction du récit et sa méthode homéopathique de nous délivrer des informations.

Il est impossible de ne pas être secoué par une voix narrative qui alterne, sans prévenir entre le tragique et la comptine. Dans une forme d'humeur tellement british avec une facilité déconcertante, l'auteure nous livre une histoire sombre, d'un destin tragique, en dédramatisation l'horreur avec une aisance rare.

Elle nous fait rire des handicaps et des barrières qui condamnent la victime, pour nous attendrir ensuite avec les difficultés rencontrées lors de la vie quotidienne, avec une bonne dose de réflexions sur notre société actuelle et notamment celle d'une certaine bourgade à Gasglow.

Gail Honeyman nous livre une comédie acide, glissante, dans un huis clos grinçant et réjouissant.

Dépêchez-vous de découvrir la gracieuse fluidité de la plume de cette prosatrice charmante.


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Avec un titre pareil, vous vous doutez bien qu'Eleanor Oliphant ne va pas bien, du moins au début du roman. Elle est seule et ne s'intéresse pas à grand chose en dehors des mots croisés et de la vodka, surtout pas aux gens...

C'est donc l'histoire de sa guérison, je dirais même presque de sa rédemption, qu'on va suivre ici, et elle passe évidemment par l'amour et la lucidité. En ce sens, le livre fait du bien car il montre la petite lumière au bout du tunnel et peut donner de l'espoir aux clones réels d'Eleanor.

Pour autant, ce n'est à mon sens pas juste un livre 'feel good' même s'il est facile à lire et optimiste. C'est aussi un livre léger sur des sujets qui ne le sont pas : la solitude, les traumatismes, la folie, l'amitié, la souffrance, la différence.

Ma conclusion ? Eleanor est très attachante. Il y a certainement un peu d'elle en chacun de nous, et nous devrions tendre la main à ceux autour de nous qui tiennent un peu plus d'elle.
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Éléanor Oliphant semble sur les rails. Une vie minutieusement réglée, rien ne déborde. Intelligente, cultivée, elle parle comme une encyclopédie. Chaque instant de sa vie est découpé, froid et sans saveur. Son regard sur autrui est dénué de nuances, de sentiments. Elle se barricade derrière un mur de solitude. C'est certain Éléanor Oliphant ne va pas bien, quelque chose cloche.
Petit à petit on entre dans son univers. On s'attache au personnage, on devine les failles et on s'en effraie. On aime Éléonor Oliphant car au fond c'est quelqu'un de bien. Elle rencontre des gens formidables, qui ne vont pas la juger au premier abord, qui vont deviner les blessures et les guérir, pas à pas, l'ouvrir à la vie.

Un roman sur la violence, la folie, les dégâts des blessures de l'enfance. J'ai aimé la simplicité de l'écriture, parfois l'humour, parfois la tristesse, et toujours de l'émotion.
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L'oliphant ... les fans de Tolkien savoureront la référence à ce pachyderme de combat découvert dans le Seigneur des Anneaux ...
Il faut dire que c'est tel une de ces créatures fantastiques que se meut Eleanor : elle est bizarre, décalée, protégée par une routine carapace qui interdit tout imprévu, moquée aussi par ses collègues, trop différentes en somme, autosuffisante comme elle se déclare.
Il est très rare en littérature qu'un tel personnage asocial soit au coeur d'un roman. Et là, au fil des pages, on s'attache à cette héroïne qui se révèle lumineuse et exceptionnelle.
Une des grandes réussites de l'auteur réside dans l'alternance des scènes drôles ( lorsque Eleanor refuse de se plier aux règles contemporaines de bienséance habituelle ) mais aussi tragiques : Eleanor a un passé terrible, douloureux que l'auteur nous révèle par touche tout au long du roman jusqu'à la révélation ultime.
Le titre révèle la fin. On ferme ce livre avec le sourire, il nous a donné de l'espoir et rendu notre optimisme tant ce récit vers la résilience est réussi. Il y a juste un peu de flottement à mi parcours, mais peu importe, Mlle Oliphant méritait vraiment qu'on fasse sa connaissance.
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Eleanor navigue entre son boulot, la semaine, et une bouteille de vodka, le week-end. Seule.
Ne recherchant pas le contact. 
Mais un soir, elle craque pour un inconnu, un rockeur qu'elle voit pour la première fois sur scène. 
Et tout change.
Et Raymond, un collègue de travail, glisse son grain de sel pour bouleverser l'existence de la jeune femme.
Mais à part cela, Eleanor Oliphant va très bien. Really! 
Ce roman est doté d'un titre qui clame d'Eleanor Oliphant va très bien. Mais juste en surface, hein, ne grattez pas!
Et lorsqu'on écaille le vernis social, en fait, Eleanor s'est dotée de tout un arsenal de garde-fous pour préserver une image de bien-être mais elle ne va pas bien. Depuis trop longtemps...

Animal social inadapté, handicapée émotionnelle, Eleanor a développé des comportements quasi autistiques  pour se protéger, ce qui engendre des situations cocasses à aberrantes tout au long du roman.

Se protéger des autres, d'elle-même. Ce roman parle de résilience face à un traumatisme d'enfance. Et s'il est question de solitude au quotidien, c'est le thème du rapport à la mère qui est abordé en filigrane.
Un enfant est une éponge et absorbe l'amour et l'attention de ses parents pour asseoir une future vie d'adulte saine et équilibrée. Mais quand l'un ou l'autre n'a pas été présent, les séquelles sont dramatiques.
Eleanor en subit chaque jour les conséquences.
Et ce roman, je l'ai vécu comme les étapes d'un deuil. La réponse à un traumatisme, c'est le repli sur soi, l'accumulation de carapaces pour se rendre hermétique à tout autre assaut toxique.
Et la solitude choisie, voire vitale pour ne pas sombrer davantage, devient subie quand on n'a pas acquis les codes de la vie en société. On devient un animal qu'on ignore au mieux, qu'on regarde avec curiosité ou mépris au pire.

Mais Eleanor, inconsciemment, évolue et éprouve le désir de vivre réellement, en tombant amoureuse d'un inconnu. L'élément déclencheur d'un changement de vie.
La vie lui apprend douloureusement que mettre des pansements sur une plaie sanglante est inefficace, ne fera que retarder la guérison qui ne peut se faire qu'une fois le membre gangrené, amputé.
Et il faut parfois toucher le fond, frôler la mort, pour réagir profondément, rebondir et se réinventer, se défaire définitivement du schéma modelé par la mère.

S'ouvrir de nouveau aux autres, c'est prendre le risque de s'ouvrir. Eleanor le sait. Mais c'est aussi trouver des personnes formidables sur son chemin, pour peu qu'on leur offre une petite place. Raymond est ce genre de personne qui, l'air de rien, s'impose et ne lui laisse pas le choix du repli. Il n'a l'air de rien ce Raymond mais j'ai adoré sa manière de soutenir Eleanor, sans jugement ni grand discours moralisateur et culpabilisant. 

J'ai beaucoup aimé la référence à ce gros pachyderme de la Terre du Milieu de l'univers de Tolkien, l'oliphant. Quatre défenses, un physique pas très gracieux. Joli symbole pour l'Eleanor du début du roman! 

Beaucoup d'émotions avec cette lecture. du rire aux larmes, Eleanor est attachante. Attachante et émouvante si on ne s'arrête pas à sa froideur apparente. 
Ce roman est beaucoup plus profond que la simple succession de scènes de la vie quotidienne car ce sont ces petits riens qui marquent la "renaissance" d'Eleanor.

Et cette histoire est belle.

Elle a mis du temps, le temps de son cheminement vers la liberté, mais elle est enfin sortie de sa chrysalide... Alors bon vent, Eleanor, même les oliphants peuvent se transformer en papillon!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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C'est lors du pique-nique Babelio 2022 que j'ai eu la chance de piocher ce livre et j'en remercie la personne qui a eu la très bonne idée d'en faire cadeau.
D'abord sur la réserve quant à la couverture, je suis immédiatement entrée dans l'histoire et une fois commencé, je n'ai plus lâché le livre.

Eleanor Oliphant, une jeune femme de 30 ans, aide-comptable et terriblement solitaire, est la narratrice et l'on s'intègre aussitôt dans sa peau, ou plutôt dans sa tête.
La première surprise est son langage. Un vocabulaire impeccable (après de grandes études littéraires), assorti d'une logique souvent implacable mais totalement décalé ce qui occasionne railleries ou stupéfaction de la part de ses interlocuteurs. Pour le lecteur, c'est étonnamment risible.
Ensuite, le trouble et une légère angoisse prennent forme au fur et à mesure que l'héroïne se découvre. On se dit qu'il y a du lourd derrière l'image neutre que la jeune femme donne et l'on veut savoir !
Le personnage de Raymond qui accompagne Eleanor est très émouvant et va jouer un rôle crucial dans sa vie.
De surprise en surprise, on ne s'ennuie pas une seconde.

La plume est fluide, c'est bien écrit et c'est avec beaucoup d'humour et de subtilité que l'auteure parvient à décrire un cheminement de vie lié aux traumatismes, aux sévices physiques et psychologiques et à la reconstruction. Ici, aucune lourdeur, aucune noirceur malgré le fonds, bien au contraire !

Je comprends tout à fait les prix reçus pour ce premier roman. A découvrir.
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Un livre que m'avait recommandé ma soeur.

Un livre sur la résilience, la solitude.

Certains n'aimeront pas car cela finit trop bien... Mais il s'agit d'un roman et pas d'un essai donc je ne boude pas mon plaisir.

Eleanor a trente ans. Au fur et à mesure, on découvre qu'Eleanore qui a une vie réglée comme du papier à musique, a de gros problèmes avec les relations humaines. Et non Eleanor n'est pas autiste mais sa vue a été comment dire... loin d'être drôle.

Un livre qui va crescendo et si une partie est prévisible. Toute une autre l'est beaucoup moins.

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Coup de coeur pour ce livre qui traite de la résilience au travers de l'histoire d'une jeune femme, personnage touchant et que l'on voit s'ouvrir au fil des pages pour se pardonner à elle-même et également à ceux qui lui ont fait du mal. C'est émouvant et vibrant de vérité pour décrire un parcours semé d'embûches pour se reconstruire, s'aimer et aimer les autres, après un traumatisme subi dans l'enfance. Remarquable.
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Ça ressemble à du feel-good… Et c'est quand même un petit peu plus que ça, même si elle va très bien. L'histoire dure, douce et tendre d'une inadaptée sociale au lourd passif. Une vie terne et perdue dans la solitude noyée à la vodka.

Avec une jolie dédicace aux amateurs peu soigneux des bibliothèques qui m'a fait bien sourire dans ce livre qui ne manque pas d'humour.

Et une méchante coquille de la traductrice, Aline Azoulay-Pacvoñ qui failli clore cette lecture prématurément. Madame, lorsque les docteurs (esses!) sont des femmes… parlez d'elles, s'il vous plait.
Lien : http://noid.ch/eleanor-oliph..
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