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Critique de janthirion


Attention, parce que danger au détour de chaque paragraphe. En quelques pages, chaque nouvelle nous transporte dans l'étrangeté d'un monde brumeux et kafkaïen où les remords souvent évoqués font la part belle au fantastique. On se retrouve parfois comme un enfant perdu dans un cauchemar cohérent. Chaque texte est comme un conte de terreur sans effets spéciaux, proche des histoires de Tanizaki et d'Abê Kôbô en mélangeant les deux, avec le réalisme de l'un et la folie de l'autre. Sans nulle doute qu'il les a inspirés tous les deux. La nouvelle "les lézards", dans ce cirque avec l'ours et le taureau, est un grand moment à la fois de poésie et de cruauté. Dans chacune des dix histoires, le crime est latent, et, comme chaque texte est narré à la première personne, l'empathie lecteur-acteur est d'autant plus forte, à tel point qu'au terme de chaque récit, on a peur de se regarder dans un miroir.
Uchida Hyakken, écrivain réputé et estimé dans la première partie du XXième siècle, n'a désiré publier son oeuvre qu'à compte d'auteur. Il a été un professeur adulé par plusieurs générations d'élèves, à tel point qu'il est devenu le personnage principal du dernier film de Kurosawa. Avec "la Digue", c'est la première fois qu'il peut être lu en français.
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