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Critique de Nastasia-B


Sarrasine est une nouvelle De Balzac, très fluide, qui sera dévorée en quelques heures (voire moins si vous êtes rapide) et je pense avec plaisir (probablement d'autant plus que vous serez proche de l'âge du protagoniste principal, c'est-à-dire dans les 20-22 ans).

De prime abord, sans jamais avoir rien lu sur cette nouvelle, j'imaginais qu'il s'agissait d'une femme, probablement une demoiselle, nommée Sarrasine, et dont tonton Honoré allait nous conter les mésaventures (Balzac, c'est souvent des mésaventures, faut avouer ce qui est !).

Or, point de tout cela. Sarrasine est un nom de famille, pas un prénom, et il désigne un homme et pas la fameuse demoiselle à laquelle on pouvait s'attendre. Notre Ernest-Jean Sarrasine est donc un jeune sculpteur bourré de talent mais quelque peu fougueux et indomptable à ses heures (on comprend pourquoi le grand Rodin a dédié un peu de son travail à Balzac à la lecture de cette nouvelle qui fait l'éloge de la profession).

Mais voilà, ce qui devait arriver arriva : Sarrasine tomba follement amoureux. La sublime déesse lui inspire moult dessins, études et sculptures, mais il y a un hic. Et quel hic ?... ça, je vous laisse le découvrir car si je vous en dis plus, vous saurez tout avant de l'avoir lue ce qui serait dommage...

Une nouvelle, donc, oui, on se dit que ce n'est pas un très gros morceau de l'œuvre de Balzac et il est vrai qu'elle n'a pas la profondeur de certaines autres de ses œuvres. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Cette nouvelle fut jugée tout de même assez intéressante par le grand critique qu'était Roland Barthes pour y dédier toute une étude publiée sous le titre S/Z, rien que cela. Donc, en vous fiez pas trop aux apparences, petite nouvelle mais grandes implications. J'ajoute enfin que ce texte m'a beaucoup fait penser à une autre nouvelle, de Paul Morand cette fois, intitulée La Fleur double.

Stop, je m'arrête là, promis, car le risque de gâcher l'effet est grand, mais, (ne l'oubliez surtout pas), ne vous fiez pas aux apparences... du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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